Emporté par la frénésie de son développement, mené tambours battant à l’ère du « tout voiture », Paris La Défense pêchait parfois à proposer aux piétons et aux amateurs de mobilités douces des circulations apaisées et intuitives. La requalification de l’ex-échangeur routier de la Rose de Cherbourg, converti en une passerelle spiralée de 600 mètres en dénivelé, vient remédier aux discontinuités d’autrefois, tout en offrant un cadre animé et convivial aux allures de « village » fleuri.
« En accord avec notre modèle de développement durable, nous nous sommes attachés à relever le défi du désenclavement de certains quartiers, construits en créant des fractures urbaines et en cloisonnant trop souvent des espaces à vivre », explique le président du Département Georges Siffredi, également président de Paris La Défense, l’organisme gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires.
Près de 300 nouveaux arbres
Imposant de « sortir des logiques anciennes », cette opération qui avait su devancer les préceptes établis cet été par les États généraux de la transformation des tours, a été menée en parallèle du réaménagement global du boulevard circulaire Patrick-Devedjian, dont la Rose était une bretelle de sortie. Un réseau interconnecté de trottoirs sécurisés et de cheminements cyclables de plusieurs kilomètres dessert maintenant les grands axes du quartier d’affaires mais aussi les Terrasses Boieldieu, rénovée en 2018.
Plus récemment encore, c’est la Tour Hekla signée par l’architecte Jean Nouvel et sa résidence étudiante adjacente qui sont venues donner un nouveau souffle à ce quartier, à l’attractivité renforcée par la construction, à proximité immédiate, de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris Express. Avec à l’esprit un double enjeu de rétablissement des continuités et d’aménagement d’espaces « où il fait bon vivre », la réunion et l’extension de plusieurs espaces verts voisins ont permis de créer un parc d’un hectare et demi, invitant habitants et salariés à la détente et à la promenade, le long d’un tracé qui s’étend jusqu’à la tour Défense 2000, désormais entourée des quelque 270 arbres peuplant ce nouveau jardin urbain.