Hauts-de-Seine Digital Games : une journée sous le signe de la jeunesse

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Éducation et jeunesse

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Éducation et jeunesse
Vingt-quatre groupes des Hauts-de-Seine ont présenté cette année un projet dans le cadre du concours de robotique et soixante autres dans le cadre du concours de création de jeux vidéo. Les prix ont été remis par le président du Département, Georges Siffredi, et le directeur académique de l'Éducation nationale, Frédéric Fulgence. CD92/OLIVIER RAVOIRE
Ces 21 et 22 avril la deuxième édition du festival du jeu vidéo et du numérique, créé par le Département, investit le Parc des expositions, porte de Versailles, sur près de 6 000 m2 et avec 70 ateliers dans des domaines variés. La première journée, réservée aux établissements scolaires et structures jeunesse alto-séquanaises, s'est avérée riche en découvertes et en émotions.

Les élèves, ne sachant plus où donner de la tête, se sont éparpillés. Tandis qu’un groupe patiente devant un simulateur de course automobile, un autre s’est emparé des bornes de jeux, à l’entrée du grand hall, et de leur sélection pédagogique : programme « d’entrainement cérébral », atelier de création de jeu vidéo, énigmes. Si elle commence à peine son exploration, la classe, participante au concours départemental de robotique, est sur place depuis le début de matinée et a enchainé les épreuves devant un jury composé de représentants du Département et d’experts. « On ne s’est pas levés à huit heures du matin pour rien ! », s’exclame Lilly, en classe de CM1 à l’école Ambroise-Paré de Colombes. Le festival vient couronner un travail de plusieurs mois avec leur enseignante, Romeila Megherbi, à raison de plusieurs séances hebdomadaires. « On avait déjà commencé à travailler sur le codage en classe et quand j’ai vu qu’ils se débrouillaient bien, je leur ai proposé de le faire en situation de concours », explique cette dernière.  

La jeunesse, au cœur des pratiques du jeu vidéo et du numérique, a la primeur de cette journée inaugurale. Pour sa deuxième édition, ce temps fort de la politique du Département autour des jeux vidéo et de l’esport, s’est transporté à quelques encablures des Hauts-de-Seine avec une offre plus alléchante encore qu’en 2022 :  pas moins de 150 postes de jeu sont proposés et 70 ateliers dans des domaines les plus variés. « Nous voulons tirer le meilleur des jeux vidéo et du numérique pour notre jeunesse, explique Georges Siffredi. Ce festival est un moyen de sensibiliser les élèves et de valoriser les usages pédagogiques et le rôle du numérique dans l’apprentissage. Il permet aussi de faire découvrir les métiers du numérique. » Une vingtaine d’écoles ont fait le déplacement pour l’occasion, dont plusieurs proposent des jeux et animations – bornes d’arcade, robotique, réalité virtuelle. En spécialité « numérique et sciences informatiques » au lycée Jacques-Monod de Clamart, Justine envisage de travailler dans l’animation 3D mais n’a pu encore les visiter. Entre l’achat de figurines de manga et les parties endiablées, la lycéenne de première avoue « ne pas trop avoir la tête à cela ». Houssam, son acolyte, se montre satisfait de la sortie « plus sympa qu’un cours d’anglais » et a apprécié la partie « d’entrainement cérébral » qui vient de s'achever. « C’est assez drôle, elle m’a battu mais elle faisait exprès de me perturber pendant qu'on jouait ! ».

Danse de la joie

Debout devant son « mur interactif mobile », Antoine commercial chez Lü Mobile, n’a toujours pas pris sa pause déjeuner. « Il y a toujours de nouvelles personnes qui arrivent », sourit-il. Les participants, en mode coopération ou compétition, utilisent un ballon en mousse pour répondre à différentes questions ou énigmes projetées sur le mur qui recoupent bien-souvent les matières au programme scolaire : français, histoire géo, maths. Ils en ressortent plus souriants que d’un cours classique mais un peu éreintés. « Il faut à la fois réflechir et être rapide », juge Léana.  « Ça serait un bon exercice en cours de sport », estime de son côté Nolwenn, du collège Maurice-Genevoix de Montrouge. Même le pan du festival consacré à la sensibilisation aux risques du numérique se veut ludique et participatif : découverte des classements Pegi (système de classification des jeux par âge et contenu) avec l’association PédaGoJeux, sensibilisation à la viralité des contenus diffusés sur les réseaux avec la Cnil via des devinettes et des jeux de cartes, etc.

À 14 heures la découverte s’interrompt pour quelques instants, écoliers, collégiens, lycéens, étudiants affluant autour de la grande arène située au fond du hall : c’est le moment du verdict pour les participants aux concours de robotique et de création de jeu vidéo. L’école Ambroise-Paré de Colombes, qui au vu de la foule doutait de ses chances de réussite, se voit attribuer le "prix du défi" du concours de robotique. L’occasion d’assister à un phénomène qui n’était pas au programme de ce festival mais inévitable : la danse de la joie, trophée en main, de nos écoliers.


Rendez-vous samedi 22 avril à Paris Expo pour une journée grand public

Le festival Hauts-de-Seine Digital Games se poursuit samedi 22 avril de 9 h 30 à 18 h 30, à Paris Expo, Porte de Versailles avec une journée ouverte à tous les publics. Au programme : 150 postes de jeux, 70 ateliers interactifs autour de l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, les drones, la robotique, le codage, les médias mais aussi un espace pédagogique mettant en relief les jeux vidéo éducatifs et sportifs et un espace de sensibilisation. Entrée libre.