Le Département présente l'exposition Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman à la Maison de Chateaubriand - Domaine départemental de La Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry. Du 4 octobre 2024 au 28 septembre 2025

Les expositions dans les musées départementaux et aux archives départementales

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Des sculptures de Marina Mankarios d’après les Archives de la Planète

L’artiste plasticienne travaille sur le patrimoine du Proche et Moyen-Orient disparu ou en péril. Ses préoccupations font écho à l’ambition d’Albert Kahn qui, au début du XXe siècle, voulait « fixer, une fois pour toutes, des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps ». 

Réinterroger les Archives de la Planète 

La vision du banquier philanthrope a donné naissance à une collection de 72 000 autochromes qui sont à l’époque classées et conservées dans la salle dite « des plaques » de sa propriété boulonnaise. Aujourd’hui, ce lieu historique accueille régulièrement des créations contemporaines dont celles de Marina Mankarios qui mène une exploration des disparitions passées ou à venir, qu’elles soient dues à des causes politiques ou à la crise climatique. L’artiste qui a grandi dans une famille égyptienne copte s'est imprégnée dès son plus jeune âge de l’histoire et de la culture de ce pays. Ses recherches sur la statuaire gréco-romaine vont de pair avec des questionnements liés à la mémoire et la disparition du patrimoine historique.

Oeuvre sculpturale

Pour ce nouveau projet intimement lié aux collections du musée, Marina Mankarios a extrait un détail architectural figurant sur deux autochromes* des Archives de la Planète prises à Kom Ombo, aux environs d’Assouan,en Égypte (1914) et à Palmyre en Syrie (1921). Elle les a copiés en terre, puis moulés en silicone, avant de les reproduire en plâtre en plusieurs exemplaires qui offrent chacun des aspérités et des lacunes différentes. Fin novembre, ces ensembles de fragments sculpturaux assemblés seront exposés pour rendre vie à ces oeuvres disparues avec, en regard, les fac-similés des deux images d’époque et des boîtes documentaires décrivant les missions des opérateurs d’Albert Kahn. Une manière de mettre en lumière les liens unissant photographie et sculpture comme oeuvre fragmentaire, jouant avec les notions de négatif-positif, de tirage, insistant sur l’importance du point de vue dans la création et la perception d’une oeuvre. Un nouvel écho à l’oeuvre visionnaire d’Albert Kahn.
*autochrome : premier procédé de photographie couleur produit industriellement

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© Tricot Paris

 

Née à Paris en 1996, Marina Mankarios grandit dans une famille égyptienne copte, s’imprégnant dès son plus jeune âge de l’histoire et de la culture de ce pays. Diplômée de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ENSAAMA) en 2019, elle présente sa première exposition Mouler n’est pas copier, ensemble de sculptures jouant sur la répétition du moulage pour générer des oeuvres nouvelles. Installant son atelier à Paris, Marina Mankarios poursuit sa recherche sur la statuaire gréco-romaine et s’intéresse aux questionnements sur la mémoire et la disparition du patrimoine historique. En jouant avec la matière et l’espace, elle oeuvre pour illustrer l’oubli, ce qui manque et à jamais disparaît de notre histoire. Ses oeuvres sont notamment exposées à la Dutch Design Week, à la Galerie Sobering à Paris, et plus récemment par la Villa Gabrielle. En 2023, elle intègre la résidence Lasource et expose son projet au Musée Rodin à Paris. Depuis 2021, elle fait partie du collectif Le Cercle de l’Art, rassemblant des artistes femmes de la scène émergente française.
Ses oeuvres sont notamment exposées à la Dutch Design Week, à la Galerie Sobering à Paris, et plus récemment par la Villa Gabrielle. En 2023, elle intègre la résidence Lasource et expose son projet au Musée Rodin à Paris. Depuis 2021, elle fait partie du collectif Le Cercle de l’Art, rassemblant des artistes femmes de la scène émergente française.
www.marinamankarios.com

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Empilement
© Marina Mankarios
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Kom Ombo
© Marina Mankarios
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Ciel Brisé #2, 2024
Plâtre et peinture à l’huile H30xL30xP3,5 cm
©Marina Mankarios
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Marina Mankarios 
©TricotParis
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Empilement, 2023, Plâtre patiné blanc , H33x L28 x P22 cm
© Marina Mankarios
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Tétris Antique #3, 2022, série limitée à 8 exemplaires
 Plâtre patiné blanc, H46,5 x L35cm x P7cm
© Marina Mankarios
La programmation associée

Des rencontres et ateliers en famille avec la sculptrice Marina Mankarios sont proposés dans le cadre de sa résidence de création dans la salle des Plaques du musée.

♦ Rencontres avec l’artiste
Le temps d’une visite-rencontre, les visiteurs pourront découvrir l’univers de l’artiste et sa réinterprétation des Archives de la Planète.

  • Dimanche 1er décembre : 14h30
  • Dimanche 26 janvier : 14h30
  • Mercredi 19 février : 14h30
  • Dimanche 23 mars : 14h

♦ Ateliers en famille
À partir d’images d’Égypte conservées dans les Archives de la Planète, Marine Mankarios initie jeunes et moins jeunes au modelage et au moulage. Après un temps de visite de son installation, les familles pourront ainsi créer leurs propres bas-reliefs et autres hiéroglyphes.

  • Dimanche 1er décembre : 15h30
  • Dimanche 26 janvier : 15h30
  • Mercredi 19 février : 15h30
  • Dimanche 23 mars : 10h30

Journée « Printemps de la Sculpture » 
Dimanche 23 mars
10h30 > Atelier en famille
14h > Visite - Rencontre avec l’artiste
15h > Table ronde autour de la mémoire des sites archéologiques
avec Michel Al Maqdasi, Mathilde Mura, et Anthony Petiteau
16h30 > Performance du collectif al-Beyt mêlant musique, danse et images photographiques
Gratuit - Compris dans le billet d’entrée

Rencontres et événements gratuits sous réserve de places disponibles (avec le billet d’entrée)
Réservations sur place à l'accueil le jour même, pour tout public (adultes, familles, et enfants)

Modèles perdus
Du 19 novembre 2024 au 23 mars 2025

albert-kahn.hauts-de-seine.fr

Les Archives de la Planète

Désireux de témoigner des transformations de son temps, Albert Kahn emploie sa fortune à la réalisation d’un vaste programme de documentation du monde. Dès 1912, il initie, selon ses propres dires : « une sorte d’inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Ainsi naissent les Archives de la Planète, qui constituent aujourd’hui le socle des collections du musée départemental Albert-Kahn.  
Réalisées par une douzaine d'opérateurs employés par le banquier philanthrope jusqu’en 1931, ces Archives de la Planète rassemblent 72 000 photographies couleur sur plaques de verre appelées autochromes, ainsi qu’une centaine d’heures de film noir et blanc, ce qui en fait la plus importante collection de ce type au monde. La photographie en couleurs et le cinéma, innovations alors récentes, sont perçus par Albert Kahn comme une véritable « empreinte » mémorielle du réel, un moyen de conserver « vivants quoique disparus » tous les « phénomènes d’intérêt général ». Les Archives de la Planète doivent permettre aux générations futures de se nourrir des « enseignements que comporte le tableau direct de l’évolution ».

Guide vallée-culture novemnre-décembre 2024 n° 77

Après "Matières à pensées" en 2022 et "Pages Blanches" en 2023, le JAD propose « Chronique de la création », son exposition « manifeste » qui présente les fruits des travaux individuels et projets collaboratifs de ses créateurs. La narration de l’histoire du JAD et de ses quinze premiers occupants se poursuit pour cette troisième année et révèle les coulisses de la création.

Si les recherches portant sur les contextes d’émergence du travail artistique sont relativement répandues, celles décrivant le cheminement créatif des artisans et des designers sont plus rares. Au printemps 2024, c’est avec quelques questions et un enregistreur que le sociologue et historien spécialisé sur les savoir-faire Hugues Jacquet - commissaire de l’exposition - s'est promené dans les ateliers du Jardin des métiers d’Art et du Design. Avec Chroniques de la création, le JAD et Hugues Jacquet invitent le public à se plonger au cœur du collectif. Dans une ambiance propice à la cohabitation des idées et à l’émergence de collaborations inattendues, ces créateurs partagent avec nous leurs questionnements, leurs doutes, mais aussi leurs moments d’inspiration. C’est dans cette dynamique créative que l’on découvre des projets personnels en gestation, des expérimentations audacieuses, et des tentatives parfois couronnées de succès, parfois marquées par l’échec.

À travers récits, prototypes et pièces produites par les artisans et les designers du JAD, l’exposition interroge les multiples facettes de la créativité, souvent méconnues. Une immersion dans l’univers des créateurs du JAD à ne pas manquer, pour tous les amateurs et passionnés de métiers d’art, de design, et plus largement pour ceux qui s’interrogent sur les mécanismes qui sous-tendent le processus créatif.

L’exposition fait  la lumière sur les projets des artisans d’art et designers du JAD
  • Les céramiques d’Anne Agbadou Masson, notamment “Matrice, sculpture en grès noir et barbotine de porcelaine
  • Rythmes” (2024), un duo de tabouretsObsidienne et Cajou, issu d’une collaboration née de manière spontanée entre Marta Bakowski et Maxime Perrolle, avec une envie commune : imaginer ensemble des pièces de mobilier en bois massif, qui deviendront le support de dialogue entre leurs langages expressifs respectifs. La couleur audacieuse d’un côté et les surfaces sensuelles et rythmées de l’autre sont réunies dans un exercice intuitif de la forme. 
  • Présenté sous la forme d’une applique murale, le dispositif sensoriel de restitution d’odeur à travers l’expérience d’une perception colorielle “Halo”, projet de recherche de Carole Calvez et Marta Bakowski, se compose d’une pastille de couleur manipulable d’avant en arrière, permettant à la fois de libérer une odeur et de diffuser un halo de lumière colorée, variable en intensité. Cette matérialisation de l’odeur par une interaction chromatique permet d’exprimer la subtilité et la complexité des facettes olfactives issues d’une même matière première. Dans sa manipulation, la lumière colorée gagne de l’ampleur et dégage une sensation d’espace, traduisant ainsi le volume de l’odeur, tandis que les couleurs retranscrivent ses différents caractères. 
  • Les recherches et des expérimentations comme celles de Tony Jouanneau et Carole Calvez autour de l'extraction pigmentaire à partir d’oursins et des possibilités d’usage de ce matériau. 

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Marie Levoyet et Baptiste Meyniel  Lampe à  poser (1) 
© Iany Savoie  

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Marta Bakowksi et Maxime Perrolle, tabourets « Cajou et obsidienne » en chêne, sculpté et teinté à l’alcool, série « Rythmes », 2024 © Marta Bakowksi et Maxime Perrolle

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Marta Bawkoski - Carole Calvez- HALO 02 projet de recherche
© Clara Chevrier
 

Autour de l'exposition

Visites commentées de l’exposition
Les samedis 2 novembre, 7 décembre 2024,
11 janvier et 1er février 2025 - 11h00
tarif plein 5€ - tarif réduit 3€
Inscription via le-jad.fr

♦ Les rencontres du JAD
Cycle de conférences
- Mercredi 30 octobre, “Entendre des voix” - 19h00
- Mercredi 20 novembre, “Habiter, se rencontrer” - 19h00
- Mercredi 22 janvier, “Travailler seul ou à plusieurs” - 19h00
- Mercredi 12 février, “Rechouer ou échussir” - 19h00
Gratuit / Inscription sur le-jad.fr

♦ Les ateliers découvertes
Un samedi par mois de 10h30 à 13h00
- Mosaïque : samedi 2 novembre
- Bois : samedi 14 décembre
- Tissage : samedi 11 janvier
- Design : samedi 1er février
Tarif plein 25€ - tarif réduit 19€
Inscription sur le-jad.fr

Les stages de pratique
Des stages de pratique seront proposés pendant les vacances scolaires et/ou certains week end.

Toute notre programmation sur le-jad.fr

Chroniques de la création, dans les coulisses du JAD

Chroniques de la création, dans les coulisses du JAD
Du 23 octobre 2024 au 16 février 2025
Ajouter : du mercredi au dimanche de 14h00 à 19h00
(Fermeture du 23 décembre 2024 au 1er janvier 2025) 
Commissariat : Hugues Jacquet 
Scénographie : Marion Flament
Création graphique : Dune Lunel Studio 
Photographies : Clara Chevrier

Visites commentées, ateliers, rencontres, toute la programmation sur le-jad.fr

Guide vallée-culture novemnre-décembre 2024 n° 77

Atala 1801, un premier roman qui fait date dans l'histoire de la littérature 
 

Éditions et rééditions, source inépuisable de nombreux artistes, produits dérivés, imitations, contrefaçons, traductions, parodies… les collections de la maison de  l'écrivain témoignent du succès fulgurant et durable du texte de Chateaubriand. Au tout début du XIXe siècle, c’est Atala qui lui apporte la gloire et lance sa carrière littéraire.
Retour aux sources

« Si l’on en croit les Mémoires d’outre-tombe,c’est l’argent gagné grâce à Atala qui permet à l’auteur d’acquérir la Vallée-aux-Loups, explique Anne Sudre, directrice de la Maison de Chateaubriand et commissaire de l’exposition Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman qui s’ouvre cet automne. L’idée est de mettre Chateaubriand et nos collections exceptionnelles au cœur des expositions et de la programmation. Nous voulons faire voyager le public grâce à cette histoire et aux images qu’elle a inspirées. Il s’agit en même temps de montrer l’importance du roman dans la carrière littéraire de l’écrivain et pour la littérature en France. » Un projet d’autant plus évident que la Maison conserve le fonds patrimonial le plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec près de 330 pièces de collection, œuvres et objets d’art, estampes, manuscrits…

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Éventail décoré représentant « Les adieux de Chactas à Lopez », vers 1820-1830, papier, bois, pigments, Maison de Chateaubriand © CD92/Julien Garraud

 

Génie de la littérature
Le roman raconte les amours contrariés d’Atala et de Chactas, deux jeunes Indiens d’Amérique issus de tribus ennemies. À leur suite, Chateaubriand entraîne le lecteur dans le Nouveau Monde, des rives du Mississipi aux forêts de Floride, et ses sublimes descriptions des paysages résonnent avec l’exaltation des sentiments. « Avec Atala, puis René publié l’année suivante, il apparaît comme le père du romantisme en France. Le récit contient déjà les thèmes récurrents de son œuvre : les amours impossibles, les destins croisés, la valeur morale du christianisme, la nature. » Dans son propos liminaire, l’exposition retrace la genèse du texte, son écriture, ses sources, à commencer par le voyage de l’écrivain en Amérique en 1791 grâce auquel Atala a vu le jour, et revient sur son succès : « Le livre a immédiatement été traduit dans de nombreuses langues, en anglais, en italien, en espagnol… Des critiques montrent à quel point il a bousculé l’écriture et la littérature classique. Édité et réédité, Atala inspire poèmes, romans et parodies. Il a également fait l’objet de nombreuses contrefaçons, à Avignon où Chateaubriand s’est rendu en personne pour une saisie, ou encore en Belgique. » 

Cliquez sur les images pour les agrandir

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Louis Tiberghien, La veillée funèbre d’Atala, 1844-1846, huile sur toile 
Maison de Chateaubriand  
© CD92/Julien Garraud     
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 Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953), L’enterrement d’Atala, s.d., d’après Gustave Courtois
pour l’oeuvre originale datée de 1884  © Studio Sébert

Un voyage illustré

L’exposition s’organise autour des douze épisodes clés de l’histoire, mêlant des extraits et des œuvres, pour la plupart conservées dans les collections de la Maison. « Dès la parution d’Atala, les beaux-arts, les arts décoratifs, le théâtre et la musique s’emparent du sujet. Les grands artistes ont peint, sculpté, dessiné, gravé Atala », en particulier les funérailles de la jeune Indienne, sujet du célèbre Atala au tombeau peint par Girodet en 1808, maintes fois copié et décliné en gravures.
Autre preuve du retentissement du roman, le fait que « Gustave Doré le choisisse en 1863 pour illustrer les grands textes de la littérature du XIXe siècle. Avec trente planches, l’artiste va au-delà des épisodes habituellement représentés et donne plus de place à la nature et aux Indiens. » Certaines acquisitions récentes sont présentées pour la première fois au public, dont La Veillée funèbre d’Atala, une peinture à l’huile de l’époque romantique par Louis Tiberghien acquise en 2022 et récemment restaurée, parmi d’autres œuvres inédites habituellement conservées en réserve.

Interprétations et réinterprétations 

L’engouement populaire est tel qu’il génère des produits dérivés. « C’est assez extraordinaire et c’est une première pour un roman en France. » L’atalamania se propage. Comme le montrent les différentes vitrines, elle gagne « des objets décoratifs, des pendules, des tasses, un plateau de déjeuner, un éventail, des toiles imprimées avec les principales scènes du roman produites dans de grandes manufactures, et des objets publicitaires... » Pour Anne Sudre, l’objet le plus original est « La mort d’Atala sur une huître perlière, une "camelote de bagne" pour les touristes, gravée par un bagnard, un certain Joseph Muller, en Nouvelle- Calédonie dans les années 1875-1888 d’après une illustration d’un journal du Havre. Illustration qui reprenait elle-même un tableau aujourd’hui disparu dont l’huître reste l’un des derniers témoignages. »

L’histoire continue

Des éditions illustrées des années 1950 prouvent la longévité de l’œuvre. « La maison d’écrivain la remet au goût du jour : depuis 2023, les jeunes qui participent au prix Chateaubriand des collégiens reçoivent une édition d’Atala illustrée et la politique d’acquisition se poursuit, en particulier pour les traductions. Nous nous sentons dépositaires de ce trésor de la langue française et nous voulons continuer à le faire vivre. » Une aventure littéraire, éditoriale, artistique, commerciale et imaginaire à voir dès le 4 octobre.

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Francisque-Joseph Duret (1804-1865), Chactas pleurant Atala, 1836, bronze, Société Chateaubriand, en dépôt à la Maison de Chateaubriand  © Studio Sébert

Programmation autour de l'exposition

Sur réservation : 01 55 52 13 00 ou reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr

Tout au long de l’année

  • Visite guidée de l’exposition 
    À partir du 13 octobre, tous les dimanches, à 11h, pendant toute la durée de l’exposition
    Durée : 1h 
    Tarif plein : 6 € ; tarif réduit : 4 €
 
  • Un parcours adapté aux familles
    Livret jeu 7-12 ans disponible gratuitement à l’accueil.
    Espace famille au sein de l’exposition (assises, espace créatif).
    Des ateliers de pratique artistique (date et précisions ci-dessous). 

Premier week-end, samedi 5 et dimanche 6 octobre

  • Visite botanique et littéraire : Un voyage immersif dans le parc de Chateaubriand : anecdotes, secrets d’arbres et de plantes. Venez découvrir le parc dessiné et planté par le célèbre écrivain au début du XIXe siècle lors d’une promenade botanique et littéraire.
    Samedi 5 octobre à 15h 
    Durée : 1h30
    Rendez-vous devant l’accueil de la maison de Chateaubriand
    Gratuit sur réservation : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr   ou 01 55 52 13 00
 
  • Atelier théâtre d’ombre
    Après une découverte de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman, les enfants fabriquent chacun leur théâtre d’ombre pour raconter à leur tour les histoires de l’écrivain et en imaginer de nouvelles.
    Dimanche 6 octobre 2024 à 15h
    Durée : 1h30
    Maison de Chateaubriand
    À partir de 6 ans
    10 participants maximum par atelier. Les accompagnateurs des enfants doivent préciser s’ils souhaitent ou non participer à l’atelier avec les enfants. 
    Tarif plein : 5 € ; tarif réduit : 3 €
    Sur réservation : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00

Journée inaugurale dimanche 13 octobre 

  • Conférence inaugurale « Atala ou le bruit du monde : les coulisses d’un succès »
    Spécialiste de l’œuvre de Chateaubriand, Sébastien Baudoin, agrégé de Lettres modernes, docteur-ès-Lettres et professeur de khâgne à Paris propose une conférence sur « Atala ou le bruit du monde : les coulisses d’un succès ». L’intervention sera suivie d’un temps d’échanges avec le public et d’un verre de l’amitié.
    Dimanche 13 octobre à 15h30
    Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
    Tarif plein : 6 € ; tarif réduit : 4 €
    Sur réservation : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00
 

Billet combiné visite guidée et conférence : tarif plein : 8 € ; tarif réduit : 6 €

 Cycle de conférences

Un cycle de cinq conférences proposé et animé par Sébastien Baudoin, agrégé de Lettres modernes, docteur-ès-Lettres et professeur de khâgne à Paris. D’octobre 2024 à mars 2025, les cinq conférences permettent d’explorer l’univers d’Atala et l’exotisme en littérature.  
Durée de chaque conférence : 1h
Tarif plein : 6 € ; tarif réduit : 4 €
Sur réservation : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00

  • Conférence inaugurale « Atala ou le bruit du monde : les coulisses d’un succès », suivie d’un verre de l’amitié
    Spécialiste de l’œuvre de Chateaubriand, Sébastien Baudoin, agrégé de Lettres modernes, docteur-ès-Lettres et professeur de khâgne à Paris propose une conférence sur « Atala ou le bruit du monde : les coulisses d’un succès ». L’intervention sera suivie d’un temps d’échanges avec le public et d’un verre de l’amitié.
    « C’est de la publication d’Atala que date le bruit que j’ai fait dans ce monde : je cessai de vivre de moi-même et ma carrière publique commença. ». C’est en ces termes que Chateaubriand, dans ses Mémoires d’outre-tombe (livre XIII, chapitre 6) présente le fulgurant succès qui fut le sien après la parution d’Atala en 1801. Notre propos visera à tenter d’expliquer les raisons du succès de cette œuvre, dans le sillage de Paul et Virginie (1787) de Bernardin de Saint-Pierre et plus largement du goût de l’exotisme et des voyages que ce court récit illustre à la perfection. Mais la reprise de thèmes et d’intrigues en vogue ne suffit pas à expliquer que Chateaubriand soit devenu « à la mode » comme il le rappelle dans ses Mémoires. Il a en effet savamment mis en scène son petit roman pour en faire un avant-texte publicitaire préparant la parution du Génie du christianisme (1802). Bien plus, c’est le style de l’Enchanteur qui explique pour une bonne part un triomphe qui fera de lui, avec René (1802), le chef de l’école romantique française de première génération.
    Dimanche 13 octobre à 15h30
 
  • Conférence « Les exotismes de Bernardin de Saint-Pierre : l'influence indianocéanique »
    Conférencier : Guilhem Armand, Maître de conférences à l’Université de la Réunion. 
    Le propos consistera à évoquer tout d’abord le séjour de Bernardin de Saint-Pierre dans l’océan Indien, séjour déceptif le confrontant à un exotisme pauvre, puis les Études de la Nature (1784) qui permet à Bernardin de prendre un certain recul par rapport à cette déception première. Avec Paul et Virginie (1787), la vision de Bernardin se transforme, ce qui modifie considérablement l’écriture du paysage exotique en cette fin de XVIIIe siècle. Il semble néanmoins, en définitive, que l’exotisme de Bernardin de Saint-Pierre, dans Paul et Virginie, demeure ambigu.
    Samedi 23 novembre à 15h30
    Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
 
  • Conférence « Un lys renversé par le tranchant de la faux, peindre Atala »
    Conférencier : Sidonie Lemeux-Fraitot, docteur en Histoire de l’art, directrice du Musée Girodet à Montargis
    En hommage au succès que Chateaubriand obtînt avec Atala, son ami et relecteur Bertin l’aîné commanda en 1808 à Anne-Louise Girodet un tableau illustrant la nouvelle. Le choix de l’épisode, l’innovation picturale, la commande par Joséphine de Beauharnais d’une réplique, comme la mise en regard avec les illustrations par d’autres artistes, dessinent les enjeux littéraires, esthétiques et politiques qui entourent ce chef d’œuvre.
    Samedi 18 janvier à 15h30
    Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
 
  • Conférence « Atala et le mythe de la princesse indienne »
    Conférencier : Gilles Havard, agrégé d’Histoire et docteur en Histoire, directeur de recherche au CNRS
    Dans quelle mesure, à travers le personnage d’Atala, Chateaubriand convoque-t-il des stéréotypes propres à la représentation de l’Amérique et des Amérindiens ? Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’Amérique est communément représentée, en effet, sous la forme d’une « princesse indienne ». Mais surtout, Atala, jeune métisse qui sauve le Natchez Chactas du supplice que lui réservent les membres de son peuple, apparaît comme une variation littéraire autour du mythe de Pocahontas, cette jeune Amérindienne de la Virginie du début du XVIIe siècle ayant supposément sauvé le colon John Smith de la mort, puis ayant été adoptée et christianisée par les Anglais. Chateaubriand contribue ainsi à ancrer dans l’imaginaire français un topos de la littérature historique anglo-américaine. On se demandera aussi si Atala entretient quelque rapport, ou non, avec les « vraies » Amérindiennes de son temps, telles qu’elles sont décrites dans les relations de voyage que Chateaubriand a lues.
    Samedi 25 janvier à 15h30
    Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
 
  • Conférence « Ourika est-elle une « Atala de salon » ? »
    Conférencier : Marie-Bénédicte Diethelm, écrivaine, docteur en droit et en littérature.
    Le roi Louis XVIII aurait assuré que le roman de la duchesse de Duras, publié par l'éditeur Ladvocat au mois de mars 1824, était une « Atala de salon ». C’était relier l'ouvrage de Mme de Duras à l’un des écrits les plus célèbres (Atala, 1801) du « cher frère » de cette dernière. Le monarque a-t-il désiré, en agissant ainsi, assurer un illustre patronage à l’écrit de Claire de Duras ? Désirait-il louer celle-ci ou, au contraire, diminuer ses qualités de romancière ? Doit-on penser que la duchesse a elle-même envisagé ce parallèle ? Cette conférence désirerait établir que quelles qu’aient été les intentions tant de Louis XVIII que de Mme de Duras, il apparaît que cette dernière a, en écrivant Ourika, créé une œuvre puissamment originale.
    Samedi 8 mars à 15h30
    Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public

Programmation familiale

  • Dans la forêt, viens
    Contes et ateliers musicaux autour d’Atala, de Chateaubriand et de la nature (tout public, à partir de 6 ans)

    Dimanche 8 décembre à  14h30
    Dates 2025 : Dimanche 19 janvier ; Dimanche 2 février ; Dimanche 16 mars 

    Horaire : 15h
    Durée : 1h dont 20 minutes d’atelier
    Tarif plein : 5 € ; tarif réduit : 3 € (goûter offert aux enfants)
    Sur réservation : reservations-chateaubriand@hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00
    Artiste : Elma Vatès, violoncelliste et conteuse
    À travers deux contes, Dans la forêt, viens et Mes souvenirs d’Amérique, lus et mis en musique par Elma Vatès, venez à la rencontre de François René de Chateaubriand et de la nature qu’il aimait tant.
    Au son du violoncelle et d’une variété de petits instruments aux sonorités colorées, vous voyagerez dans l’enfance du grand écrivain, entre les arbres qu’il appelait ses enfants et dans les forêts américaines qui inspirèrent son roman Atala.
    Une lecture musicale accessible à partir de 6 ans, toute en douceur et en émotions, qui nous conduit à voyager au-dedans de nous-même, au rythme d’une musique s’inspirant des plus grands airs du classique.
    Un atelier de création sonore est proposé à l’issue de la lecture.
 
  • Atelier famille (à partir de 6 ans)
    Tous les ateliers comprennent une visite de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman. Le contenu est adapté aux enfants et sert de source d’inspiration pendant les ateliers.
     A partir de 6 ans
    10 participants maximum par atelier. Les accompagnateurs des enfants doivent préciser s’ils souhaitent ou non participer à l’atelier avec les enfants. 
    Tarif plein : 5 € ; tarif réduit : 3 €
    Sur réservation : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00
 
  • Atelier théâtre d’ombre
    Dimanche 6 octobre 2024 ; Dimanche 9 février 2025 ; Dimanche 14 septembre 2025
    Horaire :15h
    Durée : 1h30
    Lieu : maison de Chateaubriand
    Descriptif : Après une découverte de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman, les enfants fabriquent chacun leur théâtre d’ombre pour raconter à leur tour les histoires de l’écrivain et en imaginer de nouvelles.
 
  • Atelier herbier créatif
    Mercredi 23 octobre 2024, Samedi 17 novembre 2024, Dimanche 12 octobre 2025

    Horaire : 14h30
    Durée : 2h
    Lieu : parc de la maison de Chateaubriand
    Les enfants visitent le parc et apprennent à identifier les espèces d’arbres. Avec leur cueillette, ils créent un portrait végétal d’Atala et de Chactas, les héros inventés par Chateaubriand.
 
  •  Atelier diorama 
    Dimanche 12 janvier 2025

    Horaire : 14h30
    Durée : 2h
    Lieu : maison de Chateaubriand
    Après une découverte de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman, les enfants fabriquent chacun leur théâtre d’ombre pour raconter à leur tour les histoires de l’écrivain et en imaginer de nouvelles.
 
  • Atelier leporello
    Dimanche 9 mars 2025
    Horaire : 15h
    Durée : 2h
    Lieu : maison de Chateaubriand
    Après une découverte de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman, les enfants racontent à leur tour l’histoire imaginé par Chateaubriand en créant un leporello (petit livre en accordéon).
 
  • Atelier tote bag
    Dimanche 13 avril 2025, dimanche 11 mai 2025 à 15h
    Durée : 1h30
    Lieu : maison de Chateaubriand
     Après une découverte de l’exposition temporaire Atala 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman, les enfants s’inspirent des « produits dérivés » du XIXe siècle pour personnaliser un tote bag sur le thème d’Atala.
 
  • Stage « Atala en Manga » pour les adolescents (12-17 ans)
    10 participants
    Durant une semaine, les adolescents plongeront dans l’univers d’Atala pour créer à leur tour leur propre récit. Fanfiction, policier, humour, parodie, poésie, tout est possible lorsque l’on joue avec les mots. Pour les participants qui le souhaitent, les œuvres feront l’objet d’une publication de la maison de Chateaubriand. [texte provisoire]
    5 demi-journées, la première semaine des vacances de Pâques. Lundi 14, mardi 15, mercredi 16, jeudi 17, vendredi 18 avril 2025 [sous réserve d’un nombre suffisant de participants]
    L’inscription se fait pour le cycle complet de 5 demi-journées et pour la restitution.
    Tarif plein : 30 € ; tarif réduit : 20 € (pour le cycle complet)
    Réservation obligatoire : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00
     
  • Spectacle Chateaubriand et Atala par la compagnie Les Compagnons d’Ulysse (tout public)

    Qu’est devenu Chactas après la mort d’Atala ? Comment Monsieur de Chateaubriand a-t-il écrit son célèbre roman ? Que se passerait-il si les personnages du livre venaient rencontrer leur créateur ? La compagnie des Compagnons d’Ulysse vous invite à embarquer pour un voyage au cœur de la littérature et du romantisme, pour les petits et les grands.
    Dimanche 1er juin 2025 (report le 22 juin en cas d’intempéries)
    A 15h et à  16h30 (deux représentations)
    Durée : 1h
    Lieu : déambulation dans le parc de la maison de Chateaubriand
    Tarif plein : 10 € ; tarif réduit : 7 € ; moins de 18 ans : 6 €
    Réservation obligatoire : reservations-chateaubriand@remove-this.hauts-de-seine.fr ou 01 55 52 13 00

 

Exposition Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman
Du 4 octobre 2024 au 28 septembre 2025
Ouvert du mardi au dimanche : de 13h à 18h (en octobre), de 13h à 16h30 (de novembre à février), de 13h à 18h (en mars), de 13h à 18h30 (d’avril à septembre)
Le week-end : de 10h à 12h et l’après-midi selon les horaires ci-dessus
Maison de Chateaubriand – Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups
87 rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
vallee-aux-loups.hauts-de-seine.fr

♦ Les partenaires de l'exposition 

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François René de Chateaubriand, Atala, illustration de Maurice Lalau (1881-1961), Maison de Chateaubriand
 © Droits réservés - Photo CD92/Julien Garraud

 

 

Guide Vallée-Culture n°76 septembre-octobre 2024

Les Jeux se préparent avec une grande exposition sur l’histoire du vélo. 
Le musée va déployer une bonne partie de son impressionnante collection de cycles anciens dans l’Orangerie du XVIIe siècle. Ce fonds, don de Robert Grandseigne, pionnier de l’aviation et grand amateur de vélos, abrite notamment l’exceptionnel vélocipède à vapeur de Louis-Guillaume Perrault, daté de 1870-1871 et considéré comme la première moto de l’histoire. Il sera présenté à partir du 21 juin avec d’autres véhicules étonnants, à deux ou à trois roues, accompagnés d’affiches, de peintures, de photographies, de produits dérivés, de jouets et de documents techniques ou publicitaires.

Galerie de l’innovation

Elle s’ouvrira sur les essais, réels ou imaginaires, qui ont précédé la naissance de la draisienne en 1817. Les cycles de la collection y illustreront les évolutions techniques, à commencer par les vélocipèdes et l’invention de la pédale en 1861, avant la vogue du grand-bi, puis l’arrivée des bicyclettes dès la fi n du XIXe siècle avec des vélos à cadre en croix, des modèles pour femme ou encore la bicyclette pliante
Gérard utilisée par l’armée. Viendront ensuite des exemples de perfectionnements apportés au XXe siècle, dont le cadre suspendu qui permet à la fin des années 1970 l’invention du VTT, ainsi que des modèles aux systèmes de transmission originaux restés sans postérité.

Le vélo, objet social et de loisir

L’exposition décryptera les usages associés aux cycles suivant les époques, les milieux sociaux et leur vocation, qu’elle soit utilitaire ou de loisirs. L’évolution de la mode cycliste d’abord, du costume trois pièces des dandies sur les draisiennes du début du XIXe siècle aux maillots de sport du siècle suivant. Ce sera également la vogue du tricycle à la fin du XIXe siècle, incarnée par trois modèles de la collection Grandseigne.
Piste, course et vitesse : le sport cycliste Dès l’origine, le développement des compétitions cyclistes va de pair avec la recherche de performance et une large médiatisation des courses et des coureurs. Des modèles
de vélos spécialement développés pour la piste ou la route, comme la sextuplette de l’ingénieur Adolphe Grossot (1896), évoqueront la création de ces événements et leur popularité, des premières courses de vélocipèdes des années 1860 aux grandes compétitions comme le Tour de France. Les pratiques sportives amateurs et l’imaginaire associé au vélo clôtureront cette évocation, comme autant de signes de la vitalité du cyclisme.  

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Adolphe Grossot, Sextuplette, 1894-1898, H :  105 cm, L : 464 cm, musée du Domaine départemental de Sceaux, inv. 64.24.18, ancienne collection Robert Grandseigne 
©  CD92 / musée du Domaine départemental de Sceaux. Photographie Thierry Ollivier 

LE PROGRAMME D'ACTIVITÉS ET DE VISITES AUTOUR DE L'EXPOSITION  
Visites guidées tous publics

♦ Visites guidées de l’exposition temporaire Roues libres. La grande histoire du vélo (1h30)
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques.
Tous publics -  Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Tous les jeudis à 15h
--> Les dimanches 23 juin, 21 juillet, 28 juillet, 18 août, 25 août, 1er septembre, 15 septembre, 29 septembre, 6 octobre, 20 octobre et 27 octobre à 16
--> Les dimanches 10 novembre, 17 novembre, 24 novembre, 8 décembre, 15 décembre et 22 décembre à 15h30

♦ Visites flash (30 min)
> Les pionnières vélocipédistes
Cette brève visite de l’exposition est consacrée aux pionnières vélocipédistes et à leur tenue sportive.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Les dimanches 7 juillet et 1er décembre à 14h30

>  Les courses de vélos 
En cet été sportif, suivez la caravane et venez découvrir l’histoire du cyclisme sportif, ses temps forts et ses innovations. 
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 21 juillet à 14h30

>  Découverte de l’exposition 
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques. 
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 4 août à 14h30

>  Cyclisme handisport : l’accessibilité dans le monde du vélo 
Dès le début du XXe siècle, le cycle est rendu accessible pour permettre au plus grand nombre de se déplacer en toute autonomie. Venez découvrir cette histoire à l’occasion d’une brève visite de l’exposition Roues libres. La grande histoire du vélo est consacrée.
Tous publics - Rendez-vous à l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Dimanche 25 août à 14h30 

♦ Visites pour les familles et les enfants
> Visite-quiz de l’exposition 
Venez découvrir l'histoire du cycle, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours, à travers ses innovations, ses adaptations et ses différentes pratiques. Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles : un jeu de questions-réponses ponctuera votre visite.
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Réservation conseillée - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Les dimanche 23 juin et 28 juillet à 14h30 (1h)
--> Dimanche 10 novembre à 14h (1h)

> Visite guidée de l’exposition suivie d’un atelier de dessin 
Cette visite ludique vous fera découvrir les grandes étapes de l’histoire de la bicyclette, dans des conditions privilégiées, en dehors des horaires d’ouverture au public. Vous choisirez ensuite votre modèle dans les espaces muséographiques pour dessiner « sur le motif ». 
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 7 juillet à 10h (2h)

> Visite ludique de l’exposition 
Découvrez l’exposition et apprenez l’histoire du vélo, de ses débuts au XIXe siècle à nos jours à travers des mini-jeux qui ponctueront votre visite.
Public familial dès 7 ans  - Rendez-vous à l’Orangerie 
Réservation conseillée - Plein tarif : 5€ / Tarif réduit : 3€
--> Les dimanches 29 septembre et 20 octobre à 14h30 (1h) 
--> Les dimanches 8 et 22 décembre à 14h (1h)

> Visite flash - Tous en selle ! Les usages du vélo 
Suivez cette courte visite autour des différents usages du vélo, de son invention à nos jours.
Public familial dès 6 ans - Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée 
--> Dimanche 6 octobre à 14h30 (30 min)

> Visite guidée - Le vélo insolite
Lors de cette visite, nous nous attarderons sur les engins et œuvres les plus étonnants présentés dans l’exposition.
Public familial dès 7 ans - Rendez-vous à l’Orangerie 
Réservation conseillée - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 17 novembre à 14h (1h)

Ateliers pour les ados et les adultes

> Récup’Art – Atelier 
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Public ados et adultes - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Les dimanches 15 septembre et 13 octobre à 14h30 (3h)

> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells        
Public ados et adultes - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 6 € / Tarif réduit : 4 €
--> Dimanche 3 novembre à 14h30 (2h)

Ateliers pour les familles ou les enfants

> Récup’Art – Atelier enfants
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Pour les enfants à partir de 7 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Les dimanches 15 septembre et 13 octobre à 10h (2h)

> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier enfants
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells        
Pour les enfants dès 8 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Mardi 22 octobre à 14h30 (2h)

> Sérigraphie sur tote-bag – Atelier familles
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur tissu, en imprimant un motif en lien avec l’exposition Roues libres sur un tote-bag, que vous emporterez.
Avec l’atelier Fwells        
Public familial dès 8 ans - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 3 novembre à 10h (2h)

> Sérigraphie sur papier – Atelier enfants 
Venez découvrir et expérimenter les principales étapes de la sérigraphie artisanale sur papier, technique chère aux affichistes, et repartez avec votre création !
Avec l’atelier Fwells        
Pour les enfants dès 8 ans (adultes accompagnateurs) - Rendez-vous aux Anciennes Écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €
--> Mercredi 18 décembre à 14h30 (2h)

> Récup’Art – Atelier familles
Créez votre sculpture à partir de pièces de vélo récupérées ! Cet atelier ludique et stimulant éveille les esprits et la créativité, favorise la confiance en soi et encourage le développement personnel.
Avec Nathalie Thillay, artiste plasticienne
Public familial, enfants à partir de 7 ans - Rendez-vous aux anciennes écuries
Sur réservation - Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €
--> Dimanche 22 décembre à 10h (2h)

Éducation artistique et culturelle

> Présentation des travaux des élèves de l’option Histoire des Arts, en classe de terminale au lycée Lakanal de Sceaux
Avec leur professeure Mélie Jouassin, les lycéens ont découvert le métier de scénographe d’expositions d’art avant de s’initier à cette pratique autour d’un cas concret, celui de l’exposition Roues libres. La grande histoire du vélo. Ils exposent aujourd'hui leurs travaux préliminaires sous forme de plans, d'élévations et de carnets de bord.
Tous publics - Rendez-vous au foyer de l’Orangerie
Sans réservation - Inclus dans le billet d’entrée du musée
--> Du vendredi 21 juin au dimanche 7 juillet, entre 14h et 18h30

Mercredi 24 juillet entre 8h30 et 9h40, passage de la flamme olympique 

Ouverture exceptionnelle de l’exposition Roues libres de 9h à 13h puis de 14h à 18h30.
Tous publics -  Rendez-vous devant le Château

Lors de son tour de France, la flamme olympique passera par Domaine de Sceaux. Vous pourrez profiter de cet événement exceptionnel ouvert à tous pour visiter l’exposition Roues libre. La grande histoire du vélo ouverte dès 9h et tester les vélos fous de  Vélos Délires©. Vous pourrez essayer une vingtaine d’engins à deux roues de toute forme et pour tous les âges et chevaucher le fameux grand-bi.
Départ du relais  à 8h40 devant le Château côté Ouest (jardin), sortie par la porte Couder.
Animation à proximité du Château de 9h à 13h

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Cycles et motos De Dion Bouton à Puteaux                                                                          Alcyon, François Faber le géant de la route                              Misti, Ferdinand Mifliez, dit (1865-1923), vers 1910
1909, affiche © CD92/MDDS                                                                                              Vers 1925, affiche © Pascal Lemaître / MDDS                 ©  CD92  / Archives départementales des Hauts-de-Seine 

Informations pratiques 
« Roues libres, la grande histoire du vélo »
À l’Orangerie du Domaine départemental de Sceaux, du 21 juin au 31 décembre

Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h30 (de 13h à 17h à partir de novembre)
Tarif : 5 € - Tarif réduit : 4 €
♦ Visite-quiz en famille : dimanche 23 juin à 16h (1h)
Tarif : 5 € - Tarif réduit : 3 €
Réservation conseillée : resa.museedomainesceaux@hauts-de-seine.fr ou 01 41 87 29 71
♦ Visite guidée : dimanche 23 juin à 16h (1h30) et jeudi 27 juin à 15h (1h30)
Tarif : 6 € - Tarif réduit : 4 € - Réservation conseillée : resa.museedomainesceaux@hauts-de-seine.fr ou 01 41 87 29 71

domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr

Le partenaire de l'expostion www.lequipe.fr

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Guide vallée-culture mai / juin 2024 n° 74 

L’exposition "Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn" présentée par le Département met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’oeuvres historiques et contemporaines.

Après un cycle d’expositions consacré au voyage (Autour du Monde, puis Rio-Buenos Aires 1909), le musée départemental Albert-Kahn poursuit sa déclinaison des « fondamentaux » du projet du banquier philanthrope avec sa grande exposition de l’année : Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn. Sur une proposition de l’historienne de la photographie et commissaire d’exposition Luce Lebart, elle réunira près de 200 photographies autochromes issues des collections du musée, pour nombre d’entre elles inédites, ainsi que des fi lms, documents d’archives et oeuvres historiques comme contemporaines, incluant les créations d’artistes invités.

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Collection de chrysanthèmes dans une des serres.adjacentes au jardin d’hiver.
Opérateur inconnu • Avant juillet 1914 © CD92 / Musée départemental Albert-Kahn

 

Les jardins d’Albert Kahn, un lieu d’expérimentations aussi bien techniques qu’esthétiques

« L’exposition Natures vivantes met au coeur de son propos la passion d’Albert Kahn pour le végétal et ses représentations à un moment où, dans l’entre-deux-guerres, et autour de sa propriété boulonnaise, se pressent savants, poètes et chercheurs curieux des émotions des plantes comme de leur sensibilité », rappelle Luce Lebart. « Dans les 30 premières années du XXe siècle, au fi l des saisons et des années et en parallèle de son projet des “Archives de la Planète”, le banquier philanthrope fait produire des milliers d’images en couleur sur verre, véritables “natures vivantes”, de ses deux jardins de Boulogne et de Cap Martin. S’invente alors une iconographie végétale lumineuse et pleine d’attention à un monde vivant en constante transformation. Installé au coeur du jardin boulonnais, le laboratoire du biologiste passionné d’images animées Jean Comandon est le lieu d’expériences cinématographiques spectaculaires et inspirantes sur l’épanouissement des fleurs et la croissance des plantes. Science, cinéma, culeur et poésie se croisent dans un contexte qui, marqué par l’inspiration japonaise, voit rayonner la pratique de l’horticulture et le goût pour le jardinage ».

Aux côtés du jardin de Boulogne, l’exposition fait revivre l’exceptionnel site horticole disparu de Cap-Martin, paradis exotique du mécène et alter-ego du jardin alto-séquanais,représenté dans les collections par plus de 2 000 images et séquences filmées qui constituent une véritable surprise visuelle. 

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Fleur d’agave se dressant face à la mer, Cap Martin Opérateur : Roger Dumas • 1930
© CD92 / Musée départemental Albert-Kahn

« En écho avec ces corpus, l’exposition présentera des oeuvres et des documents historiques mais également des créations d’artistes contemporains réalisées avec et dans le jardin boulonnais qui prolongent et actualisent les expérimentations qui, tant formelles que techniques et esthétiques, virent le jour aux jardins d’Albert Kahn »,poursuit la commissaire de l’exposition.

Le jardin comme vous ne l'avez jamais vu

La scénographie, signée Studio Matters, propose un parcours en forme de déambulation dans un jardin imaginaire. De nombreux documents textuels, sonores et iconographiques apporteront aux oeuvres des éléments de contextualisation historique, technique et éducative, accessible et divertissante. Le parcours famille incitera à la découverte d’essences végétales : chrysanthème, campanule ou encore agave prendront la parole pour encourager l’observation. Grâce à des manipulations simples, petits et grands pourront expérimenter le principe du timelapse à la manière de Comandon, ou découvrir les secrets de fabrication des autochromes. Une riche programmation accompagnera l’exposition : visites, conférences, projections, concerts, résidences d’artistes… Enfin, un ouvrage édité par Atelier EXB (Editions Xavier Barral) réunira des essais de spécialistes, auteurs, chercheurs, artistes, historiens, jardiniers qui partagent leur passion et leur savoir.

Les partenaires de l'exposition

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En savoir plus sur albert-kahn.hauts-de-seine.fr
Découvrez également les collections photographiques du musée en accès libre sur le portail des collections collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr