Préservation de la biodiversité
Malgré son urbanisation dense, les Hauts-de-Seine bénéficient d'espaces naturels riches et diversifiés.
Les compétences que la loi confère en matière d'aménagement du territoire et de préservation des espaces naturels font du conseil départemental des Hauts-de-seine un acteur clé pour la gestion raisonnée des milieux, des ressources naturelles et de la diversité biologique.
Les continuités écologiques
Le Département des Hauts-de-Seine s'est engagé dans une démarche innovante en vue de la protection, de la gestion et de l'ouverture au public des espaces naturels.
La mise en réseau des espaces naturels par les continuités écologiques
Le cadastre vert du Département a mis en évidence que la masse verte globale du département (taux de végétation départemental) est restée stable depuis 1994, représentant environ 42 % de la surface du territoire.
Conséquence de la hausse de la population résidente, la masse verte par habitant a très légèrement diminué durant cette période.
La qualité de cette masse verte n’en demeure pas moins importante, puisque la masse des éléments verts à fort potentiel écologique demeure stable, représentant 30 % de la masse verte globale. Il s’agit des massifs boisés au sens large (incluant les forêts domaniales), des friches et des groupements végétaux de zones humides.
L’augmentation de la surface des Espaces Naturels Sensibles (ENS)
Depuis de nombreuses années, le Département des Hauts-de-Seine s'est engagé dans une démarche innovante en vue de la protection, de la gestion et de l'ouverture au public des espaces naturels.
Élaboré en concertation avec les acteurs locaux de l'aménagement urbain, le schéma des Espaces Naturels Sensibles (ENS) répertorie les espaces naturels, les hiérarchise et détermine pour chacun d'entre eux un certain nombre d’objectifs de préservation.
Le département compte actuellement plus de 40 sites ENS.
Le parcours des côteaux et des parcs dans le Val-de-Seine, sur les communes de Sèvres, Meudon et Issy-les-Moulineaux se traduira par un réseau de continuités piétonnes entre les différents espaces naturels situés sur les pentes des bords de Seine, dont l’aménagement du secteur de Brimborion est un maillon essentiel.
Le conseil départemental a ainsi créé une sente piétonne et un belvédère afin de relier le talus de Bellevue à Meudon et le parc de Brimborion à Sèvres, assurant notamment une continuité piétonne des hauteurs de Meudon jusqu’au Domaine de Saint-Cloud.
L’évaluation de la biodiversité et l’évolution des continuités écologiques
L’étude réalisée en 2009 et en 2010 sur le réseau écologique, qui associe les réservoirs de biodiversité majeurs aux corridors les reliant, a débouché sur l’élaboration d’une stratégie départementale de restauration de continuités écologiques, notamment au niveau des éléments de fragmentation qui empêchent la libre circulation de la petite faune.
Les projets d’implantation de passages à faune au niveau de plusieurs infrastructures routières départementales ont permis de répondre à un appel à projets du Ministère de l’environnement, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL) dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité.
Le Ministère a désigné le conseil départemental des Hauts-de-Seine parmi les lauréats pour la création de cinq passages à faune situés à Villeneuve-la-Garenne et Marnes-La Coquette / Vaucresson.
Le conseil départemental est ainsi accompagné financièrement par le Ministère pour l’aménagement de ces ouvrages qui devraient être achevés fin 2013.
En savoir plus
Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) est issu de la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (2009 et 2010).
Ainsi, la loi prévoit la mise en place d’une trame verte et bleue (TVB) qui doit permettre le maintien et le développement, sur l’ensemble d’un territoire, de « continuités écologiques ». Il s’agit de freiner l’érosion de la biodiversité par la préservation, la gestion et la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques tout en prenant en compte les activités humaines ainsi que les contraintes de l’urbanisation.
Le SRCE est élaboré conjointement par l’État et la Région. Le Département a donné son avis sur un projet de document début 2013. Le SRCE a été définitivement adopté par le Conseil régional d’Île-de-France le 26 septembre 2013.
Pour sa part, le Département a mené une étude des continuités écologiques afin d’affiner cette démarche et d’identifier les lieux susceptibles de faire partie de la trame verte et bleue, à une échelle fine.
Le SRCE se donne pour ambition :
- d’identifier les composantes de la TVB (réservoirs de biodiversité, corridors, cours d’eau et canaux, obstacles au fonctionnement des continuités écologiques) ;
- d’identifier les enjeux régionaux de préservation et de restauration des continuités écologiques, et définir les priorités régionales à travers un plan d’action stratégique ;
- de proposer les outils adaptés pour la mise en œuvre de ce plan d’action pour la préservation et la restauration des continuités écologiques.
La gestion écologique des espaces verts
Grâce à des travaux d'aménagements, le conseil départemental augmente la surface des parcs départementaux.
L’augmentation de la surface des parcs départementaux
Le 14 mai 2012, le conseil départemental a ouvert deux hectares supplémentaires au sein du parc du Chemin de l'Île à Nanterre.
Ces travaux d'aménagement, commencés en juin 2011, ont permis la création d'une vaste plaine de 6 500 m² et d'une promenade haute plantée de merisiers dégageant de belles perspectives sur la Seine, créant un véritable trait d’union entre la ville et le fleuve.
Par ailleurs, dans le cadre de l’extension du parc des Chanteraines à Villeneuve-la-Garenne démarrée en 2011, le secteur de la Garenne a été inauguré le11 juillet 2012; il vise à réconcilier ville et nature en créant 3,1 hectares de parc supplémentaires.
D’autres travaux sont en cours dans le secteur du Vallon de Seine à Gennevilliers, leur achèvement en 2013 permettra d’accroître la superficie du parc des Chanteraines de 2.1 hectares.
Ce secteur constituera une coulée verte de 55 m de large reliant le boulevard Dequevauvilliers (RD 9) à la Seine, il bordera le stade Frédéric Chazotte.
Le schéma départemental d’assainissement
Le conseil départemental poursuit la mise en œuvre du schéma départemental d’assainissement pour améliorer la qualité de la Seine, réduire les risques d’inondations, protéger et aménager les berges.
Le schéma départemental d’assainissement prévoit des mesures destinées à réduire les risques d’inondations dues aux orages et à limiter les déversements en Seine.
Les actions mises en œuvre visent à :
- développer une culture commune avec les partenaires dans le domaine de l’assainissement ;
- intégrer la gestion durable des eaux pluviales dans les pratiques d’urbanisation ;
- créer des ouvrages de stockage et de régulation des eaux pluviales ;
- optimiser et automatiser les déversoirs d’orages pour limiter les volumes annuels rejetés en Seine ;
- maintenir et réhabiliter le patrimoine d’assainissement ;
- adapter les réseaux existants aux projets de voirie et de transport.
GAIA (acronyme de Gestion Assistée par l’Informatique de l’Assainissement) est l’outil historique de surveillance en temps réel du fonctionnement du réseau d’assainissement et de ses principaux équipements électromécaniques.
Cet outil de connaissance, développé par le Département dès les années 1980, a été rénové en 2011, afin de remettre à niveau une architecture et des composants obsolètes, de moderniser le traitement des données et permettre l’intégration des investissements du Département prévus par le schéma départemental d’assainissement.
Les travaux de protection de la station de pompage de Rueil 2000 se sont achevés en 2012. Parallèlement, les études pour la protection de la station de pompage du Pont de Clichy ont été initiées.
La gestion durable des eaux pluviales consiste à favoriser la reconstitution d’un cycle naturel de l’eau, même dans les zones urbanisées. Pour cela le Département demande à tout bénéficiaire de permis de construire de rechercher la non connexion au réseau d’assainissement départemental, comme première solution de gestion des eaux de ruissellement que son aménagement induit.
L’utilisation de techniques alternatives permet alors d’infiltrer ou de réutiliser l’eau de pluie. Lorsque cette solution est impossible ou insuffisante, le rejet au réseau d’assainissement peut-être accepté, mais à débit régulé.