Croyez-en Franck Sebag, d’Ernst &Young, « une rencontre de hasard peut faire basculer votre entreprise, serrer une main peut vous amener très loin ».Open H ‘Innov, créé par la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-de-Seine est placé sous le signe de cette « serendipité », autrement dit de cette ouverture à l’inconnu. Avec un tissu riche de 150 000 entreprises, toutes les conditions sont réunies sur le territoire pour construire un écosystème « connecté », tant sur le plan digital qu’au sens propre du terme. « Il y a cinq ans, nous avions commencé à travailler sur l’innovation. Entre temps, il y a eu le Covid. Aujourd’hui, cette démarche est nécessaire à la reprise », estime le président de la CCI, Patrick Ponthieu. Seize partenaires sont associés à cette démarche. Des universités, comme Paris Nanterre ou le pôle Paris Saclay, des collectivités et établissements publics comme Paris La Défense ou Paris Ouest La Défense mais aussi de grandes entreprises : Ernst &Young donc, Safran, Orange, EDF ou encore Schneider Electric.
Plusieurs industriels sont prêts à ouvrir leurs portes en exclusivité aux adhérents dans le cadre « d’Innov Tour », premier des trois volet du dispositif. Début janvier, une première étape est prévue au siège de Schneider Electric à Rueil-Malmaison. Deuxième volet, les « Happy innov », des événements de net working, programmés en alternance avec les visites, au minimum une fois par mois. « Cette fréquence permettra de ne pas perdre le lien. Le but est d’alterner des focus sur des sujets sérieux, avec des petits pas de côté plus chaleureux à l’occasion des Happy Innov », explique William Prost, directeur général de la CCI des Hauts-de-Seine. Dernière pièce du puzzle, une plateforme numérique, « Connect Innov ». Au printemps 2022, annonce William Prost, l’objectif est d’avoir passé la barre des cent entreprises adhérentes au réseau.
Booster les petites et moyennes entreprises
Open H’Innov intègre aussi « Boost Innovation », programme d’accompagnement réservé aux petites et moyennes entreprises « orphelines de l’innovation ». L’idée maîtresse est que la créativité n’est pas qu’une affaire de startups ou de grands groupes. Dix-sept adhérents constituent la première promotion qui s’est baptisée « Les bâtisseurs ». Parmi eux, Philippe Desliens, dirigeant de Diffam, une entreprise de distribution basée à Bagneux. « Cette initiative nous permet de sortir de notre environnement habituel pour rencontre des pairs. On a beau venir d’horizons différents, on a tous les mêmes problématiques en matière de stratégie, de RH, de marketing… Dans tous ces domaines comme sur les produits et les services, des pistes d’innovation existent. » Trois coaches, issus du panel des partenaires, accompagneront pendant un an les dix-sept participants. « Ça donne vraiment envie On se rend compte qu’il va y avoir des échanges très intéressants, avec des accompagnants triés sur le volet », juge Xavier Chouraqui, fondateur de Haveagooday, une entreprise de services hôteliers, après une première session qui a permis de briser la glace.
Le Département soutient cette démarche « d’open innovation » à hauteur de 100 000 euros, soit 50 % du montant total. « Pendant la crise, dans le cadre du plan de relance, le Département a soutenu les entreprises du territoire à hauteur de trente millions d’euros, souligne Denis Larghero, vice-président du Département, en charge de l’attractivité du territoire. Avec Open H’Innov, nous poursuivons notre action en faveur des entreprises alto-séquanaises, acteurs de l’attractivité. »