Les Paralympiques ravivent la flamme des Jeux dans les Hauts-de-Seine

2min et 32sec de lecture

Sport Paris 2024

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La Flamme Paralympique au Lycée EREA Toulouse-Lautrec, à Vaucresson, le mardi 27 août 2024.CD92 / Willy Labre
Traversé par deux fois en des lieux emblématiques, le territoire alto-séquanais, hôte des épreuves de paranatation, a reçu mardi 27 août la Flamme Paralympique à la veille de la cérémonie d’ouverture à Paris.

Au rythme des « Ho ! Hisse ! », galvanisant leurs frêles cuisses, des « centres aérés » partis à l’assaut des hauteurs du Domaine de Saint-Cloud gagnent juste à temps le Rond de la Balustrade, où sont déjà assemblés des badauds de tous âges. Sur la ligne de départ, l’acier de sa torche fermement empoigné, le premier relayeur s’agenouille tel un chevalier, avant de recueillir la précieuse flamme, captive depuis la veille d’une lanterne, après une parade au festival Rock en Seine.

L’ignition réussie, Robert Citerne laisse derrière lui un panorama fantastique sur le sud de Paris et s’élance, à cadence lente, bientôt poursuivi par une cohorte de bambins rieurs dans un climat de fête populaire. « C’est magique, c’est extraordinaire que de porter cette flamme, s’enthousiasme le para-escrimeur, sextuple médaillé d’or à 63 ans. On ressent ici un engouement énorme pour ces Paralympiques : beaucoup ont regretté d’avoir quitté la capitale avant l’été et espèrent maintenant se rattraper. » Toute ferveur intacte, un mois après le premier passage de la Flamme sur le territoire, les spectateurs tout sourire semblent décidés à prolonger indéfiniment le rêve de ces Jeux à domicile.



Un engouement populaire

« C’est avec plaisir que je viens vivre et partager ce moment privilégié, souligne Françoise, volontaire des JOP affectée sur le site de Roland-Garros. L’ambiance, le cadre... tout est magnifique. » De loin en loin, tout de blanc vêtus, dix hommes et femmes s’échangent le feu sacré jusqu’à atteindre, portés par les hourras, la terrasse du château, mettant un terme à un périple autour de la Grande Gerbe qu’achève une dernière descente sur l’Allée des Statues. Monia n’est pas moins séduite que la centaine d'aficionados au milieu desquelles elle filme pour se souvenir. « Emballés par le cross-country à Versailles, on s’est dit que l’on devait assister coûte que coûte aux Paralympiques », confie la spectatrice.

Attirés par des tarifs à bon marché, elle et sa petite famille ont sauté le pas et booké des sessions de cécifoot, d’escrime fauteuil, de paranatation ou de para-athlétisme pour lesquelles elle a pu, prévoyante, obtenir des billets en « s’y prenant bien à l’avance ». Signe d’un engouement qui ne faiblit pas, deux millions de tickets ont été écoulés à ce jour. Bouclant la boucle en fin de matinée, la flamme a regagné sa lanterne à Saint-Cloud direction la deuxième étape, qui a pris la forme d’un circuit autour du Lycée EREA Toulouse-Lautrec de Vaucresson. Un lieu tout trouvé, où se mêlent dans la plus parfaite harmonie des élèves valides et leurs camarades en situation de handicap. Et peut-être parmi eux, les parasportifs de demain.