Le parc départemental André-Malraux, un espace de verdure du Département des Hauts-de-Seine situé au pied de La Défense.

Budget 2022 : un niveau d’investissement inédit

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Solidarité

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Solidarité
Les crédits consacrés aux solidarités, en hausse de 40 M€, atteignent 949 millions d’euros soit 56 % des dépenses de fonctionnement. CD92/JULIA BRECHLER
Le budget adopté ce 8 avril par les conseillers départementaux confirme l’engagement de la collectivité pour les solidarités et son volontarisme en faveur de l’attractivité et du développement durable, avec un niveau d’investissement sans précédent.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la grande priorité du Département restera cette année l’accompagnement des plus fragiles. Les crédits consacrés à la solidarité, en hausse de 40 M€,  atteignent 949 millions d’euros soit 56 % des dépenses de fonctionnement. « Nous renforçons de façon durable nos dispositifs pour agir efficacement, au plus près des besoins des publics vulnérables, explique Georges Siffredi. Nous misons dans le même temps sur l’innovation pour continuer d’améliorer la qualité de l’accompagnement proposé aux Alto-séquanais. ». Les crédits pour le maintien à domicile des personnes âgées augmentent ainsi de 10 % et le Département lance un plan de rénovation et de modernisation des Ehpad et des résidences autonomie – 20 M€ sur cinq ans - pour « inventer l’Ehpad de demain et améliorer les conditions de vie des seniors, sans augmentation du prix de journée ». Dans le domaine de la protection de l’enfance, autre priorité (213 M€), le Département veut, là encore, innover, avec la création de nouvelles structures dont un lieu d’accueil pour les adolescents, porté avec Marcel Rufo. Plus largement, la jeunesse bénéficiera d’actions de prévention, de sensibilisation et d’insertion (17,4 M€).

Attractivité du territoire

Au-delà de ses compétences obligatoires, la collectivité agit pour l’amélioration du cadre de vie et l’attractivité du territoire. Le budget d’investissement, en hausse de 226 M€, atteint un niveau inégalé de 772 M€. Un élan qui bénéficie tout d’abord à la politique du logement avec 101,9 M€ alloués au logement social et au renouvellement urbain à travers le programme départemental Quartiers d’Avenir. La subvention annuelle à Hauts-de-Seine-Habitat augmente de 50 % en vue d’améliorer et de rénover le patrimoine existant, tandis que le Département acquiert 70 M€ de titres participatifs pour favoriser la création de 10 000 nouveaux logements en dix ans. L’objectif est également d’augmenter l’offre de logements locatifs intermédiaires et de « relancer une véritable politique d’accession sociale à la propriété  sans oublier le soutien à l’amélioration et à l’adaptation de l’habitat privé. Plus de 186 M€ sont dédiés aux mobilités, dont 122 M€ en faveur des transports collectifs et un Plan Vélo départemental qui doit permettre de « créer 120 km de voies cyclables supplémentaires d’ici la fin du mandat et d’aménager 70 % de la voirie départementale » - 150 M€ prévus jusqu’en 2028. Un engagement environnemental qui se traduit aussi par l’aménagement des parcs, jardins et paysages (20,6 M€ en investissement et près de 13 M€ en fonctionnement).

Dans les collèges, où les nouvelles opérations sur le bâti ou les constructions répondent à des exigences environnementales élevées (95,8 M€), le Département mène une politique d’inclusion numérique et propose un large éventail de dispositifs éducatifs, culturels et de réussite scolaire. À l’approche des Jeux de Paris 2024, les moyens de la politique sportive sont renforcés, à hauteur de 18 M€.  L’ambition est de « soutenir davantage le sport de haut niveau et d’élargir l’accès aux pratiques sportives », notamment au « handisport et au sport adapté ». Près de 36 M€ sont prévus pour le réaménagement du stade départemental Yves-du-Manoir, à Colombes, tandis qu’à Antony vont débuter les travaux du centre aquatique de la Grenouillère (66 M€ sur plusieurs années). Dans le domaine de la culture, près de 50 M€ financent des opérations majeures : le futur Musée du Grand Siècle, à Saint-Cloud et le Jardin des métiers d’Art et du Design, à Sèvres, qui ouvrira ses portes au mois de septembre.

 

Un tournant pour la restauration scolaire

Qualité accrue et simplicité d’utilisation seront bientôt au menu des quatre-vingt-huit restaurants scolaires gérés par le Département. L’ensemble d'entre eux relèvera prochainement d’une délégation de service public tandis qu’un nouveau règlement de restauration entrera en vigueur. Dès la rentrée prochaine, un système de réservation des repas est mis en place via le compte Pass + - avec la possibilité de décommander dans les trois jours - tandis que le paiement s’effectuera au repas réservé pour simplifier les démarches des familles et lutter contre le gaspillage. « Plus de 400 tonnes étaient jetées jusqu’ici tous les ans du fait des repas non consommés » souligne Georges Siffredi. À compter de janvier 2024, le cahier des charges du Département prévoit 50 % de produits labellisés dans les assiettes dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique et d’ici 2026, vingt-deux établissements bénéficieront d’une préparation sur site pour une qualité encore accrue des repas.

En vidéo : Pierre-Christophe Baguet, à propos du budget 2022