La longue façade côté rue a gagné des lignes plus contemporaines et moins monotones, tandis que l’intérieur arbore des couleurs vives. Après trois ans de travaux, le groupe scolaire est plus beau, plus confortable et plus grand - cent vingt-quatre élèves supplémentaires ont pu être accueillis en élémentaire cette année. Le comblement d’une dent creuse, la création de salles sous l’ancien préau et la construction d’un second étage, tout de bois, au-dessus de la maternelle des Iris ont permis ce gain de place. « Cette surélévation est un véritable exploit technique, souligne le maire, Jean-Jacques Guillet. Les fondations du bâtiment n’étant pas assez profondes, nous avons dû créer des pilotis pour soutenir cet étage. » Les salles d’activité scolaires et périscolaires ainsi créées seront mutualisées entre les deux établissements, qui ne sont plus cloisonnés comme avant mais reliés et desservis par un même ascenseur.
Cours « oasis»
C’est aussi le tournant énergétique – avec la réfection complète de la toiture et des façades - qui fait entrer le bâtiment dans une nouvelle ère. Il n’avait jamais connu de rénovation d’ampleur et son âge, quinquagénaire, en faisait une passoire thermique. À l’extérieur, la transformation des cours en « oasis », avec des espaces dédiés aux plantations de pleine terre ou au potager renforce cette dimension durable et promet une belle floraison pédagogique. « C’est un système qui, grâce à la désimperméabilisation du sol, permet aux arbres de pousser plus rapidement. Les cours jouent le rôle d’îlots de fraicheur. D’ici deux ans, comme à l’école des Jacinthes où se trouve notre première oasis, ce sera remarquable », poursuit le maire.
Le Département a soutenu ce projet de réhabilitation et d'extension à hauteur de 2 millions d’euros soit un 20 % du montant total, dans le cadre de son contrat de développement 2019-2021 avec la ville. « La rénovation énergétique intégrale des bâtiments ou la mise en œuvre de potagers, comme ici, font écho à toutes les initiatives que nous menons à l’échelle du Département (avec par exemple les "îlots verts" dans les collèges Ndlr). Chaque interstice urbain est une opportunité de favoriser le développement durable sur notre territoire, souligne Georges Siffredi. Depuis dix ans, plus de 82 opérations de reconstruction, de création ou de rénovation d’écoles ont été financées, ce qui en fait le principal poste de dépenses dans le cadre de ce dispositif.