La résidence de création du musée Albert-Kahn invite les artistes à explorer ses archives et offrir aux publics du musée un nouveau regard sur ses collections, La réactivation contemporaine des Archives de la Planète est un axe fort de la programmation de l’établissement, permettant de mettre en lumière l’actualité du projet universaliste d’Albert Kahn. L’œuvre ainsi créée sera exposée durant quatre mois, de novembre 2025 à mars 2026, dans la salle des Plaques du musée, lieu historique de conservation des plaques autochromes.
Après l’installation de dioramas de la plasticienne Claire Glorieux (Ce qui me point, 2022-2023), les rêveries augmentées par l’IA de Fabien Ducrot (Matière et Mémoire, 2023-2024), et les fragments monumentaux de la sculptrice Marina Mankarios (Modèles perdus, 2024-2025), c’est la quatrième fois que le musée départemental Albert-Kahn ouvre ses collections patrimoniales à la création contemporaine. L’artiste lauréat sera invité à investir la salle des Plaques après une phase d’immersion de six mois guidée par les équipes du musée.
La résidence de création comporte des temps de sensibilisation et de rencontre de l’artiste avec le public :
• Des visites et/ou présentations dans l’auditorium ;
• Une proposition d’ateliers de pratique artistique ;
• Une série de publications pour les réseaux sociaux ;
• Une interview filmée ;
• Une forme d’archivage matériel du projet.
La résidence de création est ouverte à tous types de pratiques artistiques du champ des arts visuels et plastiques : peinture, photographie, sculpture, installation, performance etc. Le choix de l’artiste est fait par un comité de sélection comportant des représentants du musée et du département des Hauts-de-Seine ainsi que des acteurs culturels du territoire, avec le souhait d’encourager la diversité et la mise en avant des femmes artistes.
La résidence est dotée d’une allocation d'un montant de 15.000 €, qui couvre l’ensemble des frais du projet, incluant la production de l’œuvre.
Les Archives de la Planète d’Albert Kahn
Désireux de témoigner des transformations de son temps, Albert Kahn emploie sa fortune à la réalisation d’un vaste programme de documentation du monde. Dès 1912, il initie, selon ses propres dires : « une sorte d’inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Ainsi naissent les Archives de la Planète, qui constituent aujourd’hui le socle des collections du musée départemental Albert-Kahn.
Réalisées par une douzaine d'opérateurs employés par le banquier philanthrope jusqu’en 1931, ces Archives de la Planète rassemblent 72 000 photographies couleur sur plaques de verre appelées autochromes, ainsi qu’une centaine d’heures de film noir et blanc, ce qui en fait la plus importante collection de ce type au monde. La photographie en couleurs et le cinéma, innovations alors récentes, sont perçus par Albert Kahn comme une véritable « empreinte » mémorielle du réel, un moyen de conserver « vivants quoique disparus » tous les « phénomènes d’intérêt général ». Les Archives de la Planète doivent permettre aux générations futures de se nourrir des « enseignements que comporte le tableau direct de l’évolution ».
La salle des Plaques du musée départemental Albert-Kahn
La salle dite « des Plaques » du musée départemental Albert-Kahn, située au rez-de-chaussée d’un des pavillons patrimoniaux du jardin à scènes paysagères du musée, est le lieu où, à la fin des années 1920, les plaques autochromes des Archives de la Planète étaient classées et conservées. Cet espace de 54 mètres carrés, restauré à la réouverture du musée en 2022, est intégré au parcours permanent des collections et permet aux visiteurs d’éprouver physiquement l’ampleur de l’entreprise d’archivage du monde initiée par le banquier.
Le musée départemental Albert-Kahn
Situé à Boulogne-Billancourt, le musée départemental Albert-Kahn vise à faire connaître et valoriser l'œuvre d'Albert Kahn (1860-1940), banquier et philanthrope français qui mit sa fortune au service de la connaissance et de l’entente entre les peuples. Outre la collection de photographies et films des Archives de la Planète, il comporte un jardin à scènes paysagères de quatre hectares incarnation végétale du rêve universaliste de son commanditaire.
Une ambitieuse rénovation parachevée en 2022 a permis d’accroître significativement la surface dédiée aux expositions, notamment grâce à un nouveau bâtiment de 2 300 mètres carrés dessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma, qui fait dialoguer collections d’images et jardin.
Candidatures ouvertes jusqu’au vendredi 21 février 2025 à 18h
- Découvrir et télécharger l’appel à projets 2025-2026 -
Demandes de renseignements et projets à transmettre à : adubois@ hauts-de-seine.fr