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Face aux orages, Antony enterre ses eaux pluviales

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Eau et assainissement

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Eau et assainissement
Le président Georges Siffredi lors de l'inauguration du bassin, aux côtés du maire d'Antony Jean-Yves Sénant, le sous-préfet Benoît Trévisiani, la conseillère départementale Véronique Bergerol, et l'ancienne directrice de l'Eau au Département, Anne Rieth de Jonghe.CD92 / Willy Labre
Invisible à l’œil nu, un bassin de rétention a été inauguré aux abords de la RD 920, afin de résoudre des problèmes récurrents d’inondation. Un exemple durable de l’adaptation par le Département de son réseau d’assainissement.

Sur le parking de la rue du Chemin-de-Fer, à Antony, les automobilistes stationnent désormais au-dessus du vide. Rien, pas même les plaques d’égout, ne trahit la présence, sous une couche de béton, d’une fosse aussi vertigineuse : 22 mètres de profondeur, sur 17 m de diamètre. Avec la récurrence d’inondations en amont et en aval du pont de la SCNF – en 2008, un orage avait causé d’importants dégâts au collège Descartes – l’enjeu pour le Département, compétent en matière d’assainissement, était d’adapter le réseau pluvial de la RD 920 à ces épisodes, certes exceptionnels mais amenés à s’intensifier avec le changement climatique. « Si Antony n’est pas directement menacé par une crue de la Seine, nous ne sommes pas à l’abri de violents orages, qui font dévaler des torrents d’eau, du haut du plateau vers le fond de la vallée », explique le maire de la commune Jean-Yves Sénant.

Préserver le milieu naturel

Réalisé en vingt mois, ce bassin de rétention des eaux pluviales de 4 900 m3 de capacité contribuera, avec son voisin dit des Frères Lumières, à protéger les habitations établies au creux du bassin versant de la Bièvre. En apparence simple, le fonctionnement de l’infrastructure s’assimile à un circuit de dérivation : dévié, le trop-plein d’eau est stocké dans le bassin, avant son rejet par pompage à la première accalmie.

« Alors que les épisodes de pluie se font de plus en plus intenses, il est nécessaire de rendre notre réseau plus résilient et de lui permettre de protéger davantage les milieux naturels, explique Georges Siffredi, le président du Département. Ce bassin va également permettre d’éviter les rejets polluants, et en particulier dans la Bièvre, afin de protéger la faune et la flore locales. » Au terme de la phase de test, commencée en septembre, le bassin entrera pleinement en fonction, entre les mois de mars et d'avril, dès que les agents de l'exploitant, la Sevesc, auront été formés.