Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

Seine-et-Yvelines Numérique tient ses Assises

De gauche à droite, Pierre Bédier, président de Seine-et-Yvelines numérique, Lorrain Merckaert, maire de Montigny-le-Bretonneux, Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine et Laurent Rochette, directeur général délégué.CD92/WILLY LABRE
La transition digitale des territoires était au centre des débats organisés mardi 29 septembre à Montigny-le-Bretonneux par le syndicat mixte, avec le soutien des Hauts-de-Seine et des Yvelines.

Élus locaux, spécialistes des solutions numériques en tous genres, représentants de l’Éducation nationale étaient conviés à Montigny-le-Bretonneux pour ces rencontres organisées avec l’appui des Yvelines et des Hauts-de-Seine. DevenuSeine-et-Yvelines Numérique depuis l’adhésion des Hauts-de-Seine en novembre 2019, le syndicat mixte né il y a quatre ans apporte un accompagnement et des prestations mutualisées en matière de numérique éducatif, de sûreté électronique, d'e-santé ou d’achat de matériel. « Les assises servent à faire le point, à enrichir le débat, à partager des retours d’expériences. Ces assises 2020 sont particulières car un certain nombre de maires ont été nouvellement élus, d’autres réélus, nous leur proposons d’accompagner leurs projets ces six prochaines années », explique Laurent Rochette, directeur général délégué. « Désormais les infrastructures numériques sont partout, y compris en milieu rural. Mais que va-t-on faire de ce réseau ?, interroge quant à lui Pierre Bédier, président de Seine-et-Yvelines Numérique. C’est le sens de ces assises : réfléchir aux plateformes de services et à la mutualisation des expertises.»

Numérique éducatif

Au cœur des échanges et des préoccupations, le numérique éducatif. Lors d’un atelier dédié, Hauts-de-Seine et Yvelines sont ainsi revenus sur leurs expérimentations respectives en matière d’équipement des collégiens. « Jusqu’alors nous équipions les lieux, nous nous sommes demandés s’il fallait équiper aussi les personnes ou les fonctions en matériel individuel. Comme nous n’avons pas la capacité financière d’équiper tous les élèves, nous avons testé différents scénarii », explique Florence Sylvestre, responsable de l’environnement numérique des collèges des Hauts-de-Seine.  Sur la base d’observations menées entre 2015 et 2017, l’accent a été mis dans les Hauts-de-Seine sur l’inclusion, le Département dotant tous les élèves en situation de handicap d’un portable et déployant des robots de télé-présence pour les enfants ne pouvant assister au cours. Chaque territoire doit ainsi ajuster son offre à ses besoins et à ses moyens. Intitulée « Quel numérique pour quelle école », une table ronde a par ailleurs mis en évidence la nécessité d’une approche transversale entre acteurs. « La mutualisation doit avant tout être au service des usages. Il faut des outils réfléchis avec l’Éducation nationale et déclinés en continuité, de l’école au collège », défend Pascal Cotentin, de la direction du numérique de l’Éducation nationale. « Il y a un énorme travail à faire sur le parcours de l’enfant, au sein et en dehors de l’institution scolaire », appuie Virginie Lanlo, adjointe à l’éducation à Meudon. Parallèlement, se tenaient des débats sur la dématérialisation de l’administration, l’e-santé ou encore la vidéo-protection, domaine dans lequel les Yvelines, équipés d’un système centralisé pour leurs collèges, sont bien avancés.

Traverser la crise

Nouveaux adhérents, les Hauts-de-Seine ont déjà pu mesurer la réactivité de cette structure de coopération.  « Pendant la crise sanitaire, grâce à Seine-et-Yvelines Numérique nous avons pu, en un temps très court, équiper en tablettes numériques les enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance, mais aussi les personnes âgées dans les Ehpad », rappelle Georges Siffredi, président du Département. « En intégrant le syndicat, nous nous donnons les moyens d'être plus efficaces, de réaliser des économies d'échelle et surtout, de continuer à être le premier partenaire des communes ». Reste à convaincre celles-ci d’adhérer. Trois d’entre elles, Boulogne, Montrouge et Courbevoie bénéficient déjà de cette expertise et de ces services.