Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

EPI 78/92 : un budget stable pour 2020

Après le débat d'orientation budgétaire 2020 qui vient de se tenir, le vote du budget est fixé au 4 février prochain. CD92/OLIVIER RAVOIRE
Les élus ont voté mardi 17 décembre les grandes lignes du budget 2020 de l’établissement public interdépartemental. Comme les précédents, ce quatrième exercice devrait générer d’importantes économies d’échelle, sans dépenses supplémentaires.

Autour des trois grands domaines de compétences de l’EPI, les orientations budgétaires 2020 s’inscrivent dans la continuité des exercices précédents. À hauteur de 16,3 M€, le budget 2020 s’annonce toutefois en légère hausse, à participation constante, soit 9,2 M€ pour les Hauts de Seine et 6,1 M€ pour les Yvelines, le solde étant comblé par une augmentation des recettes. « Les activités transférées par les deux Départements sont réalisées à moyens identiques, sans dépenses ni administration supplémentaire, rappelle Patrick Devedjian. Depuis sa création en 2016, l’EPI démontre la pertinence du rapprochement Yvelines/Hauts-de-Seine en offrant un meilleur service à l’usager, doublé d’économies d’échelle ».

Coopération avec GPSO

L’entretien et l’exploitation des 1 900 kilomètres de réseau routier interdépartemental reste le premier poste de dépenses à hauteur de 14,3 M€ dont 0,8 M€ afin de mettre en place une coopération technique avec la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPSO), dans les Yvelines. Pour la première fois, les bénéfices de la mutualisation sont ainsi étendus à une collectivité tierce. « Depuis 2017, la communauté urbaine possède la compétence voirie sur son territoire, y compris en milieu rural où les principales routes sont départementales. Alors que GPSO avait commencé à développer des services dédiés, cette coopération évite les doublons et les dépenses inutiles », souligne Pierre Bédier. La convention passée pour les trois ans à venir habilite GPSO pour l'entretien des routes départementales en agglomération et l’EPI pour celui des routes communautaire en milieu rural. Second poste de dépenses, l’archéologie préventive, qui s’autofinance avec 1,3 M€ de dépenses prévues contre 4,3 M€ de recettes escomptées, en particulier grâce à de nouvelles fouilles sur le site du futur centre d’entraînement du PSG à Poissy. Quant au service interdépartemental de l’adoption, devenu le plus important de France, il se voit affecter en 2020 un budget de 117 000 €.

Premier pas vers la fusion en 2016, l’EPI ne représente paradoxalement qu’une partie des efforts de rapprochement des deux Départements qui, en 2019, ont regroupé leurs directions de l’éducation, des bâtiments et de la commande publique. « Pour ne pas développer une administration dans l’administration, nous fusionnons désormais les services sans passer par l’EPI. Nous en sommes aujourd’hui à plus de 50 % », explique Patrick Devedjian. « Quand le décret relatif à la fusion interviendra, nous aurons déjà largement fusionné », souligne Pierre Bédier.