Trop de jeunes filles reproduisent les schémas professionnels de leurs aînées et « s’autolimitent » dans leurs choix de vie. Dans le sport, comme dans les domaines scientifiques et techniques, il faut des modèles de réussite pour leur montrer que tout est possible. « Il y a tout juste deux ans, c’est avec cette conviction que nous avons lancé le programme Femmes des Hauts-de-Seine dans le cadre de notre stratégie départementale en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, a rappelé Georges Siffredi, s’inclinant devant la « détermination », le « mérite » et les « valeurs » portées par ces vingt-quatre Alto-Séquanaises récompensées. En rendant compte du succès des femmes de notre territoire, nous voulons renforcer la place, la réussite des femmes, afin de concrétiser le bel idéal républicain d’égalité. » Antidote aux plafonds de verre, le programme « Femmes des Hauts-de-Seine », lancé en 2023, se décline en de multiples actions concrètes, supervisées par un secrétariat général à l’égalité femmes/hommes.
Mentors au féminin
Parmi elles, la promotion de femmes exemplaires suggérées par les villes au Département, et qui reçoivent chaque année ce Trophée « Elles en Seine », révélateur de leur mérite, de leur persévérance et de leur engagement au service des autres. « En prodiguant des conseils, a ajouté le président du Département, en devenant parfois des mentors, ces femmes ouvrent des voies et des perspectives nouvelles à de jeunes filles pour qu’elles puissent viser toujours plus haut. »
Les médaillées sont étudiantes ou déjà insérées dans la vie active dans des secteurs variés : entrepreneuriat, recherche, art, sport de haut niveau, ingénierie... « On est 10 % de femmes en informatique à l’heure actuelle ; une proportion qui a diminué ces trente dernières années. Sachant que l’informatique est un secteur très porteur, cela pose problème que l’on n’ait pas assez de mixité, a déclaré Garance Gourdel, normalienne et ingénieure informaticienne. Ce Trophée, c’est pour moi la récompense de mon engagement pour la promotion des femmes en informatique et en particulier des jeunes filles au collège et au lycée, notamment grâce aux stages Girls can code qui me tiennent à cœur. » Sa manière d'agir « à la racine » des inégalités.