Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

À Gennevilliers, la SPA inaugure « le refuge de demain »

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De nombreux partenaires étaient présents autour de Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA (au centre), parmi lesquels Georges Siffredi, président du Département et l'un des représentants du Fonds de solidarité et d'investissement interdépartemental (FS2i).CD92/OLIVIER RAVOIRE
Inauguré jeudi 27 mars, il offre de meilleures conditions d’accueil aux animaux et parie sur la sensibilisation du public. Ce projet a reçu le soutien des sept départements franciliens pour près de deux millions d’euros.

En octobre dernier, Rio, Mowgli, Praline, Saba et les autres avaient fait le trajet sur leurs pattes ou dans des cages depuis le site de Grammont avec le concours de bénévoles, afin de rejoindre leur nouveau havre des Louvresses 1,5 km plus au nord. Depuis l’ouverture  le 7 novembre les animaux et les équipes ont pris leurs marques et près de 1 000 adoptions ont été enregistrées (dont 80 % de chats) dans le plus grand refuge SPA de France.

Dans la ville où naquit le tout premier refuge pour animaux en 1903 la SPA souhaitait maintenir son vaisseau amiral. « C’est le seul site dans lequel les franciliens peuvent venir adopter des animaux, il dessert sept millions d’habitants en Petite couronne et l’on on tenait à y rester, car c’est là où l’on va toucher le public le plus large », explique le général Jacques-Charles Fombonne président de la SPA et « l’un des 5 000 bénévoles de l’association ».  Le projet attendu depuis 25 ans repose sur un échange de terrain avec la commune, qui développe de son côté l’écoquartier des Chanteraines.

Ouvert sur la cité

Le refuge, proche de la Seine et en partie sur pilotis, est près de trois fois plus grand pour une capacité moindre mais davantage de confort avec jusqu’à 120 chiens, 195 chats et 20 nouveaux animaux de compagnie accueillis.  Les chats bénéficient d’espaces d’accueil individuels et collectifs et chez les chiens, les boxes plus spacieux et sans vis-à-vis peuvent désormais être partagés.  « À Grammont mettre deux chiens ensemble était impossible car les boxes était petits, bas et sombres, remarque la chef d’équipe Julie Rojo. Cela répond à leur besoin de se sociabiliser et favorise les adoptions car ils sont moins stressés. » La sortie quotidienne a lieu dans l’un vingt enclos de détente, une grande nouveauté, ou à l’extérieur, au parc des Chanteraines, à l’île Saint-Denis ou sur les bords de Seine.

Le site, pensé comme un lieu « ouvert sur la cité » favorisant les interactions homme-animal est équipé d’une salle polyvalente et d’un amphithéâtre extérieur pour les conférences et démonstrations auprès de différents publics. Viendra aussi très prochainement un parcours pédagogique - avec des panneaux sur les caractéristiques des races, l’origine de la domestication, le comportement des chiens… Les visites de sensibilisation hors les murs, en particulier en direction de scolaires, ont déjà repris.

Les 16,25 M€ nécessaires à ce projet d’intérêt général proviennent à 50 % de partenaires publics, dont près de 2 M€  du Fonds de solidarité et d’investissement interdépartemental (FS2i), dont le Département des Hauts-de-Seine est le plus important contributeur. « Ce refuge est fruit d'une vision partagée, celle d'une SPA qui ne se contente pas d'accueillir et de protéger les animaux, mais qui éduque, sensibilise et crée du lien social, salue Georges Siffredi. C’est aussi, grâce au recours aux matériaux biosourcés, au photovoltaïque et à la récupération des eaux de pluie, un exemple qui incarne notre volonté commune de construire des équipements durables. »