Il y a près de 500 ans, lorsque les colons espagnols débarquèrent sur les côtes caraïbes de l'actuelle Colombie, ils choisirent la violence au dialogue. Dans un essai appelé Le Rêve mexicain ou la Pensée interrompue (1988), Jean-Marie Gustave Le Clezio se deamnde si notre modernité aurait été changée, fusse le passé eut été différent.
De toutes les civilisations précolombiennes, l'une des plus remarquables était celle des Tayronas, dont le Parc Naturel du Nord de la Colombie actuelle porte le nom (Parc National Naturel Tayrona).
Aujourd'hui, les Kogis, qui ont survécu à la barbarie et qui sont ainsi leurs héritiers directs, ont réussi à préserver leur culture en se repliant dans les hautes vallées de la Sierra de Santa Marta en Colombie. Ces derniers interpellent les sociétés dites "modernes" : « si nous partagions les connaissances que nous avons reçues de nos lointains ancêtres, nous pourrions ensemble trouver un chemin pour préserver l'harmonie du monde et de tous ses habitants ».
Du 25 septembre au 17 octobre, cinq représentants du Peuple Kogis et une cinquantaine de scientifiques et experts de différentes disciplines sont venus partager leur lecture de sites naturels très urbanisés et fragilisés, avec une attention plus particulière pour le Rhône et la question de l'eau.
Ils ont terminé leur parcours dans les Hauts-de-Seine afin de partager leur vision de problématiques environnementales et sociales qui nous impactent tous.