Quelques centimètres : c’est ce qui manque encore au grand bassin pour répondre aux normes olympiques et accueillir les entraînements de natation artistique. Le bassin, dont la mise à sec révèle les reliefs, sera donc rallongé, troquant son carrelage contre un revêtement en inox, plus performant. L’échéance de 2024 rendait urgente la réfection de cet équipement quinquagénaire au passé prestigieux, rythmé par les compétitions nationales, que la ville voulu mettre à profit pour imaginer un centre aquatique « nouvelle génération ». « Pour que ces Jeux soient réussis, il faut qu’ils profitent à tous les habitants. C’était l’opportunité de procéder à une rénovation complète et à une extension de cet équipement tout en répondant aux demandes de sport et de loisirs de notre époque », explique le maire Patrick Chaimovitch.
L’accès actuel se fait par un escalier extérieur. Ces circulations peu intuitives seront revues et la piscine rendue accessible aux personnes à mobilité réduite « de l’entrée – (déplacée au rez-de-chaussée, NDLR) jusqu’au petit bassin », aménagé en pente douce. De nombreux équipements ludiques sont prévus pour les familles : nouvelle pataugeoire et toboggans, nouveau bassin extérieur chauffé, complété par une plaine de jeux et un pentagliss – un toboggan rapide doté de plusieurs couloirs, particulièrement apprécié des enfants. Dernier point, l’exemplarité environnementale qui recoupe les exigences de Paris 2024 : béton bas carbone et matériaux biosourcés, panneaux photovoltaiques, isolation en fibre de bois, chaudière à haute performance énergétique… Le montant de l’opération atteint 28,8 M€, dont 24,5 M€ supportés par la Ville, 2 M€ par la Métropole et 2, 3 M€ par le Département via sa convention de financement avec la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo)
Héritage durable
Avec celui du stade départemental Yves-du-Manoir, hôte des épreuves de hockey sur gazon, ce second chantier olympique laissera son empreinte durable à Colombes, cent ans après de premiers Jeux. « Les JO sont une force de transformation à nulle autre pareille pour les territoires. L’Histoire, en particulier à Colombes, devenue en 1924 ville olympique, est là pour nous le rappeler, souligne Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Ces Jeux doivent être utiles à notre pays en léguant un héritage durable, matériel mais aussi immatériel en mettant la pratique du sport au cœur de notre vie quotidienne. » Selon le Ministère près de 5 000 équipements de proximité seront ainsi réhabilités ou bâtis en France en amont de l’événement.