Sous un habillage en lames d’aluminium qui réfléchit la lumière et la végétation environnante, le bâtiment, où 507 élèves ont fait leur rentrée, est méconnaissable. Le choix a été fait de ne pas le démolir mais de n’en garder que la structure en béton. Deux nouvelles ailes ont été créées qui abritent le hall d’entrée et l’accueil, le CDI et les espaces de restauration et facilitent les liaisons. « On aurait tout à fait pu faire un tel bâtiment dans le neuf, estime Jean-Michel Buron, du cabinet Epicuria. On a réalisé, sans démolir et en économisant des matériaux, un nouveau collège qui a une nouvelle vie. »
Les consommations énergétiques ont chuté de 40 % grâce aux travaux d’isolation et de ventilation, ce collège étant l’un des premiers à décliner sur le territoire le référentiel de qualité environnementale des bâtiments, commun aux Hauts-de-Seine et aux Yvelines. « Cette importante réhabilitation, dont le budget (39 millions d’euros, Ndlr.), n’a rien à envier à celui que nous mobilisons lorsque nous construisons un nouveau collège permet d’offrir un cadre agréable, de meilleures conditions d’études et un établissement à haute qualité environnementale », souligne Georges Siffredi, président du Département.
Arbres en perspectives
L’intérieur de l’établissement a été repensé pour prendre en compte les besoins de la communauté éducative avec des espaces thématiques sur les trois niveaux : salle d’arts plastiques, de musique, foyer des élèves, CDI doté d’une salle de web-média, salle interdisciplinaire, modulable en fonction de l’enseignant, unité dédiée pour la classe Ulis, salles de science et de technologie, etc. Le confort thermique et acoustique a été soigné et le mobilier renouvelé. Le recours à une cuisine de production sur place a permis d’améliorer la qualité des repas tout en luttant contre le gaspillage. « Seize établissements sont déjà concernés en cette rentrée et cela doit être la règle pour tous les collèges où cela est possible. »
Enfin un travail a été mené sur les apports de lumière naturelle et le rétablissement des perspectives, nombreuses sur les environs : la ville et l’église, le château Thierry construit au XVIIIe siècle et son parc ou encore le grand pin noir d’Autriche de la cour, classé arbre remarquable. Celle-ci a fait l’objet d’une désimperméabilisation, de manière à favoriser l’infiltration des eaux de pluie, et bénéficie d’un revêtement plus clair qui participera avec les toitures végétalisées au rafraîchissement de l’atmosphère. Un jardin pédagogique a été créé, déjà investi par les élèves, support idéal pour mener des projets autour du développement durable.