Après une préparation physique conséquente à la fin de l’été, du côté de Soustons dans les Landes, les handballeuses de Paris 92 se sont rassemblées à l’Hôtel de Lauzun, en plein cœur de Paris, pour la conférence de rentrée du club. « Physiquement, la préparation était très dure, on n’a pas été épargnées, confie la capitaine des Lionnes, Déborah Lassource. Mais on en avait besoin pour encaisser les matchs à venir et puis ces moments nous permettent de souffrir ensemble et créer une cohésion d’équipe ».
Afin de rivaliser avec les plus grands des classements national et européen, l’effectif de Paris 92 a été largement remanié, qu’il s’agisse de l’équipe première, avec l'arrivée de six nouvelles recrues, comme de l'équipe de réserve issue du centre de formation. « En ayant recruté comme on a recruté cette saison, forcément les objectifs se doivent d’être meilleurs, insiste le président du club, Jean-Marie Sifre. Je ne veux pas mettre une pression inconsidérée sur le staff et les joueuses, mais on se met désormais en position de gagner des titres, en championnat national, en Coupe de France et en Coupe d’Europe ».
Expérience olympique
Pour réaliser ses ambitions, le club des Hauts-de-Seine pourra compter sur ses deux championnes olympiques 2020, la demi-centre Méline Nocandy et l’ailière Laura Flippes, tout en s’appuyant sur l’expérience d’Astride N’Gouan, de retour dans son club formateur après huit ans passés à Brest et Metz.
« Nous sommes ravis de son retour, confie le président Sifre. Astride est parmi nous pour les trois dernières années de sa carrière. Nous allons travailler à sa reconversion, en tenant compte de son projet personnel et de notre réseau d’entreprises partenaires pour trouver une issue à sa carrière sportive. On ne laisse aucune fille sur le carreau ».
Du nombre et de l'importance des blessures dépendra le bon déroulé de la feuille de route de cette saison. Bien que l’entraîneur pense pouvoir palier tous les aléas médicaux, pléthoriques la saison dernière. « C’est pour cela que nous avons densifier l’équipe, pour ne plus être dépendant de certaines joueuses, explique Yacine Messaousi, coach pour la quatrième année. Cela va aussi nous permettre de gagner en rapidité de jeu, en amenant de la compétence des deux côtés du terrain et en limitant les changements attaque/défense ».
Des clubs labellisés
De quoi mener le seul club francilien évoluant en Ligue Féminine de Handball au niveau des leaders Brestois et Messins, qui règnent sans partage sur le championnat. « Nous sommes supporters de Paris 92, parce que nous avons besoin d’une élite qui tire vers le haut l’ensemble des clubs du département, explique Ludovic Guilcher, conseiller départemental. Le Département des Hauts-de-Seine est très engagé dans des actions de développement sportif, pour des questions d’éducation et de santé. »
Paris 92 fait ainsi partie des six institutions sportives labellisées « Clubs des Hauts-de-Seine », aux côtés du Racing ou du Nanterre 92. Ce partenariat, qui repose aussi bien sur le parcours exceptionnel du club que sur ses valeurs de respect, d’engagement et de solidarité, se matérialise cette saison par un soutien financier de 450 000 euros. Un appui aujourd’hui indispensable pour le club. « Le sport féminin est toujours un combat en termes de partenariats privés, les entreprises étant plutôt sponsors des grands clubs masculins ou des grandes salles d’Île-de-France », explique Jean-Marie Sifre, bien décidé malgré les obstacles à porter son club au plus haut niveau. Le premier match test pour les Lionnes aura lieu le dimanche 4 septembre, à domicile, face aux Girondines de Mérignac.