Choisir un chapitre en particulier

Charles Gounod (1818-1893) et les Beaux-Arts

Charles Gounod (1818-1893) et les Beaux-Arts

Du 20 octobre 2023 au 18 février 2024, le musée des Avelines, musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud, propose de faire découvrir aux visiteurs, l’exposition Charles Gounod et les Beaux-Arts – La constellation artistique d’un musicien. À l’aube de sa carrière, Charles Gounod hésite entre la musique et la peinture mais choisit finalement de se consacrer à la musique. Cette hésitation première n’est pas anodine. Elle explique en grande partie la relation d’amitié que le compositeur entretient durant sa vie, avec des artistes pour certains devenus membres de sa propre famille. L’exposition « Charles Gounod et les Beaux-Arts », par ce biais affectif, est l’occasion d’évaluer ses liens avec les arts visuels de la seconde moitié du XIXe siècle. Son entourage semble vouloir figurer son univers musical, ses muses et ses salles de spectacle. Certains opéras, tels Sapho (1851), Faust (1859), Mireille (1864) et Roméo et Juliette (1867) connaissent une réception favorable : peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs renouvellent leurs répertoires iconographiques. Ils composent parfois avec les décors de scène qu’ils ont observés et participent ainsi à la refondation de l’art académique. 

Gounod et la musique

 

 

Charles Gounod ayant choisi sa voie, celle de la musique, entretient des liens étroits avec le milieu artistique parisien, notamment par son mariage, en 1852, avec Anna Zimmerman (1829-1907). L’histoire des
amours compliquées de la poétesse grecque du VIIe siècle av. J.-C., Sapho de Mytilène, est demeurée célèbre depuis l’Antiquité. L’opéra de Gounod sur ce thème est créé le 16 avril 1851 à l’opéra de la rue Le Peletier (détruit par un incendie en 1873, ce qui accéléra la reprise de la construction de l’Opéra Garnier, qui lui succède en 1875). 
Malgré la présence de deux des plus célèbres chanteurs, la mezzo-soprano Pauline Viardot (1821-1910) et le ténor Louis Gueymard (1822-1880), le succès n’est pas immédiat. L’œuvre n’est alors représentée qu’à neuf reprises avant de quitter la scène pour n’y revenir qu’en 1858, puis en 1884. Le peintre Gustave Moreau (1826-1898), qui a déjà traité à plusieurs reprises le thème de Sapho est associé à cette reprise et dès 1883, il réalise plus de trente études de costumes. Après le relatif échec de Sapho, Gounod consacre un opéra à l’histoire de Faust et raconte le destin de ce savant déçu par l'aporie à laquelle le condamne son art. Faust contracte un pacte avec le Diable qui met à son service un de ses Esprits, afin de lui procurer un serviteur humain, l'étudiant Wagner. La première est donnée en 1859, au Théâtre-Lyrique, dirigé par Léon Carvalho (1825-1897), avec, dans le rôle de Marguerite, son épouse Marie-Caroline Miolan-Carvalho (1827-1895) qui sera désormais l’héroïne des principales œuvres de Gounod. 
Après s’être inspiré de l’Antiquité et du Moyen Âge, Gounod choisit un texte contemporain, le « poème provençal » publié par Frédéric Mistral (1830-1914) sous le titre Mirèio. Ce texte raconte les amours contrariées d’une fille aisée, Mireille, et d’un pauvre vannier, Vincent. 

Amitiés artistiques

Charles Gounod est entouré d’artistes. Pour lui, les rapports entre les arts traduisent une conception de l’univers subjective, poétique et unificatrice. Le compositeur compare d’ailleurs l’art lyrique à celui du portraitiste : « L’art dramatique doit traduire des caractères comme un peintre reproduit un visage ou une attitude ». Il rencontre Ernest Hébert (1817-1908) à la Villa Médicis en 1840, sous le directorat d’Ingres (1780- 1867), et éveille à la musique. Le peintre représente alors des muses fidèles à la figure mythologique de Sapho que l’on retrouvera, en 1851, dans l’un des plus célèbres opéras de Gounod.Charles Gounod est entouré d’artistes. Pour lui, les rapports entre les arts traduisent une conception de l’univers subjective, poétique et unificatrice. Le compositeur compare d’ailleurs l’art lyrique à celui du portraitiste : « L’art dramatique doit traduire des caractères comme un peintre reproduit un visage ou une attitude ». 

Information pratiques 

Musée des Avelines, musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud
Jardin des Avelines 60, rue Gounod - 92210 Saint-Cloud
01 46 02 67 18
Entrée libre

musee-saintcloud.fr