Devenus le temps d’un atelier des « b-girls » et « b-boys », les collégiens s’essaient au Brooklyn step et testent différentes figures au sol. « A partir de quelques exemples, libre à eux d’improviser. Le plus important est qu’ils développent une identité propre », explique le breaker Yu Man. Né il y a cinquante ans dans les quartiers populaires, ce sport fera son entrée aux JO en 2024. Au côté de disciplines plus classiques - basket, tennis de table, escrime, judo… – il s’est donc invité au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive d’Île-de-France (Creps) dans le cadre de la semaine olympique et paralympique (SOP). Des déclinaisons handisport sont aussi proposées et des échanges ont lieu avec les sportifs. Sans compter un escape game et une course d’orientation, pour une découverte ludique du site où s’entraînent de nombreux athlètes de haut-niveau. Toute l’institution, stagiaires, sportifs et entraîneurs, est mobilisée pour accueillir ces écoliers, collégiens et lycéens. « Un cadre pareil, des installations pareilles, un tel encadrement, c’est idéal. Je pense que cela peut susciter des vocations », estime Sébastien Le Dain, venu en voisin de l’école Thomas-Mazaryk. La thématique 2022, « le sport pour l’environnement et le climat », a par ailleurs conduit à sensibiliser les participants à l’impact environnemental du sport, en particulier des grands événements comme les JO. Ils repartent avec bracelet à base de vieux pneus de vélo qu’ils ont confectionné eux-mêmes.
Sport et citoyenneté
Au travers de cette SOP, organisée chaque année par l’Education Nationale et Paris 2024, l’événement planétaire est mis à profit pour promouvoir la pratique sportive et les valeurs citoyennes chez cette Génération 2024. Associé pour la troisième fois consécutive, le Creps de Châtenay-Malabry reçoit à ce titre le soutien du Département. « Cette manifestation répond pleinement à nos priorités : susciter le goût du sport, faire découvrir des disciplines, soutenir les talents, favoriser l’épanouissement des jeunes en situation de handicap. Plus largement nous sommes convaincus que le sport constitue un excellent vecteur d’éducation, de partage et de citoyenneté et qu’il favorise l’intégration de tous », explique Nathalie Léandri, vice-présidente départementale à l’éducation. Au-delà de la SOP, ce sont près de 210 millions d’euros qui seront consacrés à la politique sportive ces six prochaines années. « Nous souhaitons cultiver la pépinière exceptionnelle de sportifs présente dans les Hauts-de-Seine et honorer notre label « Terre de Jeux 2024 », en arrivant à une notable représentation de nos athlètes aux Jeux de Paris. » Le territoire abrite deux grands sites de compétition, le stade départemental Yves-du-Manoir, à Colombes, et la Paris La Défense Arena de Nanterre, mais aussi quatre sites d’entraînement, et une quarantaine de préparation, parmi lesquels le Creps Île-de-France, à Châtenay-Malabry.