Ëda DiazGaëlle Correa -Misael Belt

Musiques actuelles - Les concerts du Pédiluve

Macro sur les micros

Au sein du projet de L’Azimut, dans un espace discret du théâtre La Piscine à Châtenay-Malabry, le Pédiluve est un endroit où tremper ses orteils dans un son de proximité. Métaphoriquement s’entend : ce n’est pas parce que le pédiluve carrelé de l’ancienne piscine a été conservé à sec - ou avec de la glace puisqu’on peut s’y asseoir pour prendre un verre… – que le lieu sent le chlore ! L’ambiance est intime : épais rideau noir en fond de scène, espace scénique en angle grand comme un petit bain, gradins en demi-cercle pour 120 personnes à un jet de bouée des artistes. Tous les jeudis à 20 h, les concerts du Pédiluve mixent une programmation d’artistes plus ou moins hauts sur la rampe d’accès au plongeoir. Les fidèles se souviennent d’y avoir entendu, pour la première fois ou presque, Feu ! Chatterton, Jeanne Added, Clara Luciani… Isabel Sörling vient de s’y produire en trio et on annonce pour la suite de l’éclectisme acoustique et de l’exotisme électrique. Une guitare sèche pour le rap bien dans son époque et mal dans sa peau du Clermontois The Doug (6 avril). Le folk nature à cordes pincées des Suisses Black Sea Dahu (23 mars) ou la mélancolie élégante de Lonny (en double plateau avec Poppy Fusée, 13 avril). Il y a du blues à la fois dans le maloya réunionnais de Christine Salem (16 mars) et les horizons américains de Cobi (27 avril). Quant au métissage des styles, il prend chez Edä Diaz la forme électro d’une « french touch à la colombienne » (30 mars) et tourne à la métamorphose hallucinante avec le Sud-Africain Derek Gripper qui fait sonner sa guitare classique comme une kora du Mali !

Châtenay-Malabry, L’Azimut La Piscine, salle Le Pédiluve
l-azimut.fr