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Gaël Bordet, Prix Chateaubriand des Collégiens

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Culture

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Gaël Bordet a reçu des mains du président Georges Siffredi une statuette à l'effigie de Chateaubriand, mardi 30 mai, sur le perron de la maison du célèbre auteur, à Châtenay-Malabry.CD92 / Olivier Ravoire
Mardi 30 mai, la remise du prix littéraire a rassemblé une centaine de collégiens à la Maison de Chateaubriand. À l’issue de la cérémonie, a été couronné le roman jeunesse « Djoliba, la vengeance aux masques d’ivoire ».

Il partait grand favori. Gaël Bordet, finaliste du Prix Chateaubriand des Collégiens aux côtés de Charlotte Bousquet, n’a pas fait mentir les pronostics, établis au fil de ses rencontres avec les quatre classes de collégiens, ayant pris très au sérieux leur rôle de jurés littéraires, à l’occasion de la 3e édition de la déclinaison jeunesse du prix historique.

Par cent-treize voix contre quinze, l’auteur, qui s’est modestement dit « stupéfait » à l’annonce de sa victoire, a raflé sans discussion cette récompense pour son roman historico-fantastique « Djoliba, la vengeance aux masques d’ivoire » (Hélium éditions). Multipliant les rebondissements propres au livre policier, l’ouvrage lance son lecteur sur la piste du meurtrier d’un guérisseur royal, à l’époque enivrante du Mali médiéval.

Des accents surnaturels

Naëlla, scolarisée en 3e au collège Pierre-Brossolette de Châtenay-Malabry, s’est piquée pour le « grain de sorcellerie », qui donne « un côté mystérieux et étrange » à l’intrigue : « Cela m’a donné envie de poursuivre la lecture, même si ce roman était long et difficile à lire ».

Si la verve et la puissance mystique du texte a immanquablement emporté le cœur des jeunes jurés, la rencontre organisée avec l’auteur, au sein même de leur établissement, a fait basculer la balance. Ce que confirme Yvan, élève au collège Sophie-Barat de Châtenay-Malabry : « Au début, mes camarades divergeaient quant au livre à distinguer... Mais l’auteur a réussi à communiquer son enthousiasme à toute la classe, tout en lui faisant découvrir certaines dimensions cachées du livre et son laborieux travail de recherche, réalisé en amont de l’écriture ».

Aiguiser l’esprit critique

Aboutissement d’un processus de désignation, qui a impliqué une année durant ces jeunes Alto-Séquanais, la remise du prix s’est déroulée le 30 mai sur le perron de la Maison de Chateaubriand. Cette proposition faite aux collèges du territoire vient renchérir la palette d’activités offertes aux collégiens, dans le cadre du dispositif départemental d’éducation artistique et culturelle « Chemin des arts ».

« Ces élèves ont vécu une magnifique expérience autour de la littérature, faite d’apprentissages et de nombreuses découvertes, explique Georges Siffredi, le président du Département, qui dote ce prix d’une récompense de 1 000 €. À travers la lecture attentive des livres en compétition et les rencontres avec les deux auteurs, les participants ont pu échanger et débattre ensemble, leur permettant d’aiguiser leur sens de l’analyse et leur esprit critique ». En guise de clin d’œil à l'écrivain et son univers, inspirateurs du prix, mais aussi pour les récompenser de leur engagement et encourager chez eux la poursuite de la lecture, chaque participant a reçu un exemplaire spécialement édité d’Atala, premier grand succès littéraire de Chateaubriand.

 


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