Neuf cents mètres. C’est ce qu’a gagné la ligne T1 du tramway depuis le 12 octobre, date de la mise en service de la première section du prolongement de la ligne. Désormais, le terminus – auparavant aux Courtilles en correspondance avec la ligne 13 – se trouve un arrêt plus loin, au carrefour des Quatre Routes, à Asnières et non loin des deux autres communes de Bois-Colombes et Colombes.
Les travaux avaient commencé il y a deux ans, avant l’aménagement de la nouvelle station au printemps et les derniers tests effectués pendant l’été. « Avec cette ligne, on voit des résultats concrets sur le quartier qui se transforme en profondeur », souligne Manuel Aeschlimann, le maire d’Asnières. Les abords de la ligne, le long de l’avenue de la Redoute, ont effectivement été transformés avec la plantation d’arbres, la création de cheminements piétons et cyclistes, des aménagements pour les personnes à mobilité réduite et du nouveau mobilier urbain. Viendra dans un dernier temps la construction d’un local de 80 m2 pour le repos des conducteurs. « Aujourd’hui, le T1 transporte près de 200 000 passagers par jour. Le tramway n’est plus accessoire, il est devenu un mode de transport moderne, très structurant et il marque le renouveau d’une ville en termes d’aménagement urbain », a déclaré pour sa part Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France.
Ce nouvel arrêt n’est qu’un premier tronçon car dans un second temps, le T1 reliera les Courtilles au Petit-Colombes, soient onze nouvelles stations – et deux réaménagées – et 6,4 kilomètres supplémentaires parcourus en vingt-deux minutes. La ligne sera en correspondance avec la ligne J du Transilien et avec le T2 au parc départemental Pierre-Lagravère et desservira un bassin de 200 000 habitants et de 70 000 emplois. Enfin l’enquête publique vient de s’achever pour un second prolongement de 7,5 km jusqu’au château de la Malmaison, à Rueil, avec quinze arrêts et des correspondances avec le RER A et la future ligne 15 du Grand Paris Express. À terme, elle deviendra donc la plus longue ligne de tramway de France avec plus de trente kilomètres de rail. Le Département a financé 30% de ce projet. « Nous avons investi 34 millions d’euros dans cette ligne qui est indispensable pour les collectivités locales », insiste Patrick Devedjian.
Cerise sur le gâteau : à l’horizon 2024, le matériel roulant vieillissant et bruyant pour les riverains de cette ligne inaugurée en 1992 sera entièrement renouvelé. Les passagers bénéficieront ainsi de rames plus longues avec 15% de places assises supplémentaires, de la climatisation ainsi que de prises USB pour recharger les appareils électriques à bord.