Depuis 2021, Paris La Défense poursuit son objectif de devenir le premier quartier d’affaires post-carbone de dimension mondiale. L’organisme gestionnaire et aménageur de ce territoire multiplie ainsi les cercles de réflexion, associant acteurs publics et privés dans la refonte de son économie et au-delà, de sa raison d’être. « Notre modèle de développement a été remis en question par les différentes crises économiques et l’urgence écologique, explique Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense, qui a récemment livré 10 propositions pour améliorer les performances environnementales de ses tours. Notre nouveau cap énergétique, visant à diviser par deux nos émissions de CO2 d’ici 2023, se traduit par un plan d’actions mettant à contribution les ressources humaines et créatives de notre tissu de 500 entreprises ».
Conformément à sa volonté de faire émerger collectivement des solutions innovantes, Paris La Défense s’associe à B Lab France, filiale française de B Corp, qui fournit gratuitement des outils de pilotage et de mesure d’impact aux entreprises.
Six ateliers thématiques
Le quartier d’affaires est ainsi le premier territoire français à rejoindre « Cities can B », son mouvement de mobilisation international autour des nouveaux défis sociaux et environnementaux. Ce partenariat prend la forme d’une nouvelle initiative, « Paris La Défense Can B », lancée mardi 4 juillet avec la présentation de sa première promotion. La banque Allianz France, l’opticien Afflelou, le bijoutier Pandora ou encore le Pôle Léonard de Vinci, tous implantés à Paris La Défense, ont accepté de former une communauté chargée d’animer, jusqu’à la fin de l’année, une dynamique de réflexion contribuant aux 17 objectifs du développement durable de l’ONU.
« Chaque participant va pouvoir mesurer l’impact de ses activités grâce à un questionnaire élaboré spécifiquement pour ce programme, précise Céline Crestin, directrice de la stratégie et du développement responsable de Paris La Défense. À partir de cette auto-évaluation, des échanges seront organisés au cours de six ateliers thématiques, portant sur la gouvernance, le développement durable ou l’économie circulaire. »
Une 2e promotion en 2024
L’objectif de ces rencontres est de partager les bonnes pratiques déjà mises en place, surmonter les obstacles identifiés et en substance, entrainer un mouvement d’émulation et de coopération dans le but de constituer au fur et à mesure des indicateurs de performance et fixer des objectifs à atteindre. « Les entreprises limitent trop souvent leur stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale, Ndlr) à la réduction, à la marge, de leurs impacts négatifs, souligne Elisabeth Laville, experte en RSE et fondatrice de l’agence UTOPIES, première entreprise labellisée par B Lab France. Or, elles doivent aujourd’hui transformer en profondeur leur business plan, en évitant l’usage de concepts hors-sol et en privilégiant l’économie circulaire, le sourcing local et l’insertion des personnes éloignées de l’emploi, en tenant compte des spécificités de leur territoire ».
Les participants se donnent rendez-vous l’an prochain pour une restitution globale de leurs audits et de leurs plans d’actions. D’ici-là, une seconde promotion d’entreprises, d’universités et d’écoles du supérieur aura pris le relai des 10 premiers acteurs engagés dans cette démarche durable.
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