Se lever, faire sa toilette, prendre ses repas… Au sortir d’un séjour à l’hôpital, les personnes âgées ne sont plus toujours en capacité d’effectuer seules ces actes de la vie quotidienne, ayant perdu une partie de leur autonomie. Alors que le retour à domicile a tendance à intervenir plus vite du fait de l’engorgement de la chaîne de soins, le nouveau dispositif interdépartemental vise à garantir un accompagnement aux « sortants non contaminés par le virus ou guéris ». Une première aide de 500 euros mensuels sur trois mois concerne les prestations des services d’aide et d’accompagnement à domicile. « L’idée est soulager les personnes et leurs proches, financièrement mais aussi administrativement, en leur évitant trop de démarches, sachant que la plupart sont de surcroît confinés. C’est le service d’aide et d’accompagnement à domicile qui est en première ligne et déclenche la prestation de manière simplifiée et dématérialisée », explique Yann Caussin, responsable de la mission interdépartementale pour l’autonomie. Un coup de pouce qui pourra déboucher par la suite « soit sur un retour à la normale, soit sur une demande régulière d’allocation personnalisée d’autonomie (la prestation départementale qui couvre habituellement ces soins NDLR) ». Pour mars et avril, les deux Départements maintiendront par ailleurs leurs versements aux structures d’aide à domicile de manière à « assurer leur pérennité financière au moment où les sorties d’hospitalisation se multiplient ».
À domicile ou en Ehpad
Deuxième aide exceptionnelle, l’hébergement temporaire en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), après que tout risque de contagiosité a été exclu par l’hôpital. Les Départements s’engagent à financer pendant un mois les dépenses relatives à ce séjour, sans reste à charge pour l’usager. « Les deux mesures sont complémentaires selon l’état dans lequel se trouve la personne âgée à sa sortie et l’existence ou non de possibilités à domicile pour la soutenir. Si elle est isolée, l’Ehpad peut être un recours », précise Catherine Buisson,responsable des établissements d’accueil des personnes âgées au Département des Hauts-de-Seine.Cette faculté est ouverte y compris aux établissements qui ne bénéficiaient pas d’autorisation d’accueil temporaire et/ou d’habilitation au titre de l’aide sociale départementale. Cent six établissements sont donc potentiellement concernés dans les seuls Hauts-de-Seine. Ils devront néanmoins répondre aux critères de sécurité fixés par gouvernement.
Les personnes intéressées et leurs proches doivent se rapprocher de la structure de leur choix qui effectuera ensuite les formalités en quelques clics sur la plateforme www.78-92.fr. Un numéro vert – 0805 38 39 49 – est par ailleurs à disposition des professionnels de l’aide à domicile. Aucune de ces aides n’est cumulable avec l’allocation personnalisée d’autonomie.