Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

Les Hauts-de-Seine se savourent au 60e Salon de l’agriculture

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Économie et emploi

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Économie et emploi
Antoine Péron, torréfacteur alto-séquanais, présente son activité à Denis Larghero, vice-président en charge de l'Attractivité du territoire, Vincent Franchi, conseiller délégué à la Jeunesse, Josiane Fischer, conseillère déléguée aux enjeux métropolitains, Xabi Elizagoyen, conseiller départemental, Joaquim Timoteo et Denis Datcharry, également conseillers départementaux.CD92 / Willy Labre
Jusqu’au 3 mars, les Départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines participent au Salon international de l’agriculture, à Paris, porte de Versailles. Une vitrine pour les producteurs et artisans de bouche locaux, qui proposent des dégustations.

Obéissant à une brève manipulation, le percolateur, farci d’un 100 % arabica fraîchement moulu, s’ébranle dans un ronflement caractéristique. Sans se faire prier, la machine délivre un nectar mousseux riche en arômes, qui embaume instantanément le stand d’une magnétique odeur de café, universellement appréciée. « Il s’agit d’un café bio, cultivé dans les hauteurs de l’Éthiopie et qui développe une belle complexité, avec un bouquet fruité, plus que chocolaté, explique Antoine Péron, associé chez Esperanza, un torréfacteur à succès, qui a choisi de s’agrandir à Villeneuve-la-Garenne. Pour un résultat en tasse optimal, la fraîcheur du café est capitale, c’est pourquoi on s’est installés dans les Hauts-de-Seine, près de notre clientèle parisienne. »

Non loin, Amine Oujdi, une cagette par-devers lui, approvisionne son étal d'appétissantes bugnes, beignets fourrés et autres croustillants cookies aux fruits ; un délicieux méli-mélo gourmand aux saveurs de l’enfance. « Parisien d’origine, je me rends compte que l’avenir et la dynamique économique est aujourd’hui de l’autre côté du périphérique, dit cet artisan boulanger et chef pizzaïolo, dont la « boulangerie de ville » atypique est installée au beau milieu du port de Gennevilliers. Nous sommes attachés aux bons produits et cela nous permet de respecter les circuits courts : notre farine provient par exemple d’un moulin francilien. »



Défendre l’artisanat local

Esperanza et sa boulangerie, Le Pain Français, font partie des sept artisans de bouche alto-séquanais conviés au 60e Salon de l’agriculture de Paris, porte de Versailles. Objectif : mettre en avant la variété et la qualité des produits du terroir interdépartemental. En la matière, les Hauts-de-Seine et les Yvelines voisines, qui mutualisent leur stand comme chaque année, développent une réelle complémentarité. À l’agriculture de plein champ yvelinoise, qui mêle céréales, élevage, fruits, légumes et horticulture, lui répond une activité alto-séquanaise de transformation agro-alimentaire dynamique. « Les Hauts-de-Seine, c’est 13 000 salariés dans la filière de transformation, soit 2 000 entreprises comme celle de Fabienne Zacchi », précise Denis Larghero, vice-président chargé de l’attractivité économique, en référence à la pâtissière et lauréate du Gâteau des Hauts-de-Seine 2024, présente au salon.

Le prix départemental, qui lui a été remis en décembre dernier, a dopé la notoriété de son Comptoir des pipelettes, situé à Fontenay-aux-Roses. « Notre présence ici, poursuit le maire de Meudon, témoigne de l’engagement des élus alto-séquanais envers l’artisanat, mais aussi de l’attachement du Département à ce secteur, qui assure une présence économique indispensable à notre territoire. » Ces petites et moyennes entreprises, gardiennes d’un savoir-faire qui participe du rayonnement français, sont soutenues par le Département au travers d’un panel d’actions, à l’image du label « Artisan du tourisme ». Ce label départemental met chaque année à l’honneur des commerces engagés dans la filière agro-alimentaire.

Favoriser les circuits-courts

« La reconnaissance du métier d’agriculteur, au cœur des préoccupations de ce salon, passe par la production et la consommation de leurs produits à l’échelle d’un même territoire, souligne Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’Île-de-France. À ce titre, les Hauts-de-Seine comptent peu d’exploitations agricoles mais représentent un important bassin de consommateurs. » Parmi eux, de nombreux collégiens. Neuf millions de repas leur sont servis dans les collèges des deux Départements chaque année ; un important levier que la collectivité entend mobiliser pour favoriser les circuits courts dans l’approvisionnement de ses cantines scolaires.

Un engagement pour partie tenu, grâce à l’introduction d’une part de produits biologiques et locaux dans les menus et l’extension, chaque fois que c’est possible, de la cuisine sur place au service de la qualité gustative des repas. Le Salon de l’agriculture s’achèvera le 3 mars prochain. L’occasion de déguster, d’ici-là, les produits locaux de trois petits artisans alto-séquanais : Le Pain Français, Terre et Fourchette (cuisine en bocal et zéro déchet) et le Pif à papa, producteur courbevoisien de vin naturel francilien.

 

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Le saviez-vous ?

  • Les Yvelines et les Hauts-de-Seine comptent 4 moulins leaders du marché national et international ;
  • de l’orge à la bière, la grande brasserie industrielle côtoie de petites unités artisanales ;
  • la présence de vignes témoigne du patrimoine viticole du territoire ;
  • près de 9 millions de repas sont servis chaque année dans les collèges des deux départements qui ont mis en œuvre un plan d’action pour une alimentation de qualité ;
  • les deux départements sont engagés dans des projets de coopération internationale promouvant une agriculture durable.