Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

À Colombes, le stade départemental entame sa mue olympique

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Paris 2024

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Paris 2024
Tous les partenaires étaient réunis ce mercredi 11 mai pour la première pierre symbolique de ce vaste chantier conduit par le Département, en lien avec les instances de Paris 2024. Il se poursuivra jusqu’en décembre 2023. CD92/JULIA BRECHLER
Le coup d’envoi des travaux a été donné au stade départemental Yves-du-Manoir. Ils permettront à ce site de dix-huit hectares de renouer avec sa vocation olympique tout en devenant, après l’événement, un équipement moderne adapté à toutes les pratiques sportives.

La grande tribune d’honneur, témoin de l’histoire du sport, est prête à retrouver son lustre et sa couleur d’origine pour vibrer à nouveau les soirs de matches tandis que dans la plaine de jeux, le dessin des architectes prend forme. Alors que le premier des deux nouveaux bâtiments se signalera tel un totem, depuis l’A86, le second, longue barrette, se fondra dans le paysage. Onze nouveaux terrains, en synthétique et éclairés, et un parking de 180 places doivent aussi sortir de terre les uns après les autres - deux pour le hockey, quatre pour le football, trois pour le rugby ainsi qu’un nouvel anneau d’athlétisme de 200 mètres de long. Dès septembre prochain, les premiers seront livrés permettant aux travaux de se déplacer selon un principe de chaises musicales. Le site reste donc ouvert aux nombreux usagers, scolaires, clubs , pendant les travaux. «  Si Yves-du-Manoir sera un lieu de référence pour le haut niveau (en accueillant les instances fédérales du hockey sur gazon Ndlr), ce sera aussi un lieu structurant pour le sport pour tous, rappelle Georges Siffredi. Il nous permettra de déployer et conforter notre politique de démocratisation du sport, notamment en direction des jeunes, avec le soutien des acteurs de terrain. »

L'ambition du Département qui souhaitait de longue date moderniser ce stade de dix-huit hectares, dont il est propriétaire depuis 2002, coïncide avec celle de Paris 2024, désireux sur chacun des soixante-quatre sites de la compétition de laisser à la population des installations pérennes. « Tout ce qui est construit ou reconstruit doit répondre à une utilisation future au service de la pratique sportive. Cet héritage est notre priorité », assure Tony Estanguet, à la tête de Paris 2024, le comité d’organisation des Jeux. Associer le stade Colombes, site principal des Jeux de 1924 à l'événement était  « une évidence », assure aussi le champion olympique. « Ce stade est un trait d’union entre 1924 et 2024 ». Les travaux sont conduits en étroite coordination avec la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo), contributeur à hauteur de 14 millions sur une enveloppe globale de 94 millions d’euros. Ils devront êtres terminés au plus tard le 31 décembre 2023 pour laisser place aux derniers aménagements, provisoires cette fois, sous la houlette de Paris 2024.

 

Exemplarité environnementale

Ce calendrier serré est l’une des nombreuses contraintes pesant, de la conception à la réalisation, sur ce chantier de dix-huit hectares mobilisant deux cents ouvriers et soixante entreprises. Le Département a ainsi fait de l’excellence sociale – au travers de clauses d’insertion d'une ampleur sans précédent - et environnementale une question d’exemplarité, rejoignant là encore les ambitions de Paris 2024 et de son label Terre de Jeux, obtenu par les Hauts-de-Seine. « Le nouveau stade s’inscrit dans la stratégie que nous nous sommes fixée pour la construction et la rénovation de nos bâtiments publics. En concevant des installations de cette qualité avec une empreinte environnementale réduite nous somme fidèles à l’ambition de tout un pays », souligne Georges Siffredi. Durant le chantier 90% des déchets seront ainsi réemployés ou recyclés. Autres efforts, le recours à des matériaux bio-sourcés - 50 % de construction bois minimum avec un bois labellisé - les efforts d’efficacité énergétique - 50 % de l’électricité produite sur place - ou encore l’absence de rejet d’eaux pluviales dans les réseaux communaux. Enfin le site va passer au vert sur le plan paysager, avec quatre cents nouveaux arbres, plantés, issus de pépinières d’Ile-de-France, en plus des arbres existants, conservés.

Le futur berceau du hockey sur gazon

Un lieu d’entrainement pour les athlètes mais aussi le siège des instances nationales, régionales et départementales... Au terme de ces travaux, Yves-du-Manoir deviendra le berceau du hockey sur gazon hexagonal. « Cet équipement performant et qualitatif va nous permettre d’accueillir des délégations et d’organiser des compétitions internationales. Notre sport, peu connu en France alors qu’il est très spectaculaire gagnera en visibilité », se réjouit Isabelle Jouin, présidente de la fédération tricolore. A l’été 2024, les matches des deux équipes de France, après la double qualification féminine et masculine, une première, seront un spectacle très suivi, et pas des moindres. La fédération compte aussi développer, en partenariat avec le Département la pratique du hockey sur gazon auprès de tous Altoséquanais, en particulier des personnes en situation de handicap ou des femmes. Prochain rendez-vous destiné aux collégiens, du 16 au 20 mai, le trophée hockey sur gazon, à Rueil-Malmaison qui fera une place au hockey adapté.