Renforcer les moyens, redynamiser l’offre d’accueil ou encore prévenir les ruptures de parcours. L’État et le Département ont des objectifs partagés pour la protection de l’enfance désormais matérialisés par la signature, lundi 14 mars, d’une lettre d’intention dans laquelle le Département s’engage dans la Stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance pour la période 2020-2022. Celle-ci compte un volet national, avec notamment la loi dite « Taquet » du 7 février 2022 et ses mesures destinées à améliorer la situation et la sécurité des enfants protégés par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) comme l'accompagnement de ces enfants jusqu'à 21 ans. Elle compte également un volet plus local sous la forme d’une contractualisation avec chaque Département ; ainsi, les Hauts-de-Seine bénéficieront d’un soutien financier de près de 5,1 M€ par an pendant trois ans pour améliorer la prise en charge de ces jeunes et valoriser les métiers du social. « Les dysfonctionnements arrivent et il serait aisé de dire que ce serait uniquement la faute des Départements. L’État n’a pas été au rendez-vous de ses responsabilités, affirme Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles. C’est à nous de nous organiser autour de l’enfant et de faire en sorte que son parcours de vie soit le plus fluide et avec le moins de ruptures possible. C’est pour cela que nous avons bâti cette stratégie avec les Départements et les associations. Dans les Hauts-de-Seine, elle va permettre d’accompagner et de relancer certains projets comme la systématisation des bilans de santé pour 22 000 enfants. »
Cette somme s’ajoute aux 200 M€ déjà consacrés cette année par le Département à la protection de l’enfance. « Cette stratégie départementale volontariste et déterminée rejoint les priorités définies au niveau national, explique Georges Siffredi, le président du Département. Elle vise à prendre en compte l’ensemble du champ de la protection de l’enfance pour construire une offre de prise en charge la plus complète et adaptée aux besoins des enfants et des jeunes. » Outre l’État, le Département a engagé une série d’actions avec des partenaires reconnus comme les Apprentis d’Auteuil, avec un contrat pluriannuel d’objectif et de moyens inédit de 80 M€ sur quatre ans. Il a enfin lancé les études pour trois nouvelles structures d’accueil et notamment un établissement innovant, conduit sous l’autorité scientifique du professeur en pédopsychiatrie Marcel Rufo, avec une approche inédite qui combine le médical et le paramédical avec un accompagnement dans les domaines éducatif, culturel et sportif.