Les expositions dans les musées départementaux et aux archives départementales
Pour être informé chaque semaine de toute l'actualité de La Vallée de la Culture, abonnez-vous à notre Lettre d'information Vallée de la Culture
ou sur demande par mail ICI
" Modèles perdus" de Marina Mankarios : résidence de création au Musée départemental Albert-Kahn du 19 novembre au 23 mars 2025
Des sculptures de Marina Mankarios d’après les Archives de la Planète
L’artiste plasticienne travaille sur le patrimoine du Proche et Moyen-Orient disparu ou en péril. Ses préoccupations font écho à l’ambition d’Albert Kahn qui, au début du XXe siècle, voulait « fixer, une fois pour toutes, des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps ».
Réinterroger les Archives de la Planète
La vision du banquier philanthrope a donné naissance à une collection de 72 000 autochromes qui sont à l’époque classées et conservées dans la salle dite « des plaques » de sa propriété boulonnaise. Aujourd’hui, ce lieu historique accueille régulièrement des créations contemporaines dont celles de Marina Mankarios qui mène une exploration des disparitions passées ou à venir, qu’elles soient dues à des causes politiques ou à la crise climatique. L’artiste qui a grandi dans une famille égyptienne copte s'est imprégnée dès son plus jeune âge de l’histoire et de la culture de ce pays. Ses recherches sur la statuaire gréco-romaine vont de pair avec des questionnements liés à la mémoire et la disparition du patrimoine historique.
Oeuvre sculpturale
Pour ce nouveau projet intimement lié aux collections du musée, Marina Mankarios a extrait un détail architectural figurant sur deux autochromes* des Archives de la Planète prises à Kom Ombo, aux environs d’Assouan,en Égypte (1914) et à Palmyre en Syrie (1921). Elle les a copiés en terre, puis moulés en silicone, avant de les reproduire en plâtre en plusieurs exemplaires qui offrent chacun des aspérités et des lacunes différentes. Fin novembre, ces ensembles de fragments sculpturaux assemblés seront exposés pour rendre vie à ces oeuvres disparues avec, en regard, les fac-similés des deux images d’époque et des boîtes documentaires décrivant les missions des opérateurs d’Albert Kahn. Une manière de mettre en lumière les liens unissant photographie et sculpture comme oeuvre fragmentaire, jouant avec les notions de négatif-positif, de tirage, insistant sur l’importance du point de vue dans la création et la perception d’une oeuvre. Un nouvel écho à l’oeuvre visionnaire d’Albert Kahn.
*autochrome : premier procédé de photographie couleur produit industriellement
© Tricot Paris |
Née à Paris en 1996, Marina Mankarios grandit dans une famille égyptienne copte, s’imprégnant dès son plus jeune âge de l’histoire et de la culture de ce pays. Diplômée de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ENSAAMA) en 2019, elle présente sa première exposition Mouler n’est pas copier, ensemble de sculptures jouant sur la répétition du moulage pour générer des oeuvres nouvelles. Installant son atelier à Paris, Marina Mankarios poursuit sa recherche sur la statuaire gréco-romaine et s’intéresse aux questionnements sur la mémoire et la disparition du patrimoine historique. En jouant avec la matière et l’espace, elle oeuvre pour illustrer l’oubli, ce qui manque et à jamais disparaît de notre histoire. Ses oeuvres sont notamment exposées à la Dutch Design Week, à la Galerie Sobering à Paris, et plus récemment par la Villa Gabrielle. En 2023, elle intègre la résidence Lasource et expose son projet au Musée Rodin à Paris. Depuis 2021, elle fait partie du collectif Le Cercle de l’Art, rassemblant des artistes femmes de la scène émergente française. |
La programmation associée
Des rencontres et ateliers en famille avec la sculptrice Marina Mankarios sont proposés dans le cadre de sa résidence de création dans la salle des Plaques du musée.
♦ Rencontres avec l’artiste
Le temps d’une visite-rencontre, les visiteurs pourront découvrir l’univers de l’artiste et sa réinterprétation des Archives de la Planète.
- Dimanche 1er décembre : 14h30
- Dimanche 26 janvier : 14h30
- Mercredi 19 février : 14h30
- Dimanche 23 mars : 14h
♦ Ateliers en famille
À partir d’images d’Égypte conservées dans les Archives de la Planète, Marine Mankarios initie jeunes et moins jeunes au modelage et au moulage. Après un temps de visite de son installation, les familles pourront ainsi créer leurs propres bas-reliefs et autres hiéroglyphes.
- Dimanche 1er décembre : 15h30
- Dimanche 26 janvier : 15h30
- Mercredi 19 février : 15h30
- Dimanche 23 mars : 10h30
Journée « Printemps de la Sculpture »
Dimanche 23 mars
10h30 > Atelier en famille
14h > Visite - Rencontre avec l’artiste
15h > Table ronde autour de la mémoire des sites archéologiques
avec Michel Al Maqdasi, Mathilde Mura, et Anthony Petiteau
16h30 > Performance du collectif al-Beyt mêlant musique, danse et images photographiques
Gratuit - Compris dans le billet d’entrée
Rencontres et événements gratuits sous réserve de places disponibles (avec le billet d’entrée)
Réservations sur place à l'accueil le jour même, pour tout public (adultes, familles, et enfants)
Modèles perdus
Du 19 novembre 2024 au 23 mars 2025
albert-kahn.hauts-de-seine.fr
Les Archives de la Planète Désireux de témoigner des transformations de son temps, Albert Kahn emploie sa fortune à la réalisation d’un vaste programme de documentation du monde. Dès 1912, il initie, selon ses propres dires : « une sorte d’inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Ainsi naissent les Archives de la Planète, qui constituent aujourd’hui le socle des collections du musée départemental Albert-Kahn. |
Guide vallée-culture novemnre-décembre 2024 n° 77
Chroniques de la création au Jardin des métiers d'Art et du Design à Sèvres. Du 23 octobre 2024 au 16 février 2025
Après "Matières à pensées" en 2022 et "Pages Blanches" en 2023, le JAD propose « Chronique de la création », son exposition « manifeste » qui présente les fruits des travaux individuels et projets collaboratifs de ses créateurs. La narration de l’histoire du JAD et de ses quinze premiers occupants se poursuit pour cette troisième année et révèle les coulisses de la création.
Si les recherches portant sur les contextes d’émergence du travail artistique sont relativement répandues, celles décrivant le cheminement créatif des artisans et des designers sont plus rares. Au printemps 2024, c’est avec quelques questions et un enregistreur que le sociologue et historien spécialisé sur les savoir-faire Hugues Jacquet - commissaire de l’exposition - s'est promené dans les ateliers du Jardin des métiers d’Art et du Design. Avec Chroniques de la création, le JAD et Hugues Jacquet invitent le public à se plonger au cœur du collectif. Dans une ambiance propice à la cohabitation des idées et à l’émergence de collaborations inattendues, ces créateurs partagent avec nous leurs questionnements, leurs doutes, mais aussi leurs moments d’inspiration. C’est dans cette dynamique créative que l’on découvre des projets personnels en gestation, des expérimentations audacieuses, et des tentatives parfois couronnées de succès, parfois marquées par l’échec.
À travers récits, prototypes et pièces produites par les artisans et les designers du JAD, l’exposition interroge les multiples facettes de la créativité, souvent méconnues. Une immersion dans l’univers des créateurs du JAD à ne pas manquer, pour tous les amateurs et passionnés de métiers d’art, de design, et plus largement pour ceux qui s’interrogent sur les mécanismes qui sous-tendent le processus créatif.
L’exposition fait la lumière sur les projets des artisans d’art et designers du JAD
- Les céramiques d’Anne Agbadou Masson, notamment “Matrice, sculpture en grès noir et barbotine de porcelaine
- “Rythmes” (2024), un duo de tabourets, Obsidienne et Cajou, issu d’une collaboration née de manière spontanée entre Marta Bakowski et Maxime Perrolle, avec une envie commune : imaginer ensemble des pièces de mobilier en bois massif, qui deviendront le support de dialogue entre leurs langages expressifs respectifs. La couleur audacieuse d’un côté et les surfaces sensuelles et rythmées de l’autre sont réunies dans un exercice intuitif de la forme.
- Présenté sous la forme d’une applique murale, le dispositif sensoriel de restitution d’odeur à travers l’expérience d’une perception colorielle “Halo”, projet de recherche de Carole Calvez et Marta Bakowski, se compose d’une pastille de couleur manipulable d’avant en arrière, permettant à la fois de libérer une odeur et de diffuser un halo de lumière colorée, variable en intensité. Cette matérialisation de l’odeur par une interaction chromatique permet d’exprimer la subtilité et la complexité des facettes olfactives issues d’une même matière première. Dans sa manipulation, la lumière colorée gagne de l’ampleur et dégage une sensation d’espace, traduisant ainsi le volume de l’odeur, tandis que les couleurs retranscrivent ses différents caractères.
- Les recherches et des expérimentations comme celles de Tony Jouanneau et Carole Calvez autour de l'extraction pigmentaire à partir d’oursins et des possibilités d’usage de ce matériau.
Autour de l'exposition
♦ Visites commentées de l’exposition
Les samedis 2 novembre, 7 décembre 2024,
11 janvier et 1er février 2025 - 11h00
tarif plein 5€ - tarif réduit 3€
Inscription via le-jad.fr
♦ Les rencontres du JAD
Cycle de conférences
- Mercredi 30 octobre, “Entendre des voix” - 19h00
- Mercredi 20 novembre, “Habiter, se rencontrer” - 19h00
- Mercredi 22 janvier, “Travailler seul ou à plusieurs” - 19h00
- Mercredi 12 février, “Rechouer ou échussir” - 19h00
Gratuit / Inscription sur le-jad.fr
♦ Les ateliers découvertes
Un samedi par mois de 10h30 à 13h00
- Mosaïque : samedi 2 novembre
- Bois : samedi 14 décembre
- Tissage : samedi 11 janvier
- Design : samedi 1er février
Tarif plein 25€ - tarif réduit 19€
Inscription sur le-jad.fr
♦ Les stages de pratique
Des stages de pratique seront proposés pendant les vacances scolaires et/ou certains week end.
Toute notre programmation sur le-jad.fr
Chroniques de la création, dans les coulisses du JAD
Chroniques de la création, dans les coulisses du JAD
Du 23 octobre 2024 au 16 février 2025
Ajouter : du mercredi au dimanche de 14h00 à 19h00
(Fermeture du 23 décembre 2024 au 1er janvier 2025)
Commissariat : Hugues Jacquet
Scénographie : Marion Flament
Création graphique : Dune Lunel Studio
Photographies : Clara Chevrier
Visites commentées, ateliers, rencontres, toute la programmation sur le-jad.fr
Guide vallée-culture novemnre-décembre 2024 n° 77
Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman à la Maison de Chateaubriand - Domaine départemental de La Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry. Du 4 octobre 2024 au 28 septembre 2025
Atala 1801, un premier roman qui fait date dans l'histoire de la littérature
Éditions et rééditions, source inépuisable de nombreux artistes, produits dérivés, imitations, contrefaçons, traductions, parodies… les collections de la maison de l'écrivain témoignent du succès fulgurant et durable du texte de Chateaubriand. Au tout début du XIXe siècle, c’est Atala qui lui apporte la gloire et lance sa carrière littéraire.
Retour aux sources
« Si l’on en croit les Mémoires d’outre-tombe,c’est l’argent gagné grâce à Atala qui permet à l’auteur d’acquérir la Vallée-aux-Loups, explique Anne Sudre, directrice de la Maison de Chateaubriand et commissaire de l’exposition Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman qui s’ouvre cet automne. L’idée est de mettre Chateaubriand et nos collections exceptionnelles au cœur des expositions et de la programmation. Nous voulons faire voyager le public grâce à cette histoire et aux images qu’elle a inspirées. Il s’agit en même temps de montrer l’importance du roman dans la carrière littéraire de l’écrivain et pour la littérature en France. » Un projet d’autant plus évident que la Maison conserve le fonds patrimonial le plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec près de 330 pièces de collection, œuvres et objets d’art, estampes, manuscrits…
Éventail décoré représentant « Les adieux de Chactas à Lopez », vers 1820-1830, papier, bois, pigments, Maison de Chateaubriand © CD92/Julien Garraud
Génie de la littérature
Le roman raconte les amours contrariés d’Atala et de Chactas, deux jeunes Indiens d’Amérique issus de tribus ennemies. À leur suite, Chateaubriand entraîne le lecteur dans le Nouveau Monde, des rives du Mississipi aux forêts de Floride, et ses sublimes descriptions des paysages résonnent avec l’exaltation des sentiments. « Avec Atala, puis René publié l’année suivante, il apparaît comme le père du romantisme en France. Le récit contient déjà les thèmes récurrents de son œuvre : les amours impossibles, les destins croisés, la valeur morale du christianisme, la nature. » Dans son propos liminaire, l’exposition retrace la genèse du texte, son écriture, ses sources, à commencer par le voyage de l’écrivain en Amérique en 1791 grâce auquel Atala a vu le jour, et revient sur son succès : « Le livre a immédiatement été traduit dans de nombreuses langues, en anglais, en italien, en espagnol… Des critiques montrent à quel point il a bousculé l’écriture et la littérature classique. Édité et réédité, Atala inspire poèmes, romans et parodies. Il a également fait l’objet de nombreuses contrefaçons, à Avignon où Chateaubriand s’est rendu en personne pour une saisie, ou encore en Belgique. »
Cliquez sur les images pour les agrandir
Un voyage illustré
L’exposition s’organise autour des douze épisodes clés de l’histoire, mêlant des extraits et des œuvres, pour la plupart conservées dans les collections de la Maison. « Dès la parution d’Atala, les beaux-arts, les arts décoratifs, le théâtre et la musique s’emparent du sujet. Les grands artistes ont peint, sculpté, dessiné, gravé Atala », en particulier les funérailles de la jeune Indienne, sujet du célèbre Atala au tombeau peint par Girodet en 1808, maintes fois copié et décliné en gravures.
Autre preuve du retentissement du roman, le fait que « Gustave Doré le choisisse en 1863 pour illustrer les grands textes de la littérature du XIXe siècle. Avec trente planches, l’artiste va au-delà des épisodes habituellement représentés et donne plus de place à la nature et aux Indiens. » Certaines acquisitions récentes sont présentées pour la première fois au public, dont La Veillée funèbre d’Atala, une peinture à l’huile de l’époque romantique par Louis Tiberghien acquise en 2022 et récemment restaurée, parmi d’autres œuvres inédites habituellement conservées en réserve.
Interprétations et réinterprétations
L’engouement populaire est tel qu’il génère des produits dérivés. « C’est assez extraordinaire et c’est une première pour un roman en France. » L’atalamania se propage. Comme le montrent les différentes vitrines, elle gagne « des objets décoratifs, des pendules, des tasses, un plateau de déjeuner, un éventail, des toiles imprimées avec les principales scènes du roman produites dans de grandes manufactures, et des objets publicitaires... » Pour Anne Sudre, l’objet le plus original est « La mort d’Atala sur une huître perlière, une "camelote de bagne" pour les touristes, gravée par un bagnard, un certain Joseph Muller, en Nouvelle- Calédonie dans les années 1875-1888 d’après une illustration d’un journal du Havre. Illustration qui reprenait elle-même un tableau aujourd’hui disparu dont l’huître reste l’un des derniers témoignages. »
L’histoire continue
Des éditions illustrées des années 1950 prouvent la longévité de l’œuvre. « La maison d’écrivain la remet au goût du jour : depuis 2023, les jeunes qui participent au prix Chateaubriand des collégiens reçoivent une édition d’Atala illustrée et la politique d’acquisition se poursuit, en particulier pour les traductions. Nous nous sentons dépositaires de ce trésor de la langue française et nous voulons continuer à le faire vivre. » Une aventure littéraire, éditoriale, artistique, commerciale et imaginaire à voir dès le 4 octobre.
Programmation autour de l'expositionSur réservation : 01 55 52 13 00 ou reservations-chateaubriand@ hauts-de-seine.fr Tout au long de l’année
Premier week-end, samedi 5 et dimanche 6 octobre
Journée inaugurale dimanche 13 octobre
Billet combiné visite guidée et conférence : tarif plein : 8 € ; tarif réduit : 6 € Cycle de conférencesUn cycle de cinq conférences proposé et animé par Sébastien Baudoin, agrégé de Lettres modernes, docteur-ès-Lettres et professeur de khâgne à Paris. D’octobre 2024 à mars 2025, les cinq conférences permettent d’explorer l’univers d’Atala et l’exotisme en littérature.
Programmation familiale
|
Exposition Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman
Du 4 octobre 2024 au 28 septembre 2025
Ouvert du mardi au dimanche : de 13h à 18h (en octobre), de 13h à 16h30 (de novembre à février), de 13h à 18h (en mars), de 13h à 18h30 (d’avril à septembre)
Le week-end : de 10h à 12h et l’après-midi selon les horaires ci-dessus
Maison de Chateaubriand – Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups
87 rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
vallee-aux-loups.hauts-de-seine.fr
♦ Les partenaires de l'exposition
François René de Chateaubriand, Atala, illustration de Maurice Lalau (1881-1961), Maison de Chateaubriand
© Droits réservés - Photo CD92/Julien Garraud
Guide Vallée-Culture n°76 septembre-octobre 2024
« Roues libres, la grande histoire du vélo », à l’Orangerie du Domaine départemental de Sceaux, du 21 juin au 31 décembre 2024
Les Jeux se préparent avec une grande exposition sur l’histoire du vélo.
Le musée va déployer une bonne partie de son impressionnante collection de cycles anciens dans l’Orangerie du XVIIe siècle. Ce fonds, don de Robert Grandseigne, pionnier de l’aviation et grand amateur de vélos, abrite notamment l’exceptionnel vélocipède à vapeur de Louis-Guillaume Perrault, daté de 1870-1871 et considéré comme la première moto de l’histoire. Il sera présenté à partir du 21 juin avec d’autres véhicules étonnants, à deux ou à trois roues, accompagnés d’affiches, de peintures, de photographies, de produits dérivés, de jouets et de documents techniques ou publicitaires.
Galerie de l’innovation
Elle s’ouvrira sur les essais, réels ou imaginaires, qui ont précédé la naissance de la draisienne en 1817. Les cycles de la collection y illustreront les évolutions techniques, à commencer par les vélocipèdes et l’invention de la pédale en 1861, avant la vogue du grand-bi, puis l’arrivée des bicyclettes dès la fi n du XIXe siècle avec des vélos à cadre en croix, des modèles pour femme ou encore la bicyclette pliante
Gérard utilisée par l’armée. Viendront ensuite des exemples de perfectionnements apportés au XXe siècle, dont le cadre suspendu qui permet à la fin des années 1970 l’invention du VTT, ainsi que des modèles aux systèmes de transmission originaux restés sans postérité.
Le vélo, objet social et de loisir
L’exposition décryptera les usages associés aux cycles suivant les époques, les milieux sociaux et leur vocation, qu’elle soit utilitaire ou de loisirs. L’évolution de la mode cycliste d’abord, du costume trois pièces des dandies sur les draisiennes du début du XIXe siècle aux maillots de sport du siècle suivant. Ce sera également la vogue du tricycle à la fin du XIXe siècle, incarnée par trois modèles de la collection Grandseigne.
Piste, course et vitesse : le sport cycliste Dès l’origine, le développement des compétitions cyclistes va de pair avec la recherche de performance et une large médiatisation des courses et des coureurs. Des modèles
de vélos spécialement développés pour la piste ou la route, comme la sextuplette de l’ingénieur Adolphe Grossot (1896), évoqueront la création de ces événements et leur popularité, des premières courses de vélocipèdes des années 1860 aux grandes compétitions comme le Tour de France. Les pratiques sportives amateurs et l’imaginaire associé au vélo clôtureront cette évocation, comme autant de signes de la vitalité du cyclisme.
Adolphe Grossot, Sextuplette, 1894-1898, H : 105 cm, L : 464 cm, musée du Domaine départemental de Sceaux, inv. 64.24.18, ancienne collection Robert Grandseigne
© CD92 / musée du Domaine départemental de Sceaux. Photographie Thierry Ollivier
LE PROGRAMME D'ACTIVITÉS ET DE VISITES AUTOUR DE L'EXPOSITION
Visites guidées tous publics
♦ Visites guidées de l’exposition temporaire Roues libres. La grande histoire du vélo (1h30)
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Tous les jeudis à 15h
--> Les dimanches 23 juin, 21 juillet, 28 juillet, 18 août, 25 août, 1er septembre, 15 septembre, 29 septembre, 6 octobre, 20 octobre et 27 octobre à 16
--> Les dimanches 10 novembre, 17 novembre, 24 novembre, 8 décembre, 15 décembre et 22 décembre à 15h30
♦ Visites flash (30 min)
> Les pionnières vélocipédistes
Cette brève visite de l’exposition est consacrée aux pionnières vélocipédistes et à leur tenue sportive.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Les dimanches 7 juillet et 1er décembre à 14h30
> Les courses de vélos
En cet été sportif, suivez la caravane et venez découvrir l’histoire du cyclisme sportif, ses temps forts et ses innovations.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 21 juillet à 14h30
> Découverte de l’exposition
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 4 août à 14h30
> Cyclisme handisport : l’accessibilité dans le monde du vélo
Dès le début du XXe siècle, le cycle est rendu accessible pour permettre au plus grand nombre de se déplacer en toute autonomie. Venez découvrir cette histoire à l’occasion d’une brève visite de l’exposition Roues libres. La grande histoire du vélo est consacrée.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 25 août à 14h30
♦ Visites pour les familles et les enfants
> Visite-quiz de l’exposition
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques. Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles : un jeu de questions-réponses ponctuera votre visite.
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Les dimanche 23 juin et 28 juillet à 14h30 (1h)
--> Dimanche 10 novembre à 14h (1h)
> Visite guidée de l’exposition suivie d’un atelier de dessin
Cette visite ludique vous fera découvrir les grandes étapes de l’histoire de la bicyclette, dans des conditions privilégiées, en dehors des horaires d’ouverture au public. Vous choisirez ensuite votre modèle dans les espaces muséographiques pour dessiner « sur le motif ».
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 7 juillet à 10h (2h)
> Visite ludique de l’exposition
Découvrez l’exposition et apprenez l’histoire du vélo, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours à travers des mini-jeux qui ponctueront votre visite.
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 5€ / Tarif réduit : 3€
--> Les dimanches 29 septembre et 20 octobre à 14h30 (1h)
--> Les dimanches 8 et 22 décembre à 14h (1h)
> Visite flash - Tous en selle ! Les usages du vélo
Suivez cette courte visite autour des différents usages du vélo, de son invention à nos jours.
Public familial dès 6 ans - Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 6 octobre à 14h30 (30 min)
> Visite guidée - Le vélo insolite
Lors de cette visite, nous nous attarderons sur les engins et œuvres les plus étonnants présentés dans l’exposition.
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 17 novembre à 14h (1h)
Ateliers pour les ados et les adultes
> Récup’Art – Atelier
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Public ados et adultes - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Les dimanches 15 septembre et 13 octobre à 14h30 (3h)
> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells
Public ados et adultes - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Dimanche 3 novembre à 14h30 (2h)
Ateliers pour les familles ou les enfants
> Récup’Art – Atelier enfants
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Pour les enfants à partir de 7 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Les dimanches 15 septembre et 13 octobre à 10h (2h)
> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier enfants
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells
Pour les enfants dès 8 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Mardi 22 octobre à 14h30 (2h)
> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier familles
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells
Public familial dès 8 ans - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 3 novembre à 10h (2h)
> Sérigraphie sur papier – Atelier enfants
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur papier, technique chère aux affichistes, et repartez avec votre création !
Avec l’atelier Fwells
Pour les enfants dès 8 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Mercredi 18 décembre à 14h30 (2h)
> Récup’Art – Atelier familles
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Public familial, enfants à partir de 7 ans - Rendez-vous aux anciennes écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 22 décembre à 10h (2h)
Éducation artistique et culturelle
> Présentation des travaux des élèves de l’option Histoire des Arts, en classe de terminale au lycée Lakanal de Sceaux
Avec leur professeure Mélie Jouassin, les lycéens ont découvert le métier de scénographe d’expositions d’art avant de s’initier à cette pratique autour d’un cas concret, celui de l’exposition Roues libres. La grande histoire du vélo. Ils exposent aujourd'hui leurs travaux préliminaires sous forme de plans, d'élévations et de carnets de bord.
Tous publics - Rendez-vous au foyer de l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Du vendredi 21 juin au dimanche 7 juillet, entre 14h et 18h30
Mercredi 24 juillet entre 8h30 et 9h40, passage de la flamme olympique Ouverture exceptionnelle de l’exposition Roues libres de 9h à 13h puis de 14h à 18h30. Lors de son tour de France, la flamme olympique passera par Domaine de Sceaux. Vous pourrez profiter de cet événement exceptionnel ouvert à tous pour visiter l’exposition Roues libre. La grande histoire du vélo ouverte dès 9h et tester les vélos fous de Vélos Délires©. Vous pourrez essayer une vingtaine d’engins à deux roues de toute forme et pour tous les âges et chevaucher le fameux grand-bi. |
Cycles et motos De Dion Bouton à Puteaux Alcyon, François Faber le géant de la route Misti, Ferdinand Mifliez, dit (1865-1923), vers 1910
1909, affiche © CD92/MDDS Vers 1925, affiche © Pascal Lemaître / MDDS © CD92 / Archives départementales des Hauts-de-Seine
Informations pratiques domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr Le partenaire de l'expostion www.lequipe.fr |
Guide vallée-culture mai / juin 2024 n° 74
Exposition « Natures vivantes. Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn », du 30 avril au 31 décembre 2024 au musée départemental Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt
L’exposition "Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn" présentée par le Département met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’oeuvres historiques et contemporaines.
Après un cycle d’expositions consacré au voyage (Autour du Monde, puis Rio-Buenos Aires 1909), le musée départemental Albert-Kahn poursuit sa déclinaison des « fondamentaux » du projet du banquier philanthrope avec sa grande exposition de l’année : Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn. Sur une proposition de l’historienne de la photographie et commissaire d’exposition Luce Lebart, elle réunira près de 200 photographies autochromes issues des collections du musée, pour nombre d’entre elles inédites, ainsi que des fi lms, documents d’archives et oeuvres historiques comme contemporaines, incluant les créations d’artistes invités.
Collection de chrysanthèmes dans une des serres.adjacentes au jardin d’hiver.
Opérateur inconnu • Avant juillet 1914 © CD92 / Musée départemental Albert-Kahn
Les jardins d’Albert Kahn, un lieu d’expérimentations aussi bien techniques qu’esthétiques
« L’exposition Natures vivantes met au coeur de son propos la passion d’Albert Kahn pour le végétal et ses représentations à un moment où, dans l’entre-deux-guerres, et autour de sa propriété boulonnaise, se pressent savants, poètes et chercheurs curieux des émotions des plantes comme de leur sensibilité », rappelle Luce Lebart. « Dans les 30 premières années du XXe siècle, au fi l des saisons et des années et en parallèle de son projet des “Archives de la Planète”, le banquier philanthrope fait produire des milliers d’images en couleur sur verre, véritables “natures vivantes”, de ses deux jardins de Boulogne et de Cap Martin. S’invente alors une iconographie végétale lumineuse et pleine d’attention à un monde vivant en constante transformation. Installé au coeur du jardin boulonnais, le laboratoire du biologiste passionné d’images animées Jean Comandon est le lieu d’expériences cinématographiques spectaculaires et inspirantes sur l’épanouissement des fleurs et la croissance des plantes. Science, cinéma, culeur et poésie se croisent dans un contexte qui, marqué par l’inspiration japonaise, voit rayonner la pratique de l’horticulture et le goût pour le jardinage ».
Aux côtés du jardin de Boulogne, l’exposition fait revivre l’exceptionnel site horticole disparu de Cap-Martin, paradis exotique du mécène et alter-ego du jardin alto-séquanais,représenté dans les collections par plus de 2 000 images et séquences filmées qui constituent une véritable surprise visuelle.
Fleur d’agave se dressant face à la mer, Cap Martin Opérateur : Roger Dumas • 1930
© CD92 / Musée départemental Albert-Kahn
« En écho avec ces corpus, l’exposition présentera des oeuvres et des documents historiques mais également des créations d’artistes contemporains réalisées avec et dans le jardin boulonnais qui prolongent et actualisent les expérimentations qui, tant formelles que techniques et esthétiques, virent le jour aux jardins d’Albert Kahn »,poursuit la commissaire de l’exposition.
Le jardin comme vous ne l'avez jamais vu
La scénographie, signée Studio Matters, propose un parcours en forme de déambulation dans un jardin imaginaire. De nombreux documents textuels, sonores et iconographiques apporteront aux oeuvres des éléments de contextualisation historique, technique et éducative, accessible et divertissante. Le parcours famille incitera à la découverte d’essences végétales : chrysanthème, campanule ou encore agave prendront la parole pour encourager l’observation. Grâce à des manipulations simples, petits et grands pourront expérimenter le principe du timelapse à la manière de Comandon, ou découvrir les secrets de fabrication des autochromes. Une riche programmation accompagnera l’exposition : visites, conférences, projections, concerts, résidences d’artistes… Enfin, un ouvrage édité par Atelier EXB (Editions Xavier Barral) réunira des essais de spécialistes, auteurs, chercheurs, artistes, historiens, jardiniers qui partagent leur passion et leur savoir.
Les partenaires de l'exposition
En savoir plus sur albert-kahn.hauts-de-seine.fr Découvrez également les collections photographiques du musée en accès libre sur le portail des collections collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr |