La gestion différenciée
La gestion différenciée est une façon de gérer les espaces verts en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins. Zoom sur les Hauts-de-Seine.
« L’horticole » et le « sauvage »
Dans un parc, un bon nombre de plantes ont été volontairement introduites par les jardiniers. Leur variété, leur emplacement et leur entretien sont bien déterminés. C’est l’aspect horticole du parc.
Dans ce même parc, beaucoup d’autres plantes poussent spontanément, sans action particulière du jardinier. C’est l’aspect sauvage du parc. Celui-ci est plus ou moins toléré selon les zones. Il est limité dans les zones ornementales, mais encouragé dans les zones naturelles.
L’aspect sauvage d’un parc est très souvent source d’une diversité de plantes et d’animaux que l’on trouve naturellement dans la région. Par exemple, en comparaison avec un gazon, une prairie abrite et nourrit beaucoup plus d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères.
La gestion différenciée et ses codes qualités
La gestion différenciée consiste à appliquer un entretien différent, selon l’usage et l’intérêt (culturel et/ou scientifique) que la zone représente. Certaines sont très entretenues (zone horticole à vocation ornementale), d’autres zones sont moins entretenues (zone naturelle à vocation écologique). Il n’y a donc pas d’espace mal entretenu dans un parc, en revanche, il y a des entretiens différents. A chaque type de zone, son type d’entretien (nombre de tontes, nombre de tailles, ramassage des feuilles ou non, désherbage ou non, plantation de fleurs ou non, arrosage ou non, gazon, pelouses ou prairies …). Par exemple, l’herbe dans une zone horticole est tondue et arrosée l’été pour obtenir un gazon vert. Dans une zone naturelle, l’herbe sera fauchée une fois par an, sans arrosage, pour maintenir une prairie écologique.
La gestion différenciée cherche ainsi à ramener la nature en ville, à favoriser la biodiversité, à limiter les pollutions (pesticides, engrais…) pour le bien être des usagers. De plus, elle améliore le cadre de vie en diversifiant les ambiances paysagères.
Voici les différentes zones que l’on peut observer dans un même parc et leurs principales caractéristiques :
Code qualité 1 : zone horticole
Architecture paysagère forte, de grande qualité. Entretien intense. Vocation ornementale. Présence de massifs de fleurs saisonnières, de gazon (arrosage automatique), de haies taillées, de topiaires, d’alignement d’arbres taillés, de mosaïculture…
Code qualité 2 : zone jardinée
Espace vert structuré, horticole. Entretien régulier. Vocation d’usages calmes.
Présence de pelouses régulièrement tondues, de haies taillées, de parterres de plantes vivaces (rosiers)
Code qualité 3 : zone rustique
Espace vert plus champêtre, végétation ordinaire. Pelouses tondues moins souvent. Vocation d’usages de loisirs de plein air (sports, jeux de groupe). Présence de prairies fleuries, de sous-bois, de boisement, de haies champêtres…
Code qualité 4 : zone naturelle (protégée ou non)
Milieu naturel, refuge de biodiversité. Peu d’intervention (limitation des plantes envahissantes, ramassage de déchets, entretien des mares, fauchage une fois par an…). Présence de prairies naturelles, de friches, de lisières, de haies libres, de bois mort, de mares, de ronciers…