Avec ses invités de marque, le dernier Challenge international des Hauts-de-Seine a permis d’étrenner ses pistes flambant neuves. Parmi les 400 tireurs issus de toute la planète escrime, le champion de France senior Rafaël Savin : « proposer un pareil équipement, capable de rivaliser avec les installations de l’Insep, c’est une chance incroyable pour les jeunes qui débutent ici ! ». Au côté de Ysaora Thibus, championne du monde de fleuret, cet espoir des Jeux de Paris 2024 est la coqueluche de BLR 92, le club résident labellisé « Club des Hauts-de-Seine ».
Démolie en 2022, son ancienne salle d’armes jouxtait le gymnase des Bas-Coquarts, depuis entièrement réhabilité. Avec ses dix pistes toujours prises d’assaut, l’aire de jeu n’était plus à la hauteur des ambitions du club. Lui qui attire des sportifs internationaux comme Cheung Ka Long, champion olympique 2021. « Ce complexe est maintenant en phase avec notre niveau, au plus haut depuis dix ans au fleuret féminin, explique Julien Blanchet, le président de BLR 92. Grâce à ce gain d’espace, nous allons lancer une section handisport à la rentrée et nous ouvrir à d’autres disciplines comme le sabre. »
Plus de 300 licenciés
À l’inventaire de ses atouts hors normes, un dojo modulable et adapté à l’handisport peut se transformer en espace pugilistique ou en salle de danse. À l’étage, se déploie le plus beau plateau d’escrime de France, avec sa centaine de places assises pour l’accueil du public et ses vingt pistes d’entraînement. Quatorze ont même été adaptées à la compétition grâce à la pose d’un appareillage d’arbitrage permanent et agréé. Écrans de scorage et signaux lumineux sont ainsi suspendus à demeure à d’interminables poutres de pin brut, qui concilient esthétique et respect des ambitions écologiques dans ce nouveau haut lieu de compétition d’envergure national. De quoi donner des ailes aux 330 licenciés, formés à l’année par six maîtres d’armes. Parmi eux, Anthony Airey ne se lassent pas d’égrainer les « petits plus » de la salle d’armes, comme « une armurerie, une régie, deux vestiaires professionnels sécurisés et même une salle de kiné, avec bain froid et bientôt un sauna… »
Des chances de médailles
Fort d’un soutien de 5,5 M€, accordé dans le cadre d’un contrat de développement, le Département, labellisé « Terre de Jeux », est le premier contributeur de ce futur centre de préparation olympique, attribué à la délégation japonaise d’escrime. Une des meilleures au monde. « Avec le Stade départemental Yves-du-Manoir, le complexe des Bas Coquarts sera l’un des principaux héritages de cette grande fête du sport, explique Rémi Muzeau, vice-président du Département, puisqu’il s’ouvrira par la suite aux amateurs, aux associations et aux clubs, mais aussi aux publics scolaires. » Outre ses fleurettistes, d’autres figures de l’Association sportive de Bourg-la-Reine espèrent marquer l’histoire. « La ville a cru à ce projet, souligne son maire Patrick Donath, et a notamment réalisé un investissement extraordinaire dans le parajudo, en formant des champions paralympiques comme Helios Latchoumanaya ». Ce judoka réginaburgiens, autre espoir des Jeux de Paris 2024, était parvenu à décrocher le bronze à Tokyo, en 2021.