Repas au coin du feu, découverte des ruches, fabrication de mobilier, balade à vélo… Pendant six jours, sept jeunes des Hauts-de-Seine placés dans les établissements de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) âgés de 11 à 18 ans ont pu prendre un véritable bol d’air au centre d’activités de Jambville, dans les Yvelines.
Objectif : soulager les tensions qui peuvent survenir au sein de leurs établissements après plus d’un mois de confinement. « L’idée est d’avoir un sas de décompression pour qu’ils puissent souffler et profiter de cet espace, résume Céline Blanchard, responsable du pôle protection de l’enfance au Département des Yvelines. Dans certains établissements départementaux, le confinement est compliqué : certains n’ont pas d’extérieur, pas de jardin et les jeunes n’ont plus accès à leur scolarité et à leurs camarades de classe, ce qui rajoute à leur fragilité. Pendant ce séjour, leur attention se décale sur d’autres choses. »
Lieu choisi pour cette parenthèse verdoyante : le centre d’activités de Jambville, site de cinquante-deux hectares gérés par les Scouts et Guides de France. « Au début du confinement, c’était compliqué pour notre mouvement de ne rien faire alors qu’il est plus souvent habitué à l’action, se souvient Martin Viennot, directeur des lieux. Puis le Département des Yvelines a fait appel à nous. Nous rencontrons plein de personnes partageant les mêmes valeurs que nous et c’est très gratifiant de se sentir utile. »
Ces séjours sont proposés aux établissements de la protection de l’enfance des Yvelines et des Hauts-de-Seine pendant au maximum six jours. Cette semaine, les sept jeunes Alto-séquanais sont logés à l’Orangerie, l’un des bâtiments du site. « C’est beau et on a une belle vue dans ce magnifique château, souligne Rayan, 16 ans. Là où j’habite, tout est fermé à cause du confinement. Ici on a de l’espace et on n’est pas seul dans sa maison. » Pendant leur séjour, le groupe est encadré par trois éducateurs. « Ils profitent de plus en plus du lieu, ont l’air détendus et prennent du plaisir à être ici. On sent déjà les bénéfices de ce séjour », conclut Hicham Hobbi, l’éducateur qui coordonne cette semaine.