À Courbevoie, un nouveau havre pour les jeunes en rupture sociale

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Solidarité Éducation et jeunesse

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Solidarité Éducation et jeunesse
L'extension du foyer a été inaugurée vendredi 17 mai en présence, de gauche à droite de Sybille d'Aligny, adjointe au maire de Courbevoie chargée de l'habitat, du maire Jacques Kossowski, de Matthieu Laîné, directeur général de la fondation Léopold Bellan, d'Alice Le Moal, conseillère départementale en charge de la protection de l'enfance, de Vincent Chambon, directeur du foyer éducatif Léopold Bellan et de Xavier Iacovelli, sénateur des Hauts-de-Seine. CD92/STÉPHANIE GUTIERREZ-ORTÉGA
Le foyer Léopold Bellan, structure de la protection de l’enfance, reçoit le soutien du Département pour la création d’un service d’accueil alternatif en appartement de 25 places qui participe à la diversification de l’offre sur le territoire.

Le foyer Léopold Bellan de Courbevoie, fondé en 1920, est historiquement dédié à l’accueil de jeunes filles, en internat et dans des appartements diffus soit 37 places d’accueil au total. En répondant à l’appel à projet du Département, désireux de développer les « accueils alternatifs », la fondation a pu ouvrir 25 nouvelles places pour un public mixte déployées depuis février dernier : 15 places pour les 16-18 ans et 10 places pour les jeunes majeurs de 18 à 21 ans, toutes en appartement.

Le parcours complexe, parfois chaotique de ces jeunes, difficilement accueillis en hébergement classique, justifie un accompagnement renforcé.  « On a un taux d’encadrement de 1 pour 5 contre 1 pour 10 habituellement sur ce type d’accueil en semi-autonomie car ces jeunes vont beaucoup mobiliser les éducateurs », détaille Vincent Chambon, directeur du foyer, qui aura recruté 12 personnes pour ce nouveau service dont une psychologue, une maîtresse de maison, des surveillants de nuit et un ouvrier d’entretien.

Reprendre le rythme

Situé en face du foyer éducatif de Courbevoie, un « pavillon-ressource », aménagé spécialement pour ce projet, accueille en journée ces jeunes le plus souvent déscolarisés pour diverses activités: cuisine thérapeutique, ateliers créatifs, jeux de société… « Le but est de leur redonner un rythme et de mettre en place un début d’accompagnement. Nous voudrions faire intervenir par la suite nos partenaires sur des missions de prévention, de rescolarisation et d’insertion », poursuit Vincent Chambon. 

Soutenu à hauteur de 1,2 million d’euros par an par le Département, ce nouveau service contribue à l’objectif de 600 nouvelles places créées d’ici à 2026 dans le cadre de la stratégie de protection de l’enfance. « Ce plan d’action se veut à la fois quantitatif et qualitatif, avec des établissements adaptés à la diversité des situations, notamment les fratries, les mineurs en situation de handicap psychique ou psychomoteur ou encore les jeunes en situation d’échec ou de rupture sociale, rappelle Alice Le Moal, conseillère départementale en charge de l’aide sociale à l’enfance. L’objectif est d’assurer un cadre agréable et épanouissant à chacun des enfants et des jeunes majeurs que nous accompagnons ».