Debout, jambes tendues, Rania et Joudia tentent de toucher le sol avec leurs doigts pour travailler leur souplesse. Ce matin, elles ont également suivi un cours de zumba et de step. « Un peu fatiguant mais très amusant », lancent ces deux élèves de cinquième originaires de l’Essonne qui vont ensuite tester le hockey sur gazon. « On a hâte d’essayer ! » Comme elles, et comme depuis le début de la semaine, trois cents écoliers, collégiens et lycéens venus de toute la région se sont dépensés sur les terrains du CREPS à Châtenay-Malabry. « Tous les jours, on a vu des étoiles dans leurs yeux », constate, ravi, le directeur des lieux Michel Godard.
Cette Semaine olympique et paralympique (SOP) est organisée pour la deuxième année consécutive au CREPS. Elle permet de rassembler les jeunes autour des valeurs citoyennes des Jeux et de les initier à diverses activités sportives. Cette année, le Département a choisi d’apporter une aide financière de 10 000 € pour l’organisation de l’événement. « Cette semaine permet d’inculquer à nos jeunes certaines des nombreuses valeurs du sport comme l’effort ou le dépassement de soi », explique Georges Siffredi, président du Département. Les animations sur place ont permis d’aborder l’événement sous l’angle de la santé - avec un zoom sur le diabète – et du développement durable.
Paris 2024 en ligne de mire
Cette SOP est également l’occasion de se focaliser sur les JO de Paris 2024 et plus spécifiquement sur le hockey sur gazon. Car d’ici trois ans, le stade départemental Yves-du-Manoir de Colombes deviendra le site d’entraînement et de compétition des Jeux, le siège de la Fédération française et le centre national d'entraînement des équipes de France. « Le hockey sur gazon est le deuxième sport le plus pratiqué au monde mais il a encore besoin de se développer en France, constate Isabelle Jouin, toute nouvelle présidente de la Fédération française de hockey.Pour nous ce centre est donc très important en termes d’image et de diffusion de la discipline. » Le stade va ainsi prochainement entrer dans une vaste opération de modernisation et d'aménagement. « Cela représente près de 80 M€ de travaux, ce qui n’est pas rien, poursuit Georges Siffredi. Mais nous n’investissons pas uniquement pour quelques mois de compétition : ces travaux laisseront un héritage avec l’installation de cette fédération. Le stade deviendra alors le lieu pour former l’avenir de la discipline. »