Chenille processionnaire : les moyens de lutte
Démangeaisons pouvant aller jusqu'à l'oedème voire dans des cas très rares à un choc anaphylactique... Les conséquences de la toxine de la chenille processionnaire du pin sont une réalité sanitaire pour l'Homme. Le département vous donne quelques précautions et vous présente les moyens d'agir pour vous protéger et éliminer ce parasite.
Quelles sont les précautions à respecter ?
- Ne pas rester sous les arbres infestés
- Ne toucher ni les cocons, ni les chenilles
- Ne pas faire sécher de linge à proximité
- Ne pas s’asseoir sous les arbres contaminés
- Ne pas laisser les animaux s’approcher
Privilégier toujours la lutte biologique
Celle-ci est efficace et facile à mettre en place. Surtout ne pas utiliser d’insecticides. Ils sont dangereux pour l’homme et l’environnement (pollution, destruction des insectes utiles), ils agissent à court terme sans éradiquer la chenille processionnaire.
Quelles sont les actions à réaliser ?
En hiver
Première étape : suppression des nids dès leur apparition
Cette action consiste à supprimer l’extrémité des branches portant les cocons à l’aide d’un échenilloir (perche téléscopique équipée d’un sécateur) et de les détruire par incinération.
Attention : lors de cette opération il faut impérativement porter des équipements de protection individuelle (EPI : combinaison jetable, gants, masques, lunettes).
Eviter si possible de faire tomber les nids au sol. Utiliser un réceptacle sur l’échenilloir.
Les poils urticants sont présents en grande quantité, même dans des nids vides. Pour les grands arbres, l’intervention d’élagueurs formés sera nécessaire.
En décembre – janvier
Deuxième étape : piégeage des chenilles avant la migration
Cette opération consiste à installer un piège à migration sur les troncs des arbres infestés. Les chenilles en procession rencontrent sur leur parcours une gouttière qui les oblige à se diriger vers un sac où elles seront piégées. Disposer le piège à hauteur d’homme mais hors de portée des enfants. A la fin de la migration, le sac est retiré pour élimination.
Attention : Porter impérativement des EPI lors de la manipulation du sac et du piège.
En juin
Troisième étape : piégeage des papillons (action complémentaire)
Le piège à phéromone attire les papillons mâles, limitant ainsi les accouplements et le nombre de pontes.
Placer 1 piège dans le houppier de l’arbre.
Pour les bosquets de pin, il est recommandé 1 piège tous les 25 mètres et jusqu’à 6 pièges par hectare.
Ces opérations doivent être effectuées de préférence par des entreprises spécialisées dont les coordonnées peuvent être obtenues sur www.fredonidf.com
Pour plus d’informations, visitez également le site : ephytia.inra.fr/fr/D/3996
Les EPI et les échenilloirs sont disponibles en jardineries ou chez les enseignes de bricolage.
Les pièges sont commercialisés en ligne ou par correspondance.