Au pied des tours, les usagers de la dalle ont désormais accès à des consultations de médecine générale et spécialisée. Ouvert de huit heures à vingt heures, le nouveau centre a adopté aussi bien les rythmes que les codes du quartier d’affaires. En salle d’attente des prises USB permettent ainsi de rester connecté en toutes circonstances. Des acteurs libéraux se sont greffés à l’hôpital suresnois : un cabinet dentaire a ainsi rejoint ces locaux modernes et un nouveau centre d’imagerie s’est établi en rez-de-jardin. Ce projet donne un nouveau souffle aux locaux de l’ancien centre commercial « Buref », vacants depuis une vingtaine d’années. « La nouvelle stratégie de Paris La Défense est de repenser les usages du quartier à l’aune des grands défis de notre siècle, rappelle Georges Siffredi, président du Département et de l’établissement public du quartier d’affaires, qui a accompagné cette implantation. Nous avons la volonté de réhabiliter les volumes inoccupés pour limiter les nouvelles constructions et cherchons à créer des synergies, comme ici, entre les acteurs susceptibles de travailler ensemble. »
Traiter la « bobologie »
Ce service manquait encore dans le quartier. Et ce secteur, où les médecins libéraux se font rares, était un débouché naturel pour Foch. « En tant qu’hôpital de référence des Hauts-de-Seine, il était normal que l’on s’intéresse à cet important bassin de vie qui comprend 42 000 habitants soit la population d’une ville de taille moyenne et où travaillent près de 200 000 personnes », explique le directeur général de l’hôpital, Jacques Leglise. On essaie de se mobiliser face à la crise démographique de la médecine de ville tout en collaborant avec des acteurs libéraux. » L’avantage d’un centre adossé un hôpital, fort de 350 praticiens en médecine et en chirurgie, est la possibilité d’adapter l’offre au fil du temps et de mettre en place des parcours de soins. Les rendez-vous de dernière minute pour les soins sans grande gravité ne pouvant être différés – la « bobologie »- devraient aussi soulager les urgences de Foch.
Également proposés, des bilans de santé ciblant les entreprises du quartier d’affaires dans une logique préventive. « Amélioration de l’offre de soins et de la prévention des maladies, stratégie immobilière efficace, installation de nouveaux services de proximité, diversification des usages et de nos espaces : l’espace Foch de La Défense répond, vous le voyez, à l’ensemble des enjeux du quartier», conclut Georges Siffredi. En un mois, le bouche à oreille a fait son œuvre et huit cents consultations ont été effectuées place des Reflets.
Les Hauts-de-Seine, un territoire en tension
« L’idée selon laquelle le déficit de praticiens ne toucherait que les territoires ruraux doit être battue en brèche, de nombreuses communes des Hauts-de-Seine sont ainsi des zones en tension, selon l’ARS », a rappelé Georges Siffredi lors de cette inauguration. Face à ce constat, le Département – qui a créé une délégation à la santé en 2021 - se mobilise dans le cadre de ses prérogatives en matière de solidarités, et mène de nombreuses actions de prévention auprès des jeunes et des personnes âgées. Il soutient les structures de santé du territoire, à commencer par l’hôpital Foch qui doit bénéficier prochainement d’une aide de 3 millions d’euros pour son projet d’extension.