Trois artisans n’étaient pas de trop pour découper cette galette de plus d’un mètre de diamètre, œuvre de Frédéric Comyn de la Pâtisserie Colbert à Sceaux. Une traditionnelle cérémonie de début d’année, de retour en 2023, qui a permis à Franck Thomasse, président de la fédération des boulangers du Grand Paris, de revenir sur les nouvelles turbulences rencontrées par la corporation, à peine remise de la crise sanitaire. « En 2022, nous avons été confrontés à une hausse du prix des matières premières et du prix de l’énergie, explique-t-il, nous avons besoin de soutien pour continuer à offrir des produits de qualité mais aussi tout simplement pour survivre. »
Malgré ce contexte et tous métiers confondus, on recense sur le territoire près de 7 500 artisans pour près de 30 000 entreprises, des effectifs en hausse de près de 8 % sur un an « On a souvent un prisme qualitatif pour parler des artisans mais n’oublions pas qu’ils sont pourvoyeurs d’emplois non délocalisables. Cette hausse est une bouffée d’optimisme et la preuve qu’il faut continuer à soutenir ce secteur », estime Leïla Belili, présidente de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA) des Hauts-de-Seine. « Les Hauts-de-Seine ont un quartier d’affaire européen mais aussi un tissu d’entreprises artisanales qui font vivre nos villes et l’un peut tout à fait aller avec l’autre », souligne de son côté Georges Siffredi.
Soutien à l'apprentissage
Le partenariat solide entre les deux institutions, marqué pendant la crise sanitaire par le plan Relance 92, est en cours de renouvellement pour deux ans à hauteur de 350 000 euros. Parmi les actions envisagées, la participation de la CMA au recrutement d’artisans d’art pour le Jardin des métiers d'Art et du Design, à Sèvres, et le soutien à la nouvelle stratégie du département en matière d’apprentissage qui prévoit la mise en place d’une plateforme dédiée à l’insertion professionnelle en février et la tenue d’un forum de l’apprentissage le 25 mars. La CMA devrait s’y impliquer activement. « Au quotidien certains artisans ont des problèmes de recrutement et nous œuvrons en permanence pour renforcer l’attractivité des métiers, identifier les besoins de formation et créer des parcours », précise Leïla Belili.