Des plans de gestion paysagers
Le Département travaille dans un objectif d’amélioration continue des méthodes de gestion, de protection de l’environnement et de sensibilisation du public. Zoom sur les plans de gestion paysagers.
Les plans de gestion paysagers conçus par les équipes techniques de la direction des parcs, jardins et paysages du département des Hauts-de-Seine, fournissent des outils adaptés aux contraintes et aux particularités de chaque site. Il se définit de la façon suivante :
C’est une programmation sur cinq ans des actions principales à conduire pour préserver et améliorer la valeur patrimoniale du site (patrimoine naturel et culturel). Il garantit le juste équilibre entre ses différentes vocations (écologique, paysagère, sociale, historique …). La finalité et les moyens sont pensés dans une logique de développement durable.
Pour construire un plan de gestion, une équipe projet regroupe un coordinateur et l’ensemble des agents responsables de l’entretien du site. Ce travail s’effectue en plusieurs étapes, débutant par un diagnostic, poursuivi par la définition du caractère du lieu, puis par la construction d’un plan de travail sur les cinq ans à venir. Le plan de gestion est soumis à une validation technique et politique. A des fins de communication, une synthèse illustrée et rédigée présente l’ensemble de ce travail.
Le diagnostic
Il s’agit de rassembler toutes les données nécessaires à la caractérisation précise du site. Ce sont d’abord des recherches bibliographiques : regrouper les principaux documents d’études existant (études historiques, archéologiques, paysagères, écologiques, plan de gestion forestier…). Viennent ensuite les documents de cadrage de la gestion du site. Ils fixent des contraintes de vocation et/ou d’objectifs (schéma d’aménagement, plan départemental ou régional, classements éventuels …).
Après avoir achevé cette première partie, le diagnostic paysager débute. Il faut alors délimiter et nommer les unités de gestion sur carte, les décrire, déterminer leur code de gestion différenciée, et les consigner dans un cahier ad hoc appelé « cahier descriptif des unités de gestion ».
Cahier descriptif des unités de gestion du domaine départemental de la Vallée-aux-Loups : lire la fiche d’identification N°2
Une enquête auprès du public est faite. C’est un simple questionnaire qui recueille les avis des usagers sur la gestion du site. Les résultats de l’enquête sont complétés par des entretiens, menés auprès des professionnels.
Après ce premier constat, des études et expertises pertinentes peuvent être commandées pour compléter le diagnostic (inventaires faune/ flore, bioévaluation, études des réseaux, de solidité d’ouvrages…).
L'élaboration du plan de gestion
Il s’agit d’abord de définir le caractère du lieu. L’équipe projet doit déterminer ce qui constitue la valeur patrimoniale du site, ce qui le caractérise et le différencie des autres. Ce texte guidera les gestionnaires dans leurs décisions. Il permettra de définir le champ d’actions pour accompagner l’évolution du site (ce que l’on peut changer, ce que l’on doit conserver).
En s’appuyant sur le caractère du lieu et le diagnostic, toutes les propositions et préconisations de gestion sont listées de façon exhaustive. Des visites terrains sont faites avec l’ensemble de l’équipe projet, afin d’échanger et de faire émerger des propositions. Elles sont ensuite analysées pour retenir celles qui sont pertinentes et qui pourront être réalisées dans les cinq ans.
À titre d’exemple pour le domaine de la Vallée-aux-Loups, 6 réunions ont été conduites entre le lancement du projet en avril 2018 et le comité de pilotage final en décembre. Les réunions de travail s’articulent autour de 3 thèmes : les projets paysagers, les infrastructures d’accueil du public et la biodiversité. Cette méthode de travail transversale est aussi pluridisciplinaire car 10 métiers sont représentés (architectes paysagistes, naturalistes, ingénieurs, chargé de communication, forestier, par exemple).
Enfin, le plan de travail est construit en classant les actions en fonction d’axes d’amélioration déclinés en objectifs. Un ordre de priorité pourra être attribué. Une année de lancement/d’exécution est prédéfinie. L’ensemble de ce travail est ensuite présenté au comité de pilotage réunissant l’équipe managériale de la direction. Chaque opération est expliquée dans le but de : la valider, la corriger, la reporter ou l’annuler. C’est ici que le texte introductif définissant le caractère du site est définitivement validé.
Ce comité de pilotage donne naissance au squelette du tableau de bord. En effet, il reste encore à consigner l’ensemble des opérations validées par année d’exécution et surtout, à leur attribuer une enveloppe budgétaire et un agent « pilote ».
La rédaction de la synthèse
Pour le coordinateur c’est un travail conséquent. Il s’agit de présenter de façon concise et pédagogique le diagnostic du site et le plan de travail. Cette synthèse est rédigée (limitant ainsi le jargon technique) et illustré par des cartes, dessins et photos. La vocation du document est de communiquer sur les plans de gestion paysagers, la richesse des sites et leur gestion. Il présente aussi la méthode d’élaboration des plans de gestion, ainsi que les personnes qui y ont contribué.
La validation du plan de gestion
C’est un aboutissement pour l’équipe : cette étape marque le lancement du programme des travaux pour les cinq prochaines années. C’est une validation technique de la direction, mais surtout une validation politique par le Président du Conseil départemental.
Sa mise en œuvre
Le tableau de bord est l’outil de suivi de l’exécution du plan de gestion paysager. Il est régulièrement actualisé, au cours de réunions regroupant les responsables techniques. Il faut aussi garder à l’esprit que durant les cinq années d’exécution du plan de gestion, de nombreuses autres opérations, non prévues, s’imposeront (choix politiques, décisions hiérarchiques, contraintes budgétaires, aléas). Il faut donc porter une attention particulière à la conciliation des nouveaux projets avec la programmation du plan de gestion. La réalisation du plan doit rester une des priorités.
Enfin, au terme des cinq années, un bilan critique sera fait à partir du tableau de bord en s’appuyant sur le pourcentage d’actions annulées, reportées ou effectuées. Les retours d’expérience de l’équipe technique sur l’exécution de la programmation étayeront ce bilan. En fonction de cela, un nouveau plan de gestion paysager pourra voir le jour (retour au diagnostic).
Au terme de la création de ces plans de gestion, lors de la rédaction des synthèses, les responsables de parcs ont consigné leurs avis sur ces plans de gestion, en voici quelques uns :
«Le plan de gestion du parc est un outil important pour planifier nos actions et innover. Pour plus de confort et améliorer la propreté du parc, un schéma de gestion des déchets a été intégré au plan de gestion pour prévoir le renouvellement du mobilier des corbeilles et sensibiliser les usagers.»
Marc Delmée,
Responsable du parc Départemental André-Malraux
«Le plan de gestion du parc Départemental Pierre-Lagravère est un outil transversal qui permet de bénéficier de l’expertise des collègues paysagistes ou naturalistes. Cela permet d’améliorer nos actions et d’en faire bénéficier les usagers, un exemple : le recensement de nouveaux oiseaux nicheurs.»
Laurent Le Thiec,
Chef d’unité Lagravère, Folie Saint James, Stade Yves du Manoir
Synthèse des plans de gestion
Vous trouverez ici les synthèses des plans de gestion paysagers déjà éditées par le département, à savoir :
Le parc de Sceaux
Le domaine départemental de la Vallée aux Loups
Le jardin Albert Kahn
L'Etang Colbert
La promenade des Vallons de la Bièvre
Le parc départemental Henri Sellier
Le parc départemental de l'île Saint-Germain
Les bois départementaux de la Garenne et de la Solitude
Le parc départemental des Chanteraines
Le domaine départemental du Haras de Jardy
Le parc départemental des sports du Pré Saint Jean
La promenade des Vallons de la Bièvre
Le parc départemental Lagravère