Le parc du Mont-Valérien et la promenade Jacques Baumel
Ce sentier vous invite à une balade sur les hauteurs de Suresnes avec des vues remarquables sur Paris, la Défense et vous plonge dans l'histoire des deux guerres mondiales avec l'hommage rendu aux anciens combattants.
Un peu d'histoire...
Dès le XVème siècle, le Mont Valérien est occupé par des ermites laïcs. Dix siècles plus tôt s’y trouvait une source d’eau considérée comme miraculeuse et fréquentée par des malades espérant la guérison.
Au XVIIème siècle, ces habitudes semi-païennes sont christianisées.
Après la Révolution française, les prêtres du Calvaire, refusant de prêter serment à la République, se dispersent et le Mont-Valérien devient le refuge de réfractaires ou des aristocrates qui finissent parfois à l’échafaud.
En 1811, Napoléon y fait construire un orphelinat, dans un style néoclassique, dû à Percier et Fontaine. L’édifice resta inoccupé en raison de la difficulté d’approvisionnement en eau du Mont-Valérien et surtout de sa position stratégique qui excluait en fait toute occupation civile.
A la faveur de la Restauration, le pèlerinage est relancé. Un nouveau calvaire, une église ainsi qu’une petite chapelle sont édifiés. Charles X lui-même monte pieds nus au calvaire, suivi de sa cour.
Mais la révolution de 1830 voit le retour d’un climat hostile aux congrégations et, en 1831, Louis-Philippe fait démonter les croix ; les missionnaires doivent se disperser.
Après le vote de la loi Thiers sur les fortifications de Paris, suite à l’occupation de la capitale en 1814, on décide de construire une forteresse au Mont-Valérien.
Durant la guerre franco-prussienne, les canons postés au Mont-Valérien, dont la célèbre Valérie, appuient les armées françaises puis lors de la Commune, les troupes gouvernementales. Du haut du Mont-Valérien, Thiers et Mac Mahon suivent l’entrée des forces versaillaises dans Paris et assistent à l’écrasement de l’insurrection.
A la fin du XIXème siècle, le mont abrite une école de télégraphie puis un service de colombophilie.
Classé monument historique, le fort est occupé de juin 1940 à août 1944 par les allemands qui y exécutent plus d’un millier de juifs et de résistants.
Aujourd’hui, le fort abrite le 8ème régiment de transmissions et on y élève encore des pigeons voyageurs.
L’enceinte de la forteresse renferme divers monuments dont certains classés en 1922 : l’escalier « des cent marches », la crypte, les vestiges de l’église Saint-Hubert ou le bâtiment édifié en 1812 sous Napoléon 1er.
les points d’intérêts
Cette promenade longe, à mi-pente, un épais et haut mur de pierre séparant les terrains militaires du domaine public.
Abordant la promenade par le sud, on découvre le Mémorial des anciens combattants de 1939-1945,vaste esplanade surmontée d’une croix de Lorraine.
Passé l'esplanade du Mémorial, remarquez sur votre droite un sujet rare, un peuplier de Chine. Il forme une cépée de 5 troncs très large et bien équilibrée qui est mise en valeur par sa position en crête de talus. Il s'agit probablement de l'espèce type non fastigiée.
Nouvel hommage à la mémoire des combattants des deux guerres mondiales, à quelques pas de là, avec le Cimetière américain dont on devine, à travers les frondaisons des arbres, les sobres alignements de croix blanches. Il contient, sur une superficie de plus de 3 hectares, les tombes de 1 541 militaires américains morts pendant la Première Guerre mondiale et de 24 soldats inconnus morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
En outre, un « mur des disparus » perpétue la mémoire de 974 disparus en mer ou sur les champs de bataille durant la Première Guerre mondiale. Des rosettes ont été placées devant les noms d'anciens disparus retrouvés ultérieurement.
C'est le seul cimetière militaire américain d'Europe qui associe les deux guerres mondiales. Le terrain a été concédé gratuitement à perpétuité par le peuple français. Il a été créé en 1917 par le Graves Registration Service of the Army Quartermaster Corps. Contrairement aux autres cimetières de la Première Guerre mondiale, situés à proximité des champs de bataille, celui-ci fut choisi en raison de sa proximité avec les hôpitaux parisiens. On y compte aussi de nombreuses victimes de la grippe espagnole de 1918-1919. Ce sont principalement des hommes, mais les tombes de 7 infirmières y sont également présentes. Il est inauguré par le président Woodrow Wilson lors de la journée Mémorial Day en mai 1919.
Au delà, la vue embrasse la capitale toute entière d’où émergent la Tour Eiffel, le Panthéon et la butte Montmartre. En remontant le chemin à proximité de l’avenue du colonel Hubert-Delestrée, on arrive près d’un parc canin non loin de l’espace loisirs, roller, skate.
Après avoir longé des courts de tennis, la promenade réserve un second point de vue, également remarquable, sur Nanterre et les hautes tours de la Défense.
Le sentier, obliquant ensuite vers l’ouest, domine un talus qui devient plus raide. En contrebas, se trouve le cimetière paysager de Nanterre, d’une superficie de 7 hectares.
Dépassant le poney club, le visiteur pénètre ensuite dans le parc départemental fermé le soir au public aux heures de fermetures des parcs départementaux.
A l’entrée de la rue du calvaire, on accède à une plaine de jeux. Un parc canin se trouve également à proximité. Quatre ruches ont été installées près du réservoir.
Deux chemins s’offrent aux promeneurs : un chemin haut, qui permet d’accéder à un parcours sportif avec un panorama dégagé et un chemin bas le long des taillis qui favorise une rupture visuelle avec les zones urbanisées environnantes.
A hauteur de la rue des Talus, mais cette fois entre l'allée et le fort, remarquez un érable plane intéressant pour ses dimensions. La présence d’une plante herbacée rare, la Torilis noueuse (Torilis nodosa), typique des vignobles, atteste du passé viticole des lieux.
Jusqu’au début du XVIIIème siècle en effet, le Mont-Valérien était connu pour la qualité du vin que procuraient ses vignes implantées à flanc de collines. Quelque 3 000 pieds subsistent encore rue du Clos du Pas Saint Maurice où a lieu, chaque automne, la fête des vendanges.
A la sortie du parc, on rejoint le Mémorial.
Une gestion harmonieuse dans l’air du temps
La Promenade affiche trois vocations fortes : itinéraire de circulation douce, espace vert de proximité et continuité écologique qu’il convient de préserver.
Le parc est labellisé Eve® (Espace végétal écologique) tous les ans, depuis 2012.
Afin d’en assurer une gestion cohérente le travail du gestionnaire s’appuie sur un outil : le plan de gestion. C’est une programmation sur 4 ans des actions principales à conduire pour améliorer l’accueil du public, préserver et améliorer la valeur patrimoniale du site (patrimoine naturel et culturel). Il garantit le juste équilibre entre ses différentes vocations (écologique, paysagère, sociale, historique …). La finalité et les moyens sont pensés dans une logique de développement durable.
Infos pratiques
Infos pratiques
Le parc du Mont-Valérien et la promenade Jacques Baumel
Rue des talus
92500 Rueil-Malmaison
Tél. : 01 47 32 35 75
Horaires
- de novembre à janvier de 8h à 17h
- février de 8h à 18h
- mars de 7h30 à 19h (les horaire du mois suivant sont applicables dès le changement d'heure)
- avril et août de 7h à 20h30
- de mai à juillet de 7h à 21h
- septembre de 7h30 à 20h
- octobre de 8h à 19h (les horaire du mois suivant sont applicables dès le changement d'heure)
Moyens d'accès
Train : ligne Paris-Saint-Lazare-Versailles - arrêt gare de Suresnes
Bus : 360,160, 241, 563 - arrêt Mont Valérien
Contact
parcsjardins@ hauts-de-seine.fr
Qualité de l'air
Information générale sur la qualité de l’air en Ile-de-France : https://www.maqualitedelair-idf.fr/
Qualité de l’air au quotidien : http://www.airparif.asso.fr/