C’est une équipe « parfaitement imparfaite ». Cette jolie expression de Yacine Messaoudi, l’entraîneur de Paris 92, résume à elle seule le virage pris par le club de handball isséen cette saison. Après le départ de plusieurs joueuses cadres (Pineau, Horacek…) l’an passé, place à la jeunesse avec l’une des plus basses moyennes d’âge (23,6 ans) de la Ligue Butagaz Energie, la première division féminine. Mais jeunesse n’étant pas forcément synonyme de manque d’expérience, c’est bel et bien la troisième place du podium que le club vise cette saison, derrière les deux ogres que sont Metz et Brest. « C’est ambitieux mais nous avons construit une équipe autour d’internationales et joueuses issues de notre centre de formation. Nous espérons que la mayonnaise prendra », assure Jean-Marie Sifre, le président du Paris 92. La saison dernière avait été écourtée par la crise sanitaire, laissant les Lionnes à la cinquième place du championnat qualificative pour la Ligue européenne féminine de handball où le groupe espère « aller le plus loin possible », poursuit le président.
Le collectif avant l’individuel
Les Lionnes ont repris l’entraînement il y a maintenant deux mois, dans le respect des règles sanitaires. « Elles sont revenues avec beaucoup d’envie et ont réappris le plaisir de faire des choses simples : se retrouver ensemble, le contact avec le ballon. C’est un groupe jeune mais avec beaucoup d’énergie et qui place le collectif avant l’individuel. Dans deux ans, il arrivera à maturité », reprend Yacine Messaoudi. Parmi les recrues, Laura Flippes. La championne du monde et d’Europe quitte Metz après sept saisons pour se confronter à un nouveau challenge. « C’est un grand départ pour moi. Je viens ici avec beaucoup d’ambition et pour gagner le championnat », annonce d’emblée l’ailière droite.
Depuis 2018, le club peut compter sur le soutien du Département, notamment pour son centre de formation. Cette aide s'élève cette année à 210 000 €. Cette structure, la seule de ce type pour le handball féminin en Île-de-France, a permis de faire émerger, depuis 2005, de nombreuses internationales comme Kalidiatou Niakaté ou Cléopatre Darleux, aujourd’hui internationales françaises.